Jusqu’à quand les chefs d’entreprise se 
		                       
		laisseront-ils massacrer ?
		
		« 
Enfin! dit la pauvre bête, qui n'attendait plus que le jour pour 
		mourir ; et elle s'allongea par terre dans sa belle fourrure blanche 
		toute tachée de sang. Alors le loup se jeta sur la petite chèvre et la 
		mangea. »
		
		Les seuls Français à ne pas avoir lu « La chèvre de Monsieur Seguin » 
		sont les chefs d’entreprise. Pourtant leur comportement a tout de cette 
		pauvre petite chèvre. Ils luttent désespérément pour maintenir leur 
		boîte en vie et les uns après les autres se font dévorer par le loup 
		étatique.
		
Que ne mettent-ils enfin en œuvre les qualités qui leur ont permis 
		précisément de devenir chef d’entreprise, au premier rang desquelles 
		l’intelligence et la lucidité ! Comment peuvent-ils espérer sérieusement 
		s’en tirer quand le matraquage social et fiscal ne cesse de les frapper 
		? Soyons clairs : sur les 2 800 000 entreprises françaises de moins de 
		10 salariés, aucune – je dis bien aucune – n’a la moindre chance de s’en 
		tirer dans les conditions actuelles. 
		Les chefs d’entreprise en appellent à la rationalité des choix et se 
		disent que le gouvernement ne peut être assez stupide pour continuer à 
		les détruire et sacrifier ainsi sa seule source de revenus. Erreur 
		tragique : ce n’est pas que le gouvernement soit fait de gens stupides, 
		c’est qu’il n’est que l’expression et le bras armé du communisme qui 
		règne en France et dont l’institution majeure est la Sécurité sociale.
		
		Les chefs d’entreprise doivent enfin le comprendre : l’Etat et ses 
		gouvernements successifs, qu’ils s’intitulent de gauche ou de droite, 
		préfèreront toujours tuer les entreprises que de sacrifier la Sécurité 
		sociale, qui est le socle de leur pouvoir. 
		
		Pour les chefs d’entreprise il n’y a donc pas d’autre issue que de se 
		battre sur le terrain où le pouvoir a choisi de les attaquer : ils 
		doivent supprimer toute la capacité de nuisance de la Sécurité sociale 
		en la ramenant au statut de mutuelle (ce qu’elle est selon la loi) et en 
		la mettant en concurrence avec d’autres mutuelles et assureurs, français 
		ou européens, ce qui n’enlèvera rien à la protection sociale des 
		Français et leur coûtera en moyenne de 30% à 40 % moins cher.
		
		Il se trouve que cette mise en concurrence est organisée par la loi 
		depuis 1992 et que ce n’est que par un coup d’Etat technocratique imposé 
		aux élus du peuple que les Français ne peuvent pas en bénéficier.
		
		Vivre ou mourir, tel est le choix que les chefs d’entreprise ne peuvent 
		plus éluder. Près de cent mille d’entre eux ont déjà fait celui de 
		vivre, en s’assurant ailleurs qu’à la Sécurité sociale. Les résultats 
		sont spectaculaires : ils sauvent leur entreprise et embauchent à 
		nouveau. 
		
		Cela n’a rien du miracle : c’est tout simplement l’application à 
		l’assurance sociale des principes de l’économie libre et concurrentielle 
		qui règnent dans tous les pays civilisés de la planète et que même la 
		Chine communiste met en œuvre. 
		
		Pourquoi la majorité des chefs d’entreprise restent-ils encore rétifs 
		face à ce changement de perspective ? Parce qu’ils ont déjà tellement de 
		difficultés et d’ennuis qu’ils ne se sentent plus capables d’affronter 
		ceux que le RSI et l’URSSAF risquent de leur faire. Cette crainte est 
		sans fondement. Depuis que nous les avons démasqués et ramenés à leur 
		statut de mutuelle en concurrence, ces organismes maléfiques sont 
		inoffensifs, si l’on sait comment contrer leurs prétentions mensongères.
		
		
		Le plus simple serait que les hommes politiques se réveillent enfin et 
		cessent de se soumettre au dictat des technocrates qui dirigent la 
		Sécurité sociale et finalement la France. Deux d’entre eux viennent de 
		montrer l’exemple : Frédéric Lefebvre, ancien ministre et député LR des 
		Français de l’étranger, et Alain Chrétien, député-maire LR de Vesoul. 
		D’autres à présent doivent se joindre à eux et exiger l’application des 
		lois qui ont supprimé le monopole de la sécurité sociale. Les deux tiers 
		au moins de leurs électeurs y sont favorables, selon un sondage publié 
		le 10 mars 2016 par Valeurs actuelles.
		
		Il y a un excellent moyen pour les chefs d’entreprise de les y pousser : 
		quitter en masse la Sécurité sociale. C’est l’arme fatale de tous les 
		opprimés : voter avec ses pieds. Et c’est mieux que de quitter la France 
		!
		
		S’ils ont besoin du réconfort des textes fondateurs, qu’ils relisent 
		l’article 2 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 
		1789. Ils y verront que « les droits naturels et imprescriptibles de 
		l'Homme sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à 
		l'oppression ». Aucun de ces droits n’est aujourd’hui respecté en 
		France : il faut donc à nouveau une révolution. Celle des chefs 
		d’entreprise sera pacifique et bénéficiera à tous les Français. 
		
		La France vit son heure de vérité. Trois millions d’hommes et de femmes 
		tiennent entre leurs mains le destin de notre pays. Qu’ils se montrent 
		dignes de leur responsabilité historique !
		
		Claude Reichman