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25/5/15 | Bernard Martoïa |
Le chaos et l’injustice règnent en France ! L’armée révolutionnaire française qui avait conquis Mayence le 7 décembre 1792 capitula le 23 juillet 1793 après qu’une armée prussienne en eut fait le siège. La populace se déchaîna contre les collaborateurs jacobins qui avaient accueilli avec ferveur les Français, lesquels s’étaient adonnés au pillage et à la débauche. Cette épuration sanglante marqua profondément le jeune Johann Wolfang von Goethe qui était présent. Un quart de siècle plus tard, il écrivit dans un livre intitulé « Poésie et Vérité » cette phrase qui allait devenir célèbre : «C’est dans ma nature, je préfère qu’une injustice soit commise plutôt que de supporter le chaos.» Quel constat peut-on tirer de cette phrase célèbre du génie de la littérature allemande en considérant la situation de la France ? Les Français ne peuvent choisir entre l’injustice ou le chaos car l’Etat leur impose les deux. Quelques affaires attestent de cet engrenage tragique. Maryvonne Thamin, une retraitée de 83 ans, a perdu sa maison à Nantes occupée par une quinzaine de personnes. La police est intervenue non pas pour expulser les squatteurs mais pour les défendre contre des manifestants en faveur du droit de la propriété. La loi du 5 mars 2007 sur le logement dispose que le propriétaire doit entreprendre des démarches dans les quarante-huit heures après constatation de toute occupation illégale de son logement. Au-delà de ce délai, les squatteurs peuvent se prévaloir de la loi pour occuper ce logement. Autre injustice notoire, le buraliste Luc Fournié a été condamné à sept ans de prison ferme par la cour d’assise d’Albi pour avoir abattu un cambrioleur. La Cour défend l’agresseur et condamne la victime. Cette inversion des valeurs s’est accélérée avec l’actuel garde des sceaux mais le mal remonte à très longtemps. A travers ces deux exemples récents, c’est le droit de propriété et de l’auto-défense qui sont bafoués au nom d’une idéologie communiste mise en place par des gouvernements prétendument démocrates ou républicains. La loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 institue « le droit au logement opposable » et porte « diverses mesures en faveur de la cohésion sociale ». Le terme de «cohésion sociale» est emblématique de ce jargon abscons qui n’est employé que pour dissimuler une triste vérité. La France est sous la férule implacable d’un régime communiste mis en place après la libération du pays en août 1944 et dont elle ne s’est jamais débarrassée malgré l’alternance des gouvernements de la vraie gauche et de la fausse droite. L’Etat français entretient le chaos juridique Les monopoles des services publics à la française ont officiellement disparu avec la ratification du traité de l’Acte Unique du 28 février 1986 finalisant un marché unique européen. Mais dans les faits, ces monopoles perdurent malgré les remontrances de la Commission européenne pour ouvrir le marché français à la concurrence. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rappelé dans son arrêt BKK Mobil Oil Korperschaft du 3 octobre 2013 que les régimes légaux d’assurance maladie sont en compétition et soumis à la directive visant à lutter contre les pratiques commerciales déloyales. Malgré la clarté de l’arrêt qui fait jurisprudence, les cours françaises prétendent toujours que le monopole de la sécurité sociale n’est nullement concerné. Mais dernièrement, l’URSSAF de Basse Normandie s’est désistée auprès du tribunal des affaires de sécurité sociale de l’ Orne dans une opposition à contrainte lancée à l’encontre d’un libéré de la sécurité sociale. Il faudra bien qu’un jour les juges du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation se réveillent et mettent fin à l’anarchie du droit français qui menace l’édifice européen. Rappelons que le Conseil d’Etat mit vingt-cinq ans (arrêt Nicolo du 20 octobre 1989) pour reconnaître la primauté du droit communautaire sur le droit national affirmée par l’arrêt Costa du 15 juillet 1964 de l’ex CJCE. Cela fait vingt-neuf ans que la France a ratifié l’Acte Unique (28 février 1986) mais elle n’a toujours pas tiré les conséquences qui s’imposent à elle avec la fin du monopole de la sécurité sociale. Après chaque entretien accordé au chef du MLPS, le journaliste kapo rappelle la menace illégale brandie par la Sécurité sociale : «Le refus de cotiser à la sécurité sociale expose l’employeur comme le travailleur indépendant, à des sanctions civiles et pénales passibles d’une peine d’emprisonnement de 3 ans et d’une amende de 45 000 €.» Comme les juges et les politiques, les journalistes sont soit amnésiques soit communistes. Il n’y a pas d’autre explication rationnelle. Bernard Martoïa
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