Il ne faut pas aider l’Espagne ! 
	 
	Il y a peu nous avons montré qu'il ne fallait pas aider la Grèce. L’aide 
	versée l'est dans un trou noir sans fond et ruine à due concurrence les 
	autres Européens. Elle assassine en quelque sorte le peuple grec par une 
	médecine inopérante et pour des fautes dont il n'est pas responsable. 
	 
	C'est bien à un véritable assassinat auquel le monde entier assiste médusé, 
	accompagné d’une véritable humiliation pour ce peuple, la police anti-émeute 
	le matraquant sans pitié. Le meurtre est organisé et même célébré par un 
	groupe de gens hétéroclites, sous le vocable imprécis et abusif de « 
	communauté internationale ». Nous avions prévu que l'incendie allait se 
	propager ailleurs, ce qui se produit avec l'Espagne qui va recevoir 100 
	milliards. Le Portugal a reçu 78 milliards et l'Irlande 85 milliards. 
	L'Italie est menacée. 
	 
	La même erreur est en train de se produire pour les malheureux Espagnols. 
	Sous le faux prétexte de les sauver, cette prétendue communauté 
	internationale va les écraser. 
	Les chiffres sont dans tous les journaux et varient tous les jours. Qui peut 
	prévoir si les 100 milliards seront suffisants ? Les marchés doutent sur ce 
	point et ont raison. Bien que les gérants financiers soient eux-mêmes 
	souvent vérolés par la Pensée Unique Totalitaire (P.U.T.), ils ont assez de 
	jugeote pour savoir qu'une fuite en avant ne s'arrête pas si facilement.
	Les motifs de l’aide 
	 
	On retrouve les mêmes que pour la Grèce. 
	 
	C'est d'abord la fausse idéologie européenne. La doctrine officielle est 
	qu'il faut sauver l'euro, lequel n'est qu'un appendice de l'édifice 
	européen. Lors de la création de cette monnaie unique, maints analystes 
	avaient prévu avec nous qu'elle était vouée à l'éclatement : nous n'en 
	sommes pas loin. 
	 
	Derrière l'euro, se profile l'objectif fondamental de sauver l'Europe. Selon 
	la doctrine officielle, l'édifice européen, qui n'en finit pas de se bâtir, 
	serait l'horizon indépassable d'un continent de 500 millions d'habitants. 
	C'est de la pure propagande et maints signes, s'exprimant parfois dans les 
	urnes, montrent que les peuples sont très réticents. 
	 
	Nous avons souvent observé que l'hydre européenne et son extension 
	permanente ne s'expliquent en définitive que par la voracité financière des 
	eurocrates, dont le nombre est si grand. Le prix à payer pour cette cupidité 
	est la ruine pour le continent par les impôts nécessaires et par le déluge 
	de lois imposées par l'Europe. Cette ruine se manifeste notamment par la 
	panne de croissance. 
	 
	La mafia des eurocrates objectera que l’Europe favorise la liberté des 
	échanges, laquelle est certes absolument nécessaire. C'est de la 
	désinformation, car la gigantesque machinerie par son coût et par le flot 
	des directives est objectivement un obstacle à la libre circulation des 
	biens. 
	 
	L'autre motif invoqué est de sauver les banques. Mariano Rajoy souffre dans 
	le cas particulier de la ruine mise en place par son prédécesseur, le 
	socialiste José Luis Zapatero. Il se laisse aller toutefois à un mauvais 
	jugement sur les banques. Elles sont dirigées par de mauvais banquiers 
	puisqu'ils ont accordé de mauvais crédits en particulier pour l'immobilier. 
	Il faudrait les punir en laissant les banques se vendre. Il ne manque pas de 
	milliardaires chinois on indiens capables de les racheter et de leur faire 
	jouer leur rôle normal de financement de l'économie. Au lieu de cela, 
	Mariano Rajoy va ruiner l'Espagne par l'acceptation d'une aide qu'il faudra 
	rembourser plus tard, ce qui pèsera sur le peuple pendant longtemps et le 
	fera souffrir par une austérité inévitable et indue. 
	 
	Le plus grave arrive : l'aventure européenne est un échelon de plus dans la 
	mise en place d'un pouvoir mondialiste totalitaire aboutissant à la 
	destruction des nations. A un peu plus de deux siècles de distance, c'est le 
	rêve révolutionnaire en voie de réalisation !  
	Les conséquences de cette aide abusive 
	 
	Elles sont nombreuses et terribles. 
	 
	Le peuple espagnol va souffrir peut-être autant que le peuple grec, même 
	s'il est apparemment mieux armé. C'est d'autant plus probable que le 
	gouvernement est aveuglé par l'inondation d'argent représentée par l'aide 
	accordée et y voit le salut. Certes, cet argent est littéralement volé aux 
	autres Européens et même ailleurs par le truchement du FMI : peu lui 
	importe. 
	 
	Or le salut ne pourrait venir que d'une vue objective des faits. Cette vue 
	conduite par un gouvernement non aveuglé lui inspirerait de mettre en place 
	une libération fiscale et sociale permettant aux entrepreneurs espagnols de 
	créer de la richesse. Cette libération de la création de richesse en Espagne 
	aurait à son tour une bonne influence sur le continent tout entier. 
	 
	En lieu et place, l'Espagne voit, malgré les dénégations officielles, sa 
	souveraineté entachée par l'intervention d'une troïka. Les remèdes imposés 
	par la doctrine officielle sont de matraquer l'économie par des impôts. Les 
	médecins de Molière savaient déjà tuer le malade par leurs remèdes ! 
	 
	Les autres nations européennes vont s'enfoncer davantage dans la crise par 
	les impôts ou l'endettement. Panne de croissance et chômage vont 
	s’amplifier. L'exemple va faire tâche d'huile : Portugal, Italie et 
	ailleurs. 
	 
	Le message est clair pour les autres pays et les autres banques. Il y a de 
	l'argent et allez-y gaiement avec cet argent créé artificiellement et venant 
	de nulle part. 
	 
	L'assassinat en cours du peuple grec est un crime. L'assassinat en route du 
	peuple espagnol le rejoint. A la différence des autres crimes, les criminels 
	sont très nombreux, et dans leurs mains entrelacées, personne n'est seul 
	responsable. 
	 
	S'il existe un tribunal de l'histoire ils ont donc de grandes chances 
	d'échapper au châtiment mérité ! 
	 
	Michel de Poncins  
	 
	
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