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10/1/10 Bernard Martoïa
   La déroute des laveurs de cerveau !

La bonne intention ne préjuge pas de la qualité de l’action. Souvent les actes de bonne volonté aboutissent à des résultats catastrophiques. Ce constat de bon sens s’exprime par l’adage : « L’enfer est pavé de bonnes intentions. »

Pour les tenants du collectivisme, la planification centralisée est nécessaire pour organiser rationnellement l’activité économique. Elle le serait pour pallier les errements du marché… La planification nécessite une adhésion du peuple à un code de valeurs. Le peuple doit croire à ce code de valeurs, car le succès de cette entreprise totalitaire dépend de cette croyance ancrée dans nos cervelles. Concrètement, les planificateurs doivent persuader les gens que le plan en question sert l’objectif à atteindre, et que les moyens justifient le sacrifice consenti.

Trois domaines intéressent au plus haut point les planificateurs. Il s’agit du climat, de la santé et de la banque. Le fait tragique est que cette entreprise totalitaire n’est pas confinée à la sphère économique mais qu'elle s’étend à tous les compartiments de la société. Dans un discours prononcé à Londres en 1938, Friedrich August von Hayek (1899-1992) nous avait avertis de cette dérive inéluctable du socialisme. Malheureusement, il n’a pas été écouté en Europe.

Parmi ces trois domaines, j’ai assez longuement disserté sur le rôle néfaste joué par les banques centrales dans la crise actuelle pour pouvoir faire l’impasse cette fois. Quant à celui de la santé, l’échec du plan de vaccination contre la grippe A a été commenté brillamment par Claude Reichman dans son dernier papier.

J’ajouterai une seule réflexion sur le rôle néfaste de l’État. En préambule, la santé est la seule affaire des citoyens et des ménages dans une démocratie qui se respecte. En raison du tollé provoqué par les dizaines de millions de doses inutilisées pour la campagne de vaccination, l’État français est en train de renier ses accords avec les sociétés pharmaceutiques. C’est une faute très grave. Après le recel du ministre du Budget qui, en exploitant des documents confidentiels d’une banque suisse, tombe sous le coup du code pénal, article 321-21 : « Le recel est le fait de dissimuler, de détenir, ou de transmettre une chose ou de faire office d’intermédiaire afin de la transmettre en sachant que cette chose provient d’un crime ou d’un délit… Le recel est puni de 5 ans d’emprisonnement. », voilà que le gouvernement français récidive, par l’intermédiaire de son ministre de la Santé, en reniant d’importants contrats de droit privé. L’idéal socialiste est si bien acclimaté en France que l’on assiste à une inversion des valeurs. L’État français passe pour le garant des libertés alors qu’il est un Léviathan.

En ce qui concerne la question « brûlante » du jour, il s’agit de la thèse du réchauffement climatique qui serait lié aux activités industrielles. Comme l’air n’est pas un bien propre (une externalité dans le langage économique), il conviendrait de taxer toutes les émissions de gaz carbonique à l’échelle de la planète pour parvenir à enrayer ledit réchauffement…

Le sommet de Copenhague en décembre 2009, à l’initiative de la secte verte qui a le vent en poupe en Europe et chez les bobos américains, s’est soldé par un échec retentissant. Les participants ne sont parvenus à aucun accord. Des fuites en provenance de la communauté scientifique ont jeté la consternation. Malgré les menaces, intimidations ou exclusions qu’elle a, tour à tour, brandies ou appliquées, la secte verte n’est pas parvenue à réduire au silence les voix dissidentes.

Cette entreprise de mettre au pas la communauté scientifique est à rapprocher d’une autre, menée, en son temps, en Union soviétique. Trofim Denisovitch Lysenko (1898-1976) était un obscur agronome, issu d’une famille de paysans ukrainiens. En 1940, il fut bombardé par le camarade Joseph Staline à la tête de l’institut de génétique au sein de la puissante Académie des Sciences de l’Union soviétique. S’inspirant des travaux de Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829), il avait développé, en 1927, une méthode « révolutionnaire » de fertiliser les champs sans utiliser de fertilisants. Comprenne qui pourra !

Cette « découverte » seyait aux planificateurs de la NEP (la nouvelle politique économique) instaurée par le décret du 21 mars 1921. S’étant coupée de la communauté financière internationale en reniant les dettes de l’ancien régime tsariste, l’Union soviétique n’avait tout simplement pas les moyens de se payer des engrais. Si la thèse de Lysenko convenait bien à la nomenklatura, elle n’était pas du goût de ses collègues. Dans un discours de décembre 1929, le camarade Joseph Staline fit l’éloge de la «pratique» au détriment de la «théorie» (science). Le débat était clos. A partir de 1935, Lysenko eut les coudées franches pour faire le ménage dans les rangs des scientifiques dissidents. Ils furent déportés dans des camps de rééducation en Sibérie.

La Sibérie est une excellente transition alors que l’Europe subit une deuxième vague de froid (la première ayant frappé, opportunément, lors du sommet de Copenhague). Par la voix de son indéfectible allié, le journal Le Monde, les Verts résistent à l’évidence des faits : « D'ailleurs, les prévisions saisonnières de Météo-France annoncent, pour la métropole, un premier trimestre 2010 "plus chaud" que la normale. »

Nous voilà rassurés alors que l’Île de France a enfin découvert, le 8 janvier 2010, sa petite Sibérie avec le bien nommé hameau de Frileuse, sur la commune de Limours en Hurepoix, où le mercure a plongé à -20,6°C ! C’est une petite satisfaction à notre échelle régionale car la Sibérie de la France demeure le village de Mouthe dans le Jura où il a fait -42°C le 9 janvier 1985…

Croire que la race humaine serait responsable du réchauffement de la Terre, ou qu’elle pourrait le prévenir en taxant tout azimut, n’est pas seulement inconstitutionnel comme viennent de le déclarer les neuf sages du Conseil constitutionnel. C’est tout simplement un blasphème proféré contre l’Eternel. Ce gouvernement athée reste sourd à l’avertissement lancé par Dieu : «Cessez de vous comparer à moi et revenez à plus d’humilité, mes chers enfants, vous qui vous êtes détournés trop longtemps de moi !»

Alors que la menace d'une disparition de la chrétienté se profile en Europe au profit d'un islam conquérant avec la complicité notable des élites, le paragraphe (36-15) dans le dernier roi de Juda, à la fin du Deuxième Livre des Chroniques de l'Ancien Testament, nous apporte un utile éclairage.

"L'Eternel, le Dieu de leurs ancêtres, leur avait adressé très tôt et à maintes reprises des avertissements par l'intermédiaire de ses messagers, car il aurait voulu épargner son peuple et le lieu de sa résidence. Mais les Israélites méprisaient les envoyés de Dieu, ils faisaient fi de ses paroles et tournaient ses prophètes en ridicule, jusqu'à ce que la colère de l'Eternel contre son peuple eut atteint le point de non-retour."

Bernard Martoïa

 

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