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7/10/23 Claude Reichman
     

                 

 

     L’Etat ne contrôle plus la situation. Le temps de   
                       la réforme est venu !

En médecine, parfois un seul petit signe suffit à établir le diagnostic. En politique, il peut parfois en aller de même, mais le plus souvent les signes s’accumulent et rendent le diagnostic évident. Tel est le cas en France actuellement. Les seuls à ne pas s’en apercevoir sont les politiciens et au premier rang d’entre eux les gouvernants. Pourtant ces signes crèvent les yeux. Ils font même la une des médias. Mais tout affairée à inventer des faux remèdes, la classe politique fait comme s’ils n’étaient que de petits nuages voletant dans un ciel d’azur.

Quand on en est à fermer une faculté en raison du commerce de drogue qui y sévit, on se dit que si le pouvoir n’a pas la capacité d’y mettre fin, c’est qu’il n’est plus un pouvoir. Mais un soliveau. Et que le peuple n’a pas d’autre devoir que de le remplacer. Ou quand des canots débarquent des milliers de migrants sur les côtes européennes et que les autorités n’ont à la bouche que le devoir d’humanisme et de solidarité, on pense qu’arrivés à ce point d’inconsistance, les élus européens et nationaux sont à virer d’urgence. Et que penser du président français qui a endetté le pays dans des proportions jamais atteintes et qui continue à dépenser allègrement l’argent public au point que la dette est devenue abyssale ?

On pourrait poursuivre pendant des heures cet effarant état des lieux, mais à quoi bon ? Le seul problème est de passer à l’acte. Mais la procrastination de la société français et, plus généralement, des Européens paraît impossible à lever. D’autant que les opposants les plus déterminés se contentent d’invectiver les gouvernants sur les réseaux sociaux et reviennent très vite se blottir sous la couette. Nous nous sommes tellement habitués à une démocratie paisible qu’il ne nous vient même pas à l’idée de la secouer vraiment pour en changer le comportement.

Alors quel espoir de changement nous reste-t-il ? La débâcle et le chaos ? Ils paraissent inévitables, mais leurs conséquences sont plus qu’incertaines. Le plus souvent de telles circonstances offrent le pouvoir à un dictateur. L’Europe a payé pour savoir. La seule solution raisonnable est donc la mobilisation du peuple pour un changement de politique. Jusqu’à présent, les seuls qui ont essayé d’agir sont des personnages de peu d’envergure. Ils n’ont pas été jugés crédibles par les Français. Tant il est vrai que le cursus honorum est à la base de toute véritable démocratie, parce qu’il offre au peuple la garantie que ceux qu’il choisit ont fait leurs preuves auparavant.

Il ne reste donc plus d’autre espoir véritable que dans la mobilisation des élites. Encore faut-il que ces élites n’aient pas été stérilisées par un statut de fonctionnaire, idéal pour garantir l’immobilisme. Le seul vivier possible d’hommes politiques dignes de ce nom est donc dans le secteur privé. Mais il a été si bien neutralisé par l’énarchie régnante qu’on ne voit naître en lui aucune vocation de gouvernant. Sans doute la dégringolade du pays n’a-t-elle pas encore été assez brutale ! Mais le doute n’est pas permis : elle va s’accentuer et devenir violente. Le moment est donc proche où chacun va devoir prendre ses responsabilités.

Nous avons la meilleure arme de changement dans les dispositions sociales européennes. Elles permettent de révolutionner les pratiques actuelles dans un esprit de liberté, et sans que cela provoque le moindre trouble sérieux dans la population. Il s’agit tout simplement de rendre les individus libres dans leurs choix de vie sans attenter à la stabilité des institutions ni à la saine gestion du pays. Il est stupéfiant que les Français, peuple intelligent et prompt à saisir toute opportunité de liberté ne se soient pas emparés massivement de ces nouvelles possibilités. Sans doute la nouveauté leur fait-elle peur, habitués qu’ils sont à ce que rien ne change sous la Ve République.

Quoi qu’il en soit, ces dispositions, toutes transposées dans le droit national, vont s’appliquer très rapidement. Car le système qu’elles remplacent est moribond. Un régime social qui ne peut même plus assurer les urgences médicales et qui fait les poches des régimes de retraite pour boucler son budget ne peut plus que disparaître. Et pourquoi voudrait-on, au 21e siècle, que la collectivité supplante l’individu dans les choix qu’il peut parfaitement assumer seul ?

Pour dire les choses simplement, on peut s’assurer personnellement contre la maladie et placer de l’argent pour sa retraite. Que l’Etat s’occupe de garder nos frontières, puisqu’elles existent encore, et de nous préserver des voleurs et des agresseurs. Et qu’il le fasse bien, puisque c’est son rôle. Un tel programme serait vraiment novateur dans le grand corps malade qu’est devenu notre pays. Alors qu’attend-on pour le mettre en œuvre ?

En fait on attend que les gens se prennent par la main et remplissent leur devoir d’homme. Homo sapiens a été une aventure extraordinaire. Il ne serait pas fier de nous, qui savons envoyer des fusées sur la planète Mars mais pas nous occuper de nos propres affaires ! On sait que les civilisations sont mortelles. La nôtre est menacée. Seule la liberté rendue à ses membres peut la sauver. Aurons-nous l’intelligence de le comprendre ?

Claude Reichman


                       













 

             

                


 

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