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27/9/20 | Claude Reichman |
Lyssenko pas mort !
Personne ne pouvait imaginer que l’extraordinaire histoire de Lyssenko, modeste technicien agricole devenu le grand maître de la science en Union soviétique, se renouvellerait un jour, et surtout pas en France, haut lieu de la connaissance scientifique et de la liberté de pensée. Et pourtant c’est ce qui s’est produit en cette année 2020 et qui se poursuit inexorablement au rythme de l’échec des autorités à maîtriser les effets de l’épidémie de coronavirus. Lyssenko fut le fruit d’une dictature idéologique, celle du communisme. En France, c’est une dictature du même type qui sévit, celle de l’Etat et de son administration. On n’y a aucune peine à reconnaître tous les symptômes du soviétisme triomphant, à commencer par l’existence d’une vérité officielle devant laquelle chacun doit s’incliner. Lors du déclenchement de l’épidémie, le professeur marseillais Didier Raoult fit sensation en annonçant qu’il avait mis au point un traitement peu coûteux qui enrayait l’action du virus. Il ne fallut pas longtemps pour que se déclenchât une virulente offensive de la science officielle, organisée en hauts comités et hautes autorités, sous l’éminente direction du ministère de la santé. Raoult fut voué aux gémonies, traité de charlatan, et l’on put craindre pour lui un goulag que l’on eût créé pour la circonstance. N’oublions pas que les contradicteurs de Lyssenko furent liquidés de cette façon. La France est en retard à cet égard, mais l’on voit bien se dessiner la tendance à travers les propos officiels. Les deux thèses en présence sont faciles à comprendre. Le Pr Raoult affirme que l’infection doit être traitée dès son début par deux médicaments associés, utilisés depuis des décennies et ne présentant aucun danger aux doses prescrites. La doctrine officielle a beaucoup varié, commençant par tenter de mettre en exergue la dangerosité imaginaire de ces médicaments, avant d’y renoncer face à la révélation des études truquées sur lesquelles elle se fondait, puis, incapable de prouver quoi que ce soit, en donnant consigne à tous les médecins de plateaux télévisés, de répéter l’antienne : « L’hydroxychloroquine ne marche pas. » On en est toujours là. A ceci près que le confinement féroce imposé en France a retardé l’installation d’une immunité collective et que de ce fait le virus circule encore dans notre pays et qu’il fait quelques victimes chez les personnes âgées. Les officiels se refusent à avouer leur dramatique échec et rêvent d’un nouveau confinement qui ferait taire la contestation et les accusations. C’est ainsi que l’économie sinistrée ne parvient pas à engager son redressement et que l’Etat l’inonde de milliards empruntés qui ne manqueront pas, à terme, de ruiner définitivement notre pays. Les mirobolants éditorialistes des plateaux de télévision ne nous livrent jamais la très banale explication de ce drame français : L’Etat, son gouvernement et son administration redoutent par-dessus tout de perdre le contrôle de la société. Cela a failli arriver avec les gilets jaunes, et c’est pour cela que Macron a choisi la force contre eux, sachant qu’une négociation signifierait la fin de la tyrannie administrative. De même, l’irruption d’un Raoult peut bouleverser le paysage politique et chasser du pouvoir la caste maléfique et prébendière qui s’en est emparé. Pauvre Raoult, gaulliste respectueux de la démocratie, transformé en factieux par les héritiers de la défaite, jamais lassés de trahir et prêts à tous les mensonges pour tromper la colère du peuple ! La seule mesure de bon sens consisterait à autoriser enfin les 100 000 médecins généralistes à prescrire à toute personne contaminée, sous leur responsabilité et en application du serment d’Hippocrate, le traitement qui leur paraît approprié. Gageons qu’il ne faudrait pas longtemps pour que ce maudit virus soit oublié et que la France retrouve enfin confiance dans la vie. Claude Reichman
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