Le communisme est encore vivant ! 
	 
	L'irruption de Jean-Luc Mélenchon, fort de ses talents et de la richesse que 
	lui donne son statut de député européen, se produit sur fond de drapeaux 
	rouges et de poings levés. Il ne se présente pas directement comme une 
	émanation du PCF. Il est clair, toutefois, qu'il n'est qu'un faux nez. Son 
	programme officiel est un méli-mélo surprenant où la chasse aux riches se 
	trouve en filigrane à toutes les lignes. Le PCF espère bien, suite à son 
	élan, en profiter lors des législatives. 
	 
	Le résultat final de l’élection présidentielle est inconnu à la date où ces 
	lignes sont écrites. L'hypothèse de ministres communistes dans un 
	gouvernement français n'est pas exclue. Ce ne serait, certes, pas la 
	première fois. Le déserteur Thorez y figura. Sous Mitterrand aussi il y en 
	eut. Le seul « progrès », bien mince, est que, depuis la chute du mur, la 
	direction centrale n'existe plus. L'idéologie demeure néanmoins présente 
	plus que jamais malgré son lourd passé de ruines et de massacres. 
	 
	Le communisme, en effet, n'est mort qu'en apparence. La Corée du Nord et 
	Cuba sont des sanctuaires. Dans les pays prétendument libérés de l'Europe de 
	l'Est, les peuples abasourdis voient leurs anciens bourreaux se prétendre 
	repentis et se saisir par la force des biens de l'État. En Chine, le parti a 
	eu l'adresse de libérer l'économie pour donner du pain et des jeux aux 
	victimes de l'horreur. Cela n'empêche pas le parti de régner d'une main de 
	fer, bien que peu visible, sur toute la société. Dans pratiquement tous les 
	pays, l'idéologie meurtrière imprègne de larges couches des médias et de 
	l'opinion.
	Un peu d’histoire 
	 
	Le communisme s'est manifesté d’abord en Russie où d’une étrange façon il 
	avait trouvé un terrain d’élection avant de s’étendre comme une marée noire 
	dans le monde entier. Il a tué par la faim des millions de gens en Ukraine 
	ou par les armes ailleurs. Au Cambodge, avec Pol Pot et ses complices, une 
	immense partie de la population fut décimée dans d'atroces souffrances. Il a 
	tué aussi par procuration en donnant la main au nazisme, sorte de frère 
	jumeau lui ressemblant de bizarre façon. De ces deux mains entrelacées est 
	née la deuxième guerre mondiale et sa quantité incalculable de victimes. En 
	Asie, il avait réussi à prendre le pouvoir dans l’immense Chine sous la 
	tutelle impitoyable de Mao, responsable de la mort de plus de 70 millions de 
	Chinois. Menteur, criminel, obsédé sexuel, tel était celui que Giscard a 
	salué comme un phare de l'humanité. 
	 
	Les communistes étaient une fraction importante des hommes de gauche d'avant 
	1939, qui, en France, ont laissé grandir le nazisme alors qu'ils avaient 
	tous les moyens d'arrêter son ascension. Ces politiques sont, à ce titre, 
	largement responsables de la deuxième guerre mondiale et de tous les 
	massacres dont elle fut l'occasion. Ils ont aidé la victoire du nazisme : 
	désarmement de la France par les 40 heures, grèves, propagande 
	anti-française et multiples sabotages. Après avoir déclaré une guerre qu’ils 
	n'ont pas livrée, jusqu’à la trouver « drôle » ; ils l’ont enfin livrée pour 
	la perdre honteusement.  
	La nature du communisme 
	 
	Bien entendu, dans l'espace réduit de cet article commentant les faits les 
	plus récents et les plus étonnants, il est difficile de résumer ce que des 
	livres multiples ont analysé. 
	Dans l'analyse, il est tentant de se limiter à l'aspect économique, à savoir 
	le partage de l'argent : il faudrait prendre aux riches pour donner aux 
	pauvres. L'échec est connu et traduit l'impossibilité de l'objectif. 
	L’argent volé disparaît purement et simplement. Si des bribes subsistent, 
	rien n'arrive aux pauvres. La conséquence est la ruine pour tous, excepté 
	pour les membres du parti. 
	 
