L’espoir fou des créateurs d’usines à gaz ! 
	 
	Les usines à gaz sont fort compliquées avec leurs entrelacs de tuyaux. Nous 
	allons traiter ici des usines à gaz politico-administratives. 
	 
	Les vraies usines à gaz créent du gaz et le gèrent. L'espoir fou des 
	manipulateurs du sommet est que compteurs, dispositifs, robinets, 
	tuyauteries créeraient de la richesse là où il n'y en a pas. 
	 
	A mesure que l'élection se simplifie autour de deux grands candidats, on se 
	trouve devant une sorte de programme commun. Certes, il y a des différences, 
	mais elles sont surtout dues à des tactiques électorales provisoires, chacun 
	marquant l'autre à la culotte. Dépenses et taxation, 
	avec ruine en conséquence, sont les maîtres mots. 
	 
	Sarkozy veut augmenter certains bas salaires par l'équivalent d'un treizième 
	mois. Pour payer, il faudra alléger les cotisations salariales et supprimer 
	la prime pour l'emploi (PPE). Les ordinateurs ont tourné et il paraît que 
	tout s'équilibre dans les tuyaux. Les textes seront évidemment bourrés de 
	complications. Bien entendu, l'adversaire Hollande conteste les chiffres et 
	chacun s'efforce de calculer les gagnants et les perdants, sur la base de 
	statistiques tronquées. En tous cas, l'intérêt économique est nul car aucun 
	accroissement de richesse ne se pointe à l'horizon. 
	 
	Voici quelques éléments du programme de Hollande : création d'une banque 
	publique d'investissement pour favoriser le développement des PME ; 
	possibilité pour les régions de prendre des participations dans les 
	entreprises stratégiques au niveau local, une partie des financements sera 
	orientée vers l’économie sociale et solidaire, livret d'épargne industrie 
	dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des 
	entreprises innovantes ; mise en place de 3 taux d'impositions sur les 
	sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les PME, 15% pour TPE, modulation 
	de la fiscalité locale en fonction des bénéfices réinvestis. 
	 
	Rappelons aussi l’usine à gaz fabriquée par Borloo, à la suite de deux 
	parlottes dénommées « Grenelle de l'environnement ». Ayant obtenu au nom de 
	l'idéologie mensongère de l'écologie une sorte pouvoir absolu et illimité, 
	il démolit l'économie et la société. Le mot fétiche est « développement 
	durable », expression dont personne ne connaît la signification exacte.
	Les explications 
	 
	A quoi attribuer cette multiplicité d'usines à gaz s'abattant sur le pays, 
	aussi pestilentielles qu'un nuage de Tchernobyl ? Il y a des causes 
	multiples qui se surajoutent en se renforçant. Voici une liste non 
	exhaustive : jeu démocratique quotidien, avidité du personnel politique et 
	des compagnons de route, lobbies, corruption, bureaux immenses, 
	administrations pléthoriques, pyramide insensée des collectivités locales ; 
	les cent codes qui écrabouillent les Français et dont le raccordement est 
	une tâche impossible, les idéologies régnantes et mensongères comme, parmi 
	d'autres, la fausse « religion » de l'éolien, etc. 
	 
	Le facteur commun mérite d'être énoncé. C'est le principe des calamités, qui 
	est une des bases de la « République Fromagère (RF) » et s'écrit comme suit 
	: « Les Hommes de l'État par leur activisme coupable et incessant créent 
	sans s'arrêter de nouvelles calamités. Dès lors qu'une calamité devient trop 
	gênante ou apparente, ils adoptent de nouveaux dispositifs pour prétendument 
	la corriger. Ce sont de nouvelles calamités qui comme une chaîne 
	d'avalanches s'abat sur le pays ». Les explications listées ci-dessus 
	trouvent un aliment permanent dans le principe des calamités.  
	Les conséquences 
	 
	Personne ne s'étonnera du champ de ruines qui résulte de la galaxie d'usines 
	à gaz. 
	Cela commence par les coûts insupportables de leur construction, avec les 
	lois, les décrets d'application et les circulaires. S’y ajoute le temps des 
	fonctionnaires et des privés consacré à la compréhension et à la traduction 
	des hiéroglyphes administratifs. 
	Puis s’enchaînent les contentieux tellement nombreux que personne n'est 
	jamais sûr de la loi. L'exemple parfait est celui du logement. Le principe 
	des calamités fait qu'aucun dispositif ne marche. Les dispositifs 
	s'entassent donc et les candidats à la présidentielle en promettent une 
	couche supplémentaire. 
	 
	En arrière fond se trouve le principe totalitaire de l'abus de droit : celui 
	qui connaît si bien l'usine à gaz qu'il en tire profit peut être frappé à 
	tout moment. 
	 
	Pour créer de la richesse, il est nécessaire de connaître un environnement 
	juridique stable, sûr et clair. C’est, dans le domaine économique, la seule 
	tâche du gouvernement que de créer cet environnement. 
	 
	Sous Henri IV, la richesse générale s'accrut fortement et quelqu'un remarqua 
	que le Roi ne tracassait pas les particuliers. Le problème d'aujourd'hui est 
	que pour gagner leur butin, les politiques tracassent les particuliers. 
	 
	Bon courage à tous dans l’enchevêtrement des tuyauteries de l’usine à gaz 
	universelle !  
	Michel de Poncins 
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