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5/3/22 Claude Reichman
     
                             Macron la poisse !

Il y a, c’est bien connu, des gens qui portent la poisse. Le plus souvent, ils se la portent à eux-mêmes, et l’on est en général plein de commisération pour eux. Plus rares sont ceux qui portent la poisse aux autres. Là, le salut est dans la fuite. Ces gens sont à éviter absolument. Quand on peut. Mais quand on ne peut pas, les choses se compliquent.

Macron a été élu par un complot fomenté par un énarque, Jean-Pierre Jouyet, et quelques juges. Ces personnages ont réussi à éliminer Fillon en lui collant sur le dos l’infamie d’avoir rémunéré son épouse comme assistante parlementaire sans qu’il soit certain qu’elle ait réellement assumé cette fonction. Des centaines de parlementaires sont dans le même cas, et il ne leur est jamais rien arrivé. Pour une raison simple : « Les partis et groupements politiques se forment et exercent leur activité librement. » (Article 4 de la Constitution). Les juges n’ont donc pas le droit de fourrer leur nez dans les relations entre les députés et leurs assistants. C’est la raison pour laquelle aucun parlementaire n’avait jusque là eu le moindre ennui à ce sujet. Tout le monde le savait …sauf l’avocat de Fillon, qui s’est mis bravement à plaider la bonne foi de son client, alors qu’il aurait dû rejeter en bloc - pour inconstitutionnalité – les accusations qui le visaient.

Du coup ce sacré veinard de Macron se retrouve élu président, alors qu’il ne représente qu’à peine 17 % des voix et qu’il n’aurait jamais dû se qualifier pour le second tour de l’élection. Vous avouerez que pour les quatre ou cinq juges qui ont monté le coup, c’est un magnifique bilan : rien de moins qu’un formidable coup d’Etat qui va fausser la vie politique d’une des plus grandes démocraties du monde ! Normalement, ces types devaient entrer dans l’histoire. Pas du tout : ils sont restés planqués dans les confortables sinécures qu’ils ont obtenues.

Et voilà notre Macron en piste. Alors là, braves gens, accrochez-vous aux branches, ça va tanguer. Au bout d’une petite année de son gouvernement, éclate une grande révolte populaire, celle des gilets jaunes. L’année suivante, c’est Notre-Dame de Paris qui brûle, elle exposait sa splendeur depuis sept siècles ! L’année suivante, éclate l’épidémie du covid, qui n’a pas fini aujourd’hui de frapper des Français à qui Macron a tout simplement interdit de se soigner en faisant appel à leur médecin. Les morts se comptent par dizaines de milliers, l’économie est en ruines, le pays croule sous la dette et plus personne n’a envie de travailler, tandis que chaque samedi, partout en France, d’immenses cortèges de manifestants défilent pour le liberté …qui est pourtant le premier mot de la devise de la République : « Liberté, Egalité, Fraternité « (Article 2 de la Constitution).

Et maintenant, c’est la guerre atomique qui menace. Macron n’est évidemment pas responsable de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, il multiplie même les tentatives de médiation, sans le moindre succès, ce qui ne l’empêche pas de se vanter, selon son habitude, de résultats qu’il n’a pas obtenus.

Après ce rapide bilan des cinq années macroniennes de la France, une simple question se pose : est-il raisonnable de continuer avec lui ? Il a ses partisans et ses adversaires, mais qui peut nous garantir qu’il va cesser de porter la poisse à son pays ?

L’expérience prouve que ce genre de personnage ne cesse de nuire que lorsqu’on l’écarte de soi. Compte tenu de son bilan, la France ne perdra rien en se privant de lui. Je me demande même si, au-delà des analyses politiques et stratégiques, l’argument le plus simple n’est pas le meilleur : on a tout à gagner à le virer, virons-le sans l’ombre d’une hésitation.

Je sais que Macron jure de me protéger, comme tous les Français. Mais franchement, j’aime mieux me protéger moi-même en choisissant mes amis. Certes je peux me tromper dans mes choix, mais pas autant qu’en continuant avec ce porteur de poisse de Macron.
Quand il devait choisir un général, Napoléon demandait « A-t-il de la chance ? » Sous l’empereur, Macron n’eût jamais été général. C’est tout l’avantage de la République : même les plus poissards peuvent accéder aux plus hautes fonctions !

Je me contenterai aujourd’hui de ces considérations qui tiennent un peu de l’interprétation du vol des oiseaux, dont les augures romains faisaient grand cas dans leurs prédictions. Mais Rome a quand même régné mille ans sur le monde, et son pendant byzantin, a rajouté mille ans de plus au décompte. Les cinq ans de Macron font pâle figure à côté de ces géants de l’histoire. En revanche, sa prétention et son verbiage nous saoulent bien plus que les hauts faits des consuls et des empereurs de Rome. Personnellement, je ne me resservirai pas !

Claude Reichman







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