www.claudereichman.com |
A la une |
12/6/21 | Claude Reichman |
Ouvrez les médias, la France a besoin d’air !
Près de 22 millions de Français ne s’en sortent plus. Pour eux le 30 du mois succède directement au 1er. C’est donc la moitié du corps électoral qui est aujourd’hui en déshérence. La gifle délivrée à Macron vient directement de ces gens-là. A gloser sur le respect dû au chef de l’Etat, on en oublie le sens profond de la gifle, et l’on se garde bien d’en estimer les conséquences. Un régime qui ne repose plus que sur la moitié des citoyens n’a plus la moindre chance de se maintenir, sauf par la force. Mais on sait que celle-ci finit toujours par être vaincue par une force supérieure, qui est la colère du peuple. La force, c’est précisément le choix qu’a fait Macron contre les gilets jaunes. N’importe quel gouvernant intelligent aurait compris la cause véritable du soulèvement et pris les mesures pour l’apaiser. D’autant qu’il n’y avait nul mystère dans ce mouvement. Les Français sont écrasés de charges et d’impôts et ne réclament rien d’autre que les moyens de vivre dignement. Oui, mais voilà, le pacte étatique, qui se chiffre par les 800 milliards d’euros déversés chaque année sur la population au titre de la « politique sociale » interdit que l’on traite mieux les esclaves qui produisent cette richesse. Alors Macron a décidé de cogner. Qu’il se fasse cogner à son tour (même si la gifle fut des plus légères) ne devrait être une surprise pour personne. Et maintenant ? Eh bien l’emploi de la force va continuer contre le peuple, et le peuple va devenir vraiment violent. Les quelques dizaines de bavards autorisés à s’exprimer dans les médias audiovisuels (les seuls qui comptent vraiment), et qui ne représentent qu’eux-mêmes, pourront bien condamner la violence de toute leur indignation de privilégiés, elle n’en continuera pas moins jusqu’au renversement du régime. La politique est l’art du symbole. La gifle donnée à Macron en est
un, et des plus puissants. Car ce jeune type au tee-shirt sans couleur
et aux cheveux longs est vraiment l’image de tous ceux qui ne s’en
sortent pas et qui savent que dans ce système ils ne s’en sortiront
jamais. Les gouvernants actuels dansent sur un volcan, qui vient de
lancer au ciel sa première fumerolle. Il est évident que la génération actuelle de dirigeants ne parviendra pas à faire émerger de ses rangs un chef de l’Etat réformateur. Mais rien n’interdit de penser que la génération suivante, qui va très bientôt prendre les commandes, en sera capable. Pour une raison des plus simples : elle n’est pas imprégnée de l’idéologie collectiviste qui empoisonne l’esprit de ses aînés. La réussite individuelle est son moteur essentiel, ce qui ne l’empêche nullement d’être généreuse. Mais elle l’est à se façon, par des gestes simples et directs, loin des slogans et de l’idéologie. Et quand elle parle, on sait qu’elle ne ment pas, contrairement à ses devanciers. Tel est le sens de la gifle donnée à Macron. C’est une vraie folie
pour un pays développé comme le nôtre de s’être donné un président
immature. Cette folie, il faut la corriger. D’urgence. Mais de façon
raisonnable, si c’est encore possible. La balle est dans le camp de la
droite libérale, qui détient les solutions de nos problèmes mais qui ne
parvient pas à trouver les hommes aptes à les résoudre. Claude Reichman
|