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17/6/06 | Jean-Christophe Mounicq |
Les poires en ont marre de voter pour des pommes qui distribuent des bananes à leurs affidés Chers amis, Nous voici réunis pour la 6e manifestation de la Révolution bleue devant le Conseil économique et social, que ses membres et même des spécialistes de droit constitutionnel appellent la « 3e chambre ». La "3e chambre ?" Quelle farce ! La 1ère chambre est composée majoritairement de fonctionnaires, les énarques de l'UMPS choisissant soigneusement ceux qui ne le sont pas parmi ceux qui leur seront soumis. C'est la chambre où nos députés accouchent chaque jour de nouveaux impôts spoliateurs, de nouvelles dépenses publiques et sociales contreproductives, de nouvelles réglementations insanes. La 2e chambre est la maison de retraite de la première chambre et n'en diffère ni dans sa composition ni dans son état d'esprit. Quant à la 3e chambre, elle est le repère des syndicalistes issus de la fonction publique et du grand patronat, lui aussi sous l'emprise des fonctionnaires à travers les énarques type Seillière ou Gautier-Sauvagnac. Ces trois chambres sont les chambres closes de la France malade. Le Conseil économique et social est la chambre non élue d'un parlement dévoyé qui ne représente plus que les fonctionnaires privilégiés de la Ve république agonisante. On nous présente, sans rire, le Conseil économique et social comme le lieu où se rencontrent les « forces vives de la nation ». Les forces vives ? Ces « forces vives » ne sont au contraire que des « branches mortes ». Tous ces membres de la caste privilégiée sont la dernière nomenklatura,
après celle de feue l'Union Soviétique. Dans la France de 2006, pendant que les privilégiés corrigent les
virgules de rapports que personne ne lira, les moujiks français que nous
sommes constatent le recul sans précédent de leur pouvoir d'achat, de leur
niveau de vie. Pendant que les hommes de l'Etat distribuent 130 000
logements de fonction et des centaines de milliers de logements sociaux à
leurs clientèles électorales, les moujiks sont acculés à louer ou acheter
toujours plus cher des habitations toujours plus petites. Sans le sou, les
moujiks français regardent vieillir leurs « bagnoles » et achètent toujours
plus souvent dans des magasins bas de gamme type Leader Price. Les prétendues « forces vives » ne sont que les petits hommes gris du
système soviétoïde français, qu'il nous faut désormais renverser si nous ne
voulons pas périr. Ces « forces vives », dans le langage politiquement correct français, ne sont que les « faiblesses ternes » d'un système mensonger, destructeur de richesses et fondé sur l'injustice. Les « précieux conseillers » que l'on nomme - pour ne pas dire qu'ils
"travaillent" - au Conseil Economique et Social seraient « à notre service
». Le Conseil économique et social se présente aussi comme un lieu de «
réflexion » d'où sortiraient force précieux rapports, qui guideraient les
pas de nos gouvernants vers l'avenir radieux qu'ils promettent aux Français. Ces rapports et colloques sont de deux types : Il y a d'abord les études inutiles qui portent sur des sujets
inintéressants. Jeudi 22 juin 2006, les « conseillers » vont assister à un colloque sur «
les autorités indépendantes, nouveau mode de gouvernance ». A côté des rapports inutiles, disions-nous, figurent les rapports
propagandistes et mensongers comme le rapport de Philippe Le Clézio
intitulé, - tenez vous bien : « Compréhension » ? Nous avons compris : nous sommes vos esclaves, que vous écrasez de charges et d'impôts. « Efficacité économique » ? Nos politico-fonctionnaires ne font que détruire : en 2005, quand la croissance mondiale dépasse les 4 %, la France fait 1,2 %. Et encore ces 1,2 % ne sont-ils qu'une fiction pseudo-comptable, où l'on enregistre comme une "production" des dépenses publiques et sociales elles mêmes financées par l'emprunt. Nos déficits et nos taux de chômage record sont la meilleure illustration de votre pillage et de votre gaspillage sans précédent, ils sont la face visible du scandaleux système que vous avez mis en place ! Quant à la prétendue « justice sociale », c'est à une injustice
systématique que nous avons affaire puisque ce sont ceux qui travaillent le
moins et ne prennent aucun risque dans les ministères et les entreprises d'Etat
qui gagnent le plus. Les rapports du CES sont des rapports de propagande pondus par des
politiciens dévoyés assistés de fonctionnaires complices. Le teuladisme consiste à enrayer tout processus de réforme, en
s'efforçant de faire croire que tout va bien. Ces rapports ne servent qu'à tenter de masquer la réalité de la France
qui tombe. La France qui s'effondre financièrement. Le teuladisme, c'est l'état d'esprit des politiciens incapables qui nous gouvernent. Le teuladisme c'est du sarkozysme, du nom de cet « ultra-libéral » qui n'a rien fait d'autre, quand il était secrétaire d'Etat au budget ou ministre des Finances, que d'augmenter les impôts, notamment la CSG sous Balladur, et de garantir les super-privilèges des fonctionnaires notamment en faisant payer les super-retraites des personnels d'EDF-GDF par le régime général, c'est à dire par les salariés du privé déjà très défavorisés. Le teuladisme, c'est aussi du ségolisme. « Travail, ordre et sécurité repassent à gauche » titrait Marianne.
Quelle blague ! Alors, un jour, Ségolène reconnaît que les 35 heures ont appauvri les classes inférieures. Et puis, le lendemain, ne nous fait-elle pas savoir que les 35 heures seraient une « grande conquête sociale » ? Voilà donc « Une grande conquête sociale qui a appauvri les classes
inférieures ? » Quelle est donc cette logique ? Il ne suffit pas de se faire refaire les dents pour devenir une
présidente digne de ce nom. La présidentielle n'est pas l'élection de miss
ENA dans la catégorie des plus de cinquante ans. Il faut être cohérent. Vous ne l'êtes pas, vous, qui partagez depuis 1981 les responsabilités du pouvoir. Vous qui fûtes membre de ces gouvernements, des parlements « esclavagistes-absurdistes » qui ont infligé à la France le désordre et la ruine. Nicolas et Ségolène, nous voudrions vous dire que les « poires » en ont marre de voter pour des « pommes » qui distribuent des « bananes » à leurs affidés, et ne laissent que des « queues de cerises » à leurs esclaves. Notre république est une république bananière, corrompue et gaspilleuse. Vive la liberté ! Jean-Christophe Mounicq
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