	Dans des pays affamés par le communisme, les magasins spéciaux permettent 
	aux chefs de faire bombance. C'est l'aspect mafieux. Quand, après la chute 
	apparente du communisme, les chefs ont continué le pillage d'une autre 
	façon, le système mafieux a continué. 
	 
	Dépassons l'aspect économique. 
	 
	La vraie nature du communisme est de vouloir créer un homme nouveau en 
	violentant la nature humaine. Cet accouchement au forceps conduit 
	nécessairement au totalitarisme avec ses conséquences comme le mensonge. 
	Soljenitsyne avait bien remarqué que le mensonge était l'un des piliers du 
	goulag contre lequel il s'est tant battu. 
	 
	Deux faits montrent la nature réelle du communisme. 
	 
	Le petit Marcel Van est un des plus grands Vietnamiens de tous les temps. 
	Quand les Viets prirent le pouvoir dans le nord, il était rédemptoriste à 
	Saigon. Il se porta volontaire pour aller à Hanoï afin de « montrer que la 
	vérité pouvait être honorée en terre communiste ». En peu de mois, le 
	pouvoir communiste le rattrapa et le fit mourir. Sa cause de béatification 
	est introduite. 
	 
	Autres temps : lors de l'ascension des nazis, le père des deux frères 
	Ratzinger s'était aperçu de la haine de ces nazis pour le catholicisme. 
	L’observation était juste : dès qu'il eut la totalité du pouvoir, le nazisme 
	engagea la persécution contre l'Église et ce fut la première persécution 
	qu'il déclencha. Les frères Ratzinger la subirent dans le séminaire où ils 
	étudiaient. Les deux grands totalitarismes du XXe siècle se retrouvent 
	ainsi. 
	 
	Le plus surprenant est la complicité entre certaines entreprises et les 
	pouvoirs communistes. Nombre de grandes firmes ont financé la fête du 
	journal L'Humanité et des milliardaires ont subventionné directement le 
	parti communiste. Cette complicité explique en partie le silence de plomb 
	qui a régné longtemps sur les crimes communistes comme, par exemple, le 
	massacre de Katyn. En Chine, des hommes d’affaires se précipitent pour 
	adhérer au parti communiste. Lénine s’y connaissait en hommes et avait 
	remarqué que les capitalistes vendraient eux-mêmes la corde qui les 
	pendrait. 
	 
	Moins étonnante mais tout aussi significative est la complicité de la 
	presse. Le gauchisme des grands médias explique bien des désinformations. La 
	prétendue éducation prétendue nationale a parachevé le travail : depuis la 
	fin de la deuxième guerre mondiale, elle est totalement soumise à des 
	idéologues communistes qui l'ont d'ailleurs transformée en un champ de 
	ruines. L'infiltration des esprits fut largement facilité par le KGB devenu 
	FSB. Le seul vrai succès du communisme fut cette infiltration mondiale.  
	Pour un Nuremberg du communisme 
	 
	Le mardi 16 octobre 2001, il s’est passé un événement de première grandeur 
	pour la France et peut-être bien au-delà. Ce fut sur Arte, qui par son 
	statut franco-allemand a parfois de la liberté de parole. Une émission était 
	consacrée au communisme et au goulag. On vit des images horribles des camps 
	de concentration soviétiques. Voici quelques échantillons des commentaires 
	de la chaine : « Le communisme et le nazisme sont une seule et même chose 
	», « Il y a eu génocide au goulag car les communistes voulaient 
	volontairement tuer une partie de la population », « Le goulag est un crime 
	contre l’humanité », « Il n’y a aucune différence entre le stalinisme, le 
	léninisme et le communisme », « Les camps de concentration et donc le crime 
	contre l’humanité sont contenus dans la philosophie communiste ». La 
	conclusion était que la résurgence et la survie du communisme venaient de ce 
	qu'il n'y avait pas eu de Nuremberg du communisme. 
	 
	En attendant cet événement très éventuel, le droit et même le devoir de 
	chacun est de dénoncer sans cesse cette idéologie meurtrière. 
	 
	Michel de Poncins.   |