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28/9/24 | Claude Reichman |
La pauvreté s’abat sur la France !
Il est toujours ennuyeux de ne pas comprendre ce qui vous arrive. Au plan personnel, comme à celui du pays où l’on vit. Les deux sont d’ailleurs souvent liés. Le mal français est une expression créée par Alain Peyrefitte. Brillant intellectuel d’une période révolue, il n’a finalement pas compris la cause du mal dont souffre notre pays. Sa description est pourtant exacte. Elle est encore d’actualité. Mais d’un tel ouvrage, et d’un tel auteur, on attendrait une analyse étiologique et un plan de traitement. C’est la règle en médecine. Et bien sûr aussi en économie et en sociologie. Nous restons dans l’attente. Le simple fait qu’on ne parvienne pas, en France, à comprendre pourquoi notre société souffre est stupéfiant. Comment un pays comme le nôtre, riche de son histoire, de ses universités, de ses intellectuels peut-il être aveugle à ce point ? D’autant que rien n’est vraiment caché. Le pire est d’ailleurs que lorsque on met sous le nez de l’opinion les éléments qui ont causé la maladie, elle refuse de les voir, comme s’il y avait là un interdit, un tabou. Et aussi une peur. Celle de remettre en cause notre façon de vivre. Tout a commencé quand la révolution bourgeoise de 1789 a échoué et s’est muée en terreur. Le fond violent ce cet évènement est toujours présent dans le subconscient français. On le retrouve à la Libération quand le général de Gaulle confie à un visiteur ami que les communistes font près du tiers des voix aux élections et sont armés. Fort de son prestige, le général fait le coup du départ afin d’être rappelé et devra attendre une sédition militaire en Algérie pour retrouver le pouvoir. Le pouvoir que met en place le général rétablit la situation du pays, que guettaient la faillite et l’émeute, mais le nouveau régime, bien que très démocratique dans ses institutions, est aux mains de l’administration et des hauts fonctionnaires. Il ne va pas falloir longtemps pour qu’ils se retrouvent face à des émeutes. Et la fête continue. Les soixante-huitards se sont enrichis et sont contents, mais les travailleurs indépendants maltraités par le régime arborent un gilet jaune et se laissent confisquer leur saine révolution par des gauchistes qui ne veulent pas la même chose. Et l’on ne compte plus les grèves et les « mouvements sociaux » qui font que prospère en France l’idée d’une industrie sans usines, c’est-à-dire sans syndicats qui pourrissent la vie des entreprises. Bien entendu, sans usine pas de production. Alors que vive la consommation. Jusqu’au moment ou privé de subsides, le peuple ne peut plus consommer. On en est là. Pardon de la brièveté de cet exposé, mais tout le monde connaît l’histoire et il est inutile de s’y attarder. Tous les choix de la France depuis plus de deux siècles ont été erronés. Le pays ne s’en est sorti que par les vertus des Français, peuple courageux et intelligent mais que son goût des querelles a trop souvent trompé. Rappelons-nous les congés payés en 1936. Que de belles images, si sympathiques, de familles sur les plages, jouant heureuses dans le sable, s’ébrouant dans les vagues. Qui n’aimerait ce bonheur ? Et pendant ce temps l’Allemagne s’armait jusqu’aux dents. Le fer et l’acier allaient s’abattre sur la France, et en juin 1940 le peuple des plages tirait de pauvres charrettes sur les routes de France sous la mitraille des stukas. Venons-en à l’an 2024. On vend de moins en moins d’automobiles et de vêtements. Nombre de familles ne font plus qu’un repas par jour. La France ne boucle ses budgets que par l’emprunt, et la dette dépasse les 3000 milliards. Près des deux tiers des Français se considèrent en situation de pauvreté. Etonnez-vous que les éructations de Mélenchon trouvent un écho dans l’opinion ! Et tout cela n’est pas nouveau. En 2009 un livre, « Les nerfs solides », le disait déjà. J’ai eu beau le relayer, personne dans la classe politique ou les médias n’y a prêté attention. Mais pourquoi donc ? Parce que la cause du mal s’appelle la Sécurité sociale et que tout le monde a peur pour ses bobos. Le mal français, que Peyrefitte n’avait pas compris, c’est bien ce système communiste qui tue l’économie, accroît sans cesse le chômage et met la France sur le flanc. J’ai voyagé en Europe de l’est avant la chute du mur. J’ai vu les regards vides des habitants, la saleté et l’abandon partout, sauf bien sûr dans les lieux de parade du régime. Encore un peu de patience et la France va y ressembler vraiment. C’est la même chose partout où le communisme s’installe. Nous avions – et avons toujours – une chance d’y échapper. C’est l’Europe, qui a décidé de créer un marché intérieur où règne la concurrence et que la France refuse de toute son âme. Notre châtiment, c’est la misère qui s’installe chez nous. Allons-nous encore longtemps laisser notre pays à l’abandon ? Nous sommes des dissidents dans notre propre pays. On est allé jusqu’à nous faire des procès dignes de l’Inquisition parce que nous avons informé l’opinion des lois du pays. On ne nous a pas fait taire. Pas plus que tous ceux qui, au fil des siècles, ont voulu dire la vérité. Celle-ci est plus forte que le mensonge, même si parfois celui-ci semble l’emporter. La tyrannie du statu quo se termine. Le changement, c’est maintenant. Voir tous ces menteurs être précipités dans l’abîme est un spectacle qu’il ne va pas falloir rater. En plus, il sera gratuit ! Claude Reichman
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