La chasse aux riches plutôt que la baisse des  
	                          
	dépenses publiques ! 
	 
	Les nouvelles sur le front du chômage ne sont pas réjouissantes, surtout en 
	France, mais aussi dans d'autres pays de l’Union européenne (UE).
	En France, sur un an, la progression est de 6,2 %, les seniors étant 
	particulièrement touchés. Le pouvoir en est réduit à se réjouir d'un 
	ralentissement léger de son accroissement. 
	 
	La spirale de l'endettement sans limite gagne partout. Des plans d'austérité 
	se mettent en œuvre, et déjà, en Espagne, le futur plan est ressenti par le 
	peuple, en grève générale, comme un châtiment pour des fautes qu'il n'a 
	certes pas commises. Il est remarquable que Mariano Rajoy, le nouveau 
	Premier ministre, qui n’est pas responsable de la ruine infligée au peuple 
	espagnol, subisse cette grève générale. Mais s’il persiste à persécuter son 
	peuple par les faux remèdes de l’UE et du FMI réunis, il deviendra lui-même 
	à son tour responsable. 
	 
	Dans cette conjoncture désastreuse, Angela Merkel se pose de plus en plus 
	comme la reine de Prusse. On a vu en France les Prussiens de trop nombreuses 
	fois. Ce souvenir n'empêche pas le « petit » Français de courir aujourd'hui 
	après la Prussienne. 
	 
	Plus étonnant : Angela Merkel veut davantage d'Europe. Elle se rêve, ainsi, 
	en reine du continent tout entier. L’UE va-t-elle devenir une résurgence 
	approximative du Saint Empire Romain Germanique ? La comparaison historique 
	serait plaisante. 
	 
	Plus d'Europe, cela veut dire des parlottes pendant des lustres et la ruine 
	par un flot torrentiel de directives reflétant un socialisme destructeur, 
	avec, en sus, une incertitude juridique cancéreuse. Quant à la richesse des 
	eurocrates, elle s'étale dans tous les journaux. L'enrichissement personnel 
	indu (EPI) de ces eurocrates est au cœur de la ruine. La dernière 
	révélation, particulièrement déplaisante, est celle des droits aux congés 
	extravagants des diplomates européens : 93 journées par an ! La baronne 
	Ashton, censée être ministre des affaires étrangères du « machin » européen, 
	a bien conscience de sa propre inutilité puisqu'elle accepte de ne pas avoir 
	à sa disposition à tout moment la totalité de son dispositif. 
	 
	Les remèdes imposés par la « communauté internationale », se fracassent sur 
	de fausses équations et de mauvais raisonnements. On promet aux peuples 
	abasourdis des souffrances au lieu de la richesse qu'ils devraient et 
	pourraient facilement avoir. Nul ne peut s'étonner alors d'observer la 
	percée toute récente dans les sondages en France du représentant patenté du 
	communisme, idéologie la plus meurtrière du défunt XXe siècle.
	Croissance, où es-tu ? 
	 
	La première fausse équation est l'idée que la croissance arrangera tout, à 
	la fois pour le chômage et pour l'endettement. Ainsi s'explique la bataille 
	des chiffres, la croissance étant officiellement annoncée comme molle. Pour 
	que cette croissance résolve le chômage et l'endettement, il faudrait des 
	niveaux à la chinoise. En outre, avant le moindre effet, les délais seraient 
	considérables. Les pouvoirs socialisants dans toute l'Europe et, notamment 
	en France, freinent de tout leur poids l'économie et, de ce fait, 
	interdisent les rêves. 
	 
	La deuxième erreur est l'idée d'incitations officielles à cette croissance 
	par des politiques publiques. Comme toute politique économique officielle, 
	elles ne pourraient que se retourner contre leurs propres objectifs. A 
	l'échelle européenne, le drame ne peut que se multiplier. 
	 
	Last, but not least : Angela Merkel a imaginé, le 30 mars, de renforcer le 
	M.E.S., ou Mécanisme Européen de Stabilité, en le dotant de milliards en 
	plus. En programmant ainsi un flot de monnaie créée ex nihilo, elle oublie 
	allègrement le souvenir cuisant de l'hyperinflation allemande au siècle 
	dernier. Il est vrai que l'OCDE s'y met aussi en évoquant un pare-feu de 
	mille milliards d'euros ! 
	 
	Autre double erreur : afin de réduire les déficits, objectif louable en soi, 
	les gouvernements se contentent de taper sur le contribuable pour prendre 
	l'argent là où il est : c'est la chasse ouverte aux riches et aux « mauvais 
	» capitalistes. Malheureusement, personne ne parle sérieusement de supprimer 
	vigoureusement des dépenses publiques, en commençant par les plus 
	scandaleuses. 
	 
	Rappelons que, s'il existe un tribunal de l'histoire, la Prussienne devra 
	répondre d'un double crime dû aux éoliennes : destruction de magnifiques 
	paysages de son pays, ainsi que de ses sols où des milliers de tonnes de 
	béton resteront enfouis pour toujours!  
	La richesse pour tous 
	 
	La voie de la richesse pour tous est connue et largement ouverte. 
	 
	Elle passe par la double libération des entreprises, seules aptes à créer de 
	la richesse, que ce soit l'entreprise d'un seul, ou une TPE ou une 
	entreprise de centaines de milliers d'employés. 
	 
	La première libération est le détricotage du code du travail, qui compte 
	plus de  
	2 600 pages, pèse 1 kilo et demi et est réparti en plusieurs tomes en 
	croissance perpétuelle. Il ne peut certes être question de le détricoter à 
	grande vitesse. Tout récemment, les pouvoirs, pourtant socialisants, de 
	plusieurs pays ont montré la voie à emprunter en raccourci : pour permettre 
	aux employeurs d'embaucher, il faut qu'ils puissent débaucher sans problème 
	quand les commandes ne sont plus là. La généralisation de cette évidence 
	dans toute l'Europe réduirait fortement le problème gravissime du chômage. 
	 
	La libération fiscale consisterait à supprimer totalement un ou deux des 
	impôts les plus destructeurs pour les entreprises, avec évidemment la 
	suppression des dépenses publiques correspondantes. En France il existe un 
	fouillis inextricable de 6000 dispositifs d'aides aux entreprises, dont le 
	coût global est très supérieur à l'impôt sur les sociétés !  
	Le tam-tam médiatique 
	 
	Dans les périodes électorales, nous assistons stupéfaits à des gerbes de 
	promesses intenables. A part cela, on nous dit de toutes parts qu'il faudra 
	« souffrir ». 
	Pourquoi les dirigeants européens s'obstinent-ils dans l'erreur ? Il y a 
	sans doute trois explications. 
	 
	Promettre de « la sueur, du sang et des larmes » est une attitude « 
	churchillienne » qui plaît aux foules et est peut-être rentable sur le plan 
	électoraliste, horizon indépassable de ces personnages. 
	 
	A force de prêcher l'erreur, avec l'aide du tam-tam médiatique, on finit par 
	s’en convaincre soi-même. 
	 
	En dernier lieu, se tromper avec la foule n'est guère dangereux 
	électoralement. Par contre, avoir raison tout seul demande du courage et de 
	la clairvoyance, toutes denrées assez rares dans des démocraties plus ou 
	moins frelatées. 
	 
	Michel de Poncins  
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