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17/3/10 Claude Reichman

L’heure du rassemblement a sonné !

Moins de 12 % des électeurs inscrits ont voté pour le parti du président de la République au premier tour des élections régionales. Et à peine plus pour le parti socialiste. Ce n’est pas un désaveu, c’est un licenciement. La France est malade de sa classe politique, toutes tendances confondues. Un sondage récent indique que les deux tiers des Français n’ont confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour redresser le pays. L’élection du 14 mars n’a fait que le confirmer.

Il a quand même fallu 35 ans pour ruiner le pays. C’est dire si celui-ci avait de la ressource. Mais aujourd’hui le mal est fait et il est désormais impossible de sortir de cette situation sans une véritable rupture. Tiens ! C’est précisément le mot qui a permis à M. Sarkozy de se faire élire président. Pour une majorité de Français, c’était la dernière chance de réformer le système. L’élu de 2007 l’a lamentablement gâchée. Il va maintenant falloir passer par la chirurgie.

Encore faut-il savoir quels organes opérer. Si l’on compte sur les politiciens pour les désigner, on aura une inutile boucherie, qui se conclura par la mort du malade. Les médecins qui se sont pressés au chevet de la France pendant la campagne régionale ont tous voué au bistouri les organes vitaux : « les patrons », « les riches », « les entreprises », « les niches fiscales ». Aucun n’a identifié les tumeurs malignes : l’Etat, les collectivités locales, la Sécurité sociale, et les flux malsains qu’ils émettent, sous la forme de dépenses publiques, et dont ils enveniment l’organisme du patient.

La France est exactement dans la situation de cette famille aisée qui, face à la diminution de ses ressources, ne parvient à réduire ses dépenses qu’en supprimant les croquettes du chat. Ce malheureux animal va maigrir, mais ses maîtres vont être jetés à la rue, un sort qu’une majorité de Français déclare redouter. C’est dire si la lucidité fondamentale du peuple ne fait pas défaut ! Mais comment celui-ci pourrait-il gagner la terre promise, celle de la prospérité et de l’espoir retrouvés, sans y être conduit par un guide avisé ?

Les prochains mois vont donner lieu, en France, au ballet des prétendants au pouvoir. L’affaiblissement du président de la République est irrémédiable. En trois ans, il a prouvé son incompétence, comme je le démontre dans mon dernier essai, « Sarkozy, l’homme qui ne sait pas gouverner ». Mais ce que ne savent pas les aspirants à sa succession, c’est que le problème n’est déjà plus celui-là. Des évènements graves sont en train de se dérouler, qui vont bouleverser la donne politique. La France est entrée dans une zone méphitique où plus aucun vent ne la pousse. Dans ce grand vaisseau en panne, les vivres commencent à manquer. Les passagers désemparés regardent le commandant et l’équipage d’un œil mauvais et jaugent les parties de leur anatomie qui seront les plus comestibles quand il s’agira de se livrer au cannibalisme.

La seule chance des ces malheureux voyageurs réside dans un sursaut de courage qui donnerait le commandement aux plus aptes d’entre eux, avec pour mission de recenser et de mettre en œuvre tous les moyens de se dégager du piège fatal où l’incapacité du capitaine et de ses adjoints les a jetés. En démocratie, on appelle cela le recours au peuple. Bien entendu, les actuels gouvernants et leurs remplaçants déjà désignés ne veulent pas en entendre parler.

Il ne reste donc plus au peuple qu’à se manifester. Il a le choix des moyens. Le meilleur consiste à fermer sa télévision, à sortir de chez soi et à aller à la rencontre de tous ceux qui ne veulent pas voir leur pays mourir. On peut se fixer des lieux de rassemblement sur des places ou des carrefours, comme nous l’avons fait en lançant la Révolution bleue et comme nous sommes prêts à le refaire. Mais toutes les initiatives seront les bienvenues, du moment qu’elles émanent de patriotes sincères. Une fois de plus dans l’histoire de la France, l’heure du rassemblement a sonné !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


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