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16/12/18 Claude Reichman
     
           Macron n’a plus le choix : il doit libérer
                          la protection sociale !

Le peuple est en révolte. Plus de 80% des Français soutiennent le mouvement des gilets jaunes. Ceux-ci ont bloqué les ronds-points et les villes. Ils peuvent bloquer tout le pays. Macron n’est plus protégé que par un cordon de CRS. Autrement dit, il est mort politiquement.Il peut encore sinon se sauver, du moins sauver sa sortie en prenant la seule décision qui s’impose : libérer la protection sociale.

La révolution des gilets jaunes vient de loin. Cela fait quarante-quatre ans, depuis l’accession de Giscard à la présidence, que la France est dirigée par des technocrates. Coluche disait : « Un technocrate, tu lui files le Sahara, dans cinq ans il importe du sable ! ». Et c’est exactement ce à quoi les technocrates français sont parvenus : faire d’un pays riche un pays pauvre !

Les Français ont attendu d’être pauvres pour enfin se révolter. Mais maintenant qu’ils le sont, ils iront jusqu’au bout. Dans toutes les manifestations des gilets jaunes, on n’a entendu qu’un seul cri : « Macron, démission ! » Le président a réussi en dix-huit mois à se faire détester. Cela restera sa seule performance. Mais lui parti, tout restera à faire, à commencer par rétablir la prospérité dans notre pays. Alors autant qu’il le fasse lui-même aussitôt, cela évitera de perdre encore beaucoup de temps.

D’autant qu’il sait parfaitement que cette réforme, décidée par l’Europe et acceptée par la France est déjà votée et ne demande qu’à être appliquée.

La France a un immense réservoir de richesse : les 800 milliards d’euros qu’elle consacre à la protection sociale. Cela représente les deux tiers de nos dépenses publiques. Aucun pays au monde ne s’inflige un tel fardeau. Si on laisse les Français s’assurer librement pour la maladie, la vieillesse et le chômage, leurs revenus, une fois leurs assurances privées payées, seront augmentés d’au moins 30%. Le retour de la croissance économique et de la prospérité permettra de passer sans dommage d’un système à l’autre, et notamment de faire en sorte que les moins favorisés soient protégés comme ils doivent l’être dans un pays civilisé.

Nous nous battons depuis plus de 25 ans pour faire appliquer par la France cette réforme qu’elle s’est engagée à faire en la votant au niveau européen et en la transposant – sous notre pression – dans ses propres lois. La raison pour laquelle nous nous sommes heurtés à la raison d’Etat est que le système politique français repose sur le duo infernal prélèvements obligatoires et redistribution. La classe politique dansa totalité s’est opposée à nous parce qu’elle savait que l’application de cette réforme la priverait d’un pouvoir dont les citoyens allaient reprendre les clés. Mais aujourd’hui que le pouvoir politique s’est effondré sous les coups des gilets jaunes, c’est-à-dire du peuple, il ne lui reste plus qu’à doter celui-ci, en héritage, du bien qu’on lui volait depuis un quart de siècle.

Le moment est décisif. En effet tout peut basculer dans la confusion et la guerre civile. Il appartient aux citoyens responsables de notre pays de se mobiliser pour qu’on rende à tous les Français, grâce à la liberté de la protection sociale, l’argent que leur travail – et leur travail seulement – produit.

« Un peuple qui n’est plus capable de se mettre en colère est un peuple mort », a dit Confucius. Le peuple français prouve en ce moment qu’il est encore vivant. Il ne lui reste plus qu’à redevenir prospère !

Claude Reichman


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