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12/3/12 | Stephen Moore |
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Les
écologistes sèment la ruine en Californie, mais au Dakota du Nord on s'enrichit ! Dans son discours, la semaine dernière, afin de répondre aux prix élevés de l'essence, le président Barack Hussein Obama a affirmé que «nous ne pouvons pas changer de chemin pour échapper à nos malheurs énergétiques. » En fait, nous le pouvons, et si le président veut des preuves, il doit se rendre dans une ville en plein essor aux Etats-Unis : Williston dans le Dakota du Nord. Williston se trouve au-dessus de la poche de pétrole de Bakken, qui va produire cette année plus de pétrole que n'importe quel autre site dans le pays, surpassant même celui de Prudhoe Bay en Alaska, qui est de longue date la plus grande réserve de pétrole. Cette ville autrefois paisible revit la ruée vers l'or. Et cette ruée vers l’or noir est en train de transformer les agriculteurs et propriétaires fonciers en millionnaires. Un agriculteur à la retraite m’a dit que, grâce aux puits installés sur sa propriété, sa valeur nette a grimpé à trente millions de dollars. Quand je demande combien de personnes vivent à Williston, qui avait une population de 12.000 habitants en 2005, des résidents de longue date avancent des réponses différentes : 20.000, 25.000 ou 30,000. Personne ne sait. Chaque soir, des centaines de travailleurs dorment dans leurs camions ou dans des campements, comme des soldats dans une zone en guerre. Les nouvelles maisons poussent comme des champignons. Le restaurant McDonald’s offre un salaire horaire de 18 $ (1) avec une prime à la signature. A Williston, certainement, l'Amérique demeure une terre d'opportunités. Tout cela est arrivé grâce à l'avancée technologique représentée par la fracturation hydraulique, un procédé qui permet de forer le schiste en profondeur et de pomper le pétrole. Les projections de pompage ne cessent d’augmenter chaque année. En 1995, un rapport du bureau fédéral géologique avait estimé que 150 millions de barils étaient techniquement récupérables dans les schistes de la poche de Bakken. En avril 2008, ce nombre était en hausse à environ quatre milliards de barils, et en 2010, les géologues de Ressources Continental (le principal opérateur de forage dans le Dakota du Nord) l’ont porté à huit milliards de barils. Cette semaine, compte tenu de la découverte d'une poche inférieure, ils ont annoncé un chiffre de 24 milliards de barils de réserves. La technologie actuelle permet l'extraction d'environ 6% seulement du pétrole emprisonné à un ou trois kilomètres sous la surface de la terre, de sorte que si la technologie continue de progresser, on pourrait éventuellement récupérer 500 milliards de barils. Maintenant comparons cette manne avec ce qui se passe dans un autre État riche en énergie : la Californie. Alors que la production de pétrole du Dakota du Nord a triplé depuis 2007 (à plus de 150 millions de barils en 2011), la production pétrolière du Golden State a chuté d'un tiers au cours des vingt dernières années, à 201 millions de barils l'an dernier. Le problème n'est pas que la Californie soit à court de pétrole : en 2008, lorsque le bureau géologique avait estimé que quatre milliards de barils de pétrole étaient récupérables dans la poche de Bakken, il en y avait près de 15 milliards en Californie. Le problème de la Californie provient de sa classe politique, et plus particulièrement des écologistes (2) qui ont décidé de geler les investissements en combustibles fossiles. Avec ses réglementations environnementales prohibitives, son marché d’échange de droits de pollution, ses lois sur les énergies renouvelables et ses quarante ans d'interdiction de la quasi-totalité des forage en mer, la Californie est l’Etat de l’Union le plus hostile au pétrole, et elle se classe au 91e rang dans le monde dans son hostilité au forage, selon le Fraser Institute. Le ministère du Travail a admis que le Dakota du Nord a enregistré la plus forte croissance d’emplois et de revenus en 2011. Il a aussi le plus faible taux de chômage avec 3,3% (en Californie il est de 11,1%), et il a connu une énorme augmentation de 38,5% du nombre de millionnaires entre 2009 et 2010, selon les déclarations de revenus collectées par le fisc. La Californie, en revanche, en a perdu près de 50.000, soit près d'un tiers de ses résidents ayant des revenus supérieurs à 500.000 $ par an entre 2007 et 2009, selon le journal Sacramento Bee. (3) Le Dakota du Nord a également beaucoup de rentrées fiscales et une réserve budgétaire d'au moins 1 milliard de dollars sur un budget biennal (4) de 3,5 milliards de dollars. L'Etat a déjà réduit les impôts sur le revenu, et il finance la construction d’infrastructures (routes, ponts, voies ferrées, pipelines) sans l’apport de l'Oncle Sam. Bismarck est peut-être la seule capitale d’un Etat de l’Union où les élus ne savent plus quoi faire de leurs rentrées fiscales. (5) Pourraient-ils envoyer une partie de ces richesses comme une aide étrangère à Sacramento ? Les analystes du budget de la Californie viennent d'annoncer leur cinquième année consécutive de peste fiscale, avec un déficit record de 6 milliards de dollars pour 2012. Les budgets pour les écoles, les transports, les soins de santé, les bibliothèques et les musées sont coupés, en dépit du fait que cet État a le taux de taxation le plus élevé de la nation. Le gouverneur Jerry Brown est l’auteur d'un projet de loi pour augmenter encore les impôts. Il ferait mieux de mener une mission d'enquête au Dakota du Nord pour apprendre à payer les factures, à créer des dizaines de milliers d'emplois, et à équilibrer un budget. La réponse est courte : forer, baby, forer ! M. Obama devrait aussi faire le voyage à Bismark. (6) Stephen Moore Notes du traducteur :
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