www.claudereichman.com


Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme

A la une

29/11/20 Claude Reichman
     
                     Macron doit démissionner !

Le désordre gagne la France. Et l’épidémie n’y est pour rien. Car elle n’a pas encore fait sentir ses inévitables conséquences, et notamment la crise économique due à l’arrêt de l’activité pendant de longs mois. Ce qui va mal dans notre pays va mal depuis des décennies et cela éclate aujourd’hui sous un président mal élu en raison du complot judiciaire qui a privé de ses chances le candidat de la droite, pourtant favori de l’élection.

La France souffre depuis un quart de siècle d’une contradiction fondamentale entre son choix européen et son organisation étatique. Notre pays est certes un vieux pays, monarchique pendant plus de mille ans et républicain depuis la chute de l’ancien régime, et ce serait une grave erreur de croire qu’un tel passé disparaît de la mémoire collective en quelques années. Mais l’Etat ne peut non plus se prévaloir de son passé millénaire pour se croire tout permis. Or c’est comme cela qu’il se comporte.

Il est frappant de constater que l’appellation de « français » a pratiquement disparu du discours public au profit de « républicain ». De même, M. Macron a déclaré le 14 octobre dernier : « On s’était habitués à être une société d’individus libres, mais nous sommes une nation de citoyens solidaires. » N’être plus des hommes libres signifie que nous sommes face à un véritable coup d’Etat constitutionnel !

L’auteur de ce coup d’Etat est incontestablement M. Macron. Mal élu, il est devenu factieux. Et c’est si vrai qu’il ne dispose plus pour protéger son règne que de 250 000 policiers et gendarmes. On cherche en vain, effectivement, le soutien populaire qui pourrait lui venir en aide dans les épreuves qu’il subit.

C’est la raison pour laquelle la bavure policière du tabassage d’un producteur de musique constitue une onde de choc qui menace gravement le président de la République au point qu’il a dû en toute urgence la condamner dans des termes proches de l’affolement.

Il suffira que la police lâche le président pour que l’anarchie gagne le pays. Et que la question de son remplacement se pose alors de façon aigue. Mieux vaut ne pas attendre l’embrasement général.

Il faut être lucide. M. Macron ne peut plus gouverner la France. Il paie certes ses insuffisances personnelles, mais aussi l’incapacité de notre régime politique à faire des choix cohérents, comme nous le disions en commençant.

La France a choisi, par tous ses représentants élus, la voie européenne, et elle en refuse rageusement les conséquences, alors même que l’Europe ne l’oblige pas vraiment à un autre choix que celui de la concurrence contre le monopole étatique. La conséquence est que l’économie de notre pays s’effondre au rythme de la disparition de ses entreprises terrassées par des coûts de production grevés de charges étatiques.

Il faut un débat national pour remettre d’aplomb notre régime politique. Seule une élection présidentielle peut y pourvoir. M. Macron doit démissionner et ne pas se représenter tant son personnage est devenu odieux à une grande majorité de Français. Le temps est venu pour que les grands choix soient exposés aux citoyens et tranchés par leur vote.

Il y a une alchimie particulière dans l’élection d’un président au suffrage universel. Les citoyens savent qu’ils se choisissent un chef, même si celui-ci ne dispose pas des pleins pouvoirs. Quand les candidats s’adressent au pays, celui-ci les entend clairement et juge leurs aptitudes. Il arrive qu’il se trompe, mais c’est plutôt parce qu’on ne lui pas proposé de candidats vraiment convaincants. C’est la faiblesse de la démocratie, mais celle-ci reste « le pire des systèmes à l’exception de tous les autres », comme le disait Churchill.

Nous devons nous donner un nouveau président de la République pour affronter la crise qui va résulter de l’épidémie et surtout pour remettre la France à la place qui doit être la sienne dans l’Europe et dans le monde.

Le général de Gaulle définissait le président comme celui qui est « en charge de l’essentiel ». Eh bien, aujourd’hui, en cette fin d’année 2020, alors que les nuages noirs se sont accumulés sur la France, l’essentiel est en jeu. Votons !

Claude Reichman





Accueil | Articles | Livres | Agenda | Le fait du jour | Programme