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10/1/15 | Bernard Martoïa |
La France en voie de libanisation ! Une trêve précaire pour fêter le «vivre ensemble», à laquelle tous les partis politiques français participeront dimanche, à l’exception du Front national qui n’a pas été invité. Le gouvernement, toujours fort en déclarations d’intention mais faible dans ses actes, a cédé aux injonctions de la nébuleuse de l’extrême-gauche qui ne voulait pas défiler à côté de Marine Le Pen, toujours frappée d’ostracisme. C’est de mauvais augure lorsqu’un parti représentant les aspirations d’un quart du peuple est écarté alors que la nation est au bord d’une guerre religieuse. Participeront également à ce cortège funèbre se devant d’honorer les victimes de l’attaque islamiste sur notre territoire et la liberté de la presse, David Cameron, Angela Merkel et d’autres chefs de gouvernement européens. Le «vivre ensemble» imposé par les dirigeants européens est sur la sellette Force est de constater que le brassage de populations extra-européennes avec des indigènes pour redresser la natalité n’a pas réussi pour autant à assurer la paix civile sur le continent. L’empressement de ces dirigeants européens à participer à la manifestation de dimanche n’est pas dénué d’arrière pensée électorale. David Cameron, qui a redressé magnifiquement l’économie britannique avec une politique libérale, est menacé par la percée du parti UKIP (United Kingdom Independence Party). Comme le Front national en France, l’UKIP a gagné largement les élections européennes en 2014 avec 24 sièges sur les 73 alloués au Royaume Uni au parlement européen. L’ironie des dernières élections européennes, c’est que ces deux partis et d’autres en Europe sont contre l’Europe technocratique de la Commission européenne, qui est à l’origine des deux tiers des lois adoptées dans nos pays, et surtout contre la politique massive d’immigration. Les lanceurs d’alarme ont été systématiquement dénigrés et écartés du débat public On voit le résultat aujourd’hui avec une Europe au bord de la guerre civile. Les responsables européens persévèrent dans l’erreur en acceptant toujours plus d’immigrés au nom du droit d’asile, qui devrait être aboli. Quand un bateau surchargé menace de couler, le capitaine a la douloureuse responsabilité de rejeter à la mer ceux qui tentent de monter à bord. Telle est la situation géographique de la péninsule européenne qui n’est séparée que par une petite mer intérieure de deux continents chaotiques. Nos angéliques prétendent résoudre un problème humanitaire en en créant un autre sur notre continent. Après des décennies d’humiliation (1), des Européens de souche assez lucides ont compris que la politique européenne de l’abolition des frontières conduit inéluctablement à leur remplacement et à leur soumission à une religion contraire à leurs valeurs. Ils commencent à se rebeller. A peine réélue triomphalement, la chancelière Merkel doit faire face à la naissance du mouvement PEDIGA (Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident). Les Allemands ont raison de s’inquiéter de la prophétie de l’ancien président tunisien Habib Bourguiba (1903-2000) qui est en train de se réaliser. Il avait déclaré à l’Assemblée générale de l’ONU en 1974 : «Nous allons conquérir l’Europe par le ventre de nos femmes.» L’Etat providence incapable d’assurer la vie de ses citoyens A vouloir s’occuper de tout, l’Etat s’avère incapable d’assurer la première de ses fonctions qui est la protection de ses citoyens. C’est le résultat d’une politique menée depuis quarante ans par tous les gouvernements de droite et de gauche. La guerre, déclenchée le 7 janvier, est le résultat de cette politique désastreuse. Les fonctions régaliennes ont été systématiquement réduites au profit de l’Etat providence. Dans l’univers indépassable de nos dirigeants, aveuglés qu’ils sont par l’idéologie constructiviste des pères fondateurs de l’Europe comme Jean Monnet, ces fonctions régaliennes archaïques n’ont plus leur place. La neutralisation de trois soldats de l’Etat islamique, que l’on ne veut pas nommer dans la langue du political correctness, inventée dans les universités gauchistes de Californie, et que l’on continue à appeler contre vents et marées Daesh, a mobilisé près de 10 000 agents de l’Etat : policiers, gendarmes, forces d’intervention spéciale GIGN et RAID, ambulanciers, préfets, etc. Que va-t-il se passer quand ces soldats islamistes ne seront plus trois mais trente à massacrer ceux qu’ils considèrent comme leurs ennemis ? A savoir les juifs pour leur proximité avec l’Etat d’Israël dont ils veulent la destruction, les blasphémateurs du prophète à travers leurs caricatures, et les représentants d’un Etat faible qu’ils haïssent ? «La France a fait face !», a déclaré péremptoirement Hollande. La seule vérité de son discours chloroforme, c’est que nous ne sommes pas au bout de nos peines. Depuis longtemps, des libéraux comme votre serviteur répètent que les fonctions régaliennes devraient être les seules à ne pas subir de coupes budgétaires. Nous n’avons jamais été entendus par l’UMP (fausse droite) alors au pouvoir. Nous espérons que les Français s’en souviendront lors des prochaines consultations électorales, si les conditions de paix permettent leur tenue. Ce qui n’est pas assuré avec la promesse faite par des chefs religieux au Moyen Orient et ailleurs de lancer d’autres attaques sur notre territoire, qu’ils considèrent avec raison comme le maillon faible de l’Occident chrétien. Bernard Martoïa
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