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15/12/09 | Michel de Poncins |
C’est Madoff qui a réchauffé le climat ! Au risque de surprendre les lecteurs, je vais énoncer qu'il y a une grande ressemblance entre la fausse idéologie du réchauffement climatique et le système Madoff. D'abord, à la base, il s'agit de deux chimères. La chimère du réchauffement climatique revient à affirmer qu'il y a effectivement un réchauffement et que ce réchauffement est dû aux activités humaines et non au soleil ou autres manifestations de la nature. Or, cette double affirmation semble contraire aux faits. Des milliers de savants américains ont envoyé une pétition à Obama pour le mettre en garde contre les erreurs ainsi formulées et les conséquences dévastatrices qu'elles pourraient avoir pour l'économie américaine. Vaclav Klaus, président tchèque qui fut président de l'Europe pendant six mois, est un savant et a examiné en détail les études concernant le prétendu réchauffement et son rattachement au CO2. Il a montré dans plusieurs livres que c'était pure fantaisie. Du côté de Madoff, nous sommes aussi en pleine chimère : c'était l'idée folle que l'on pouvait obtenir, par une prétendue bonne gestion, un rendement financier très supérieur à la norme des rendements dans des placements similaires à un moment donné et que ce succès pouvait être durable, voire indéfini. Pour poursuivre la comparaison dans les deux phénomènes, il faut ajouter
la Ensuite, nous relevons la consolidation des chimères. J'ai souvent montré comment et pourquoi une chimère, reposant sur un pur mensonge au départ, peut se consolider au fur et à mesure du temps jusqu'à devenir du béton. Personne, alors, ne se soucie plus d'aller aux sources pour vérifier les fondations. Des Danois se vantent de prendre des douches très brèves pour sauver la planète (sic). Comme la douche est brève, ils n'ont certes pas le temps de réfléchir calmement à l'ineptie de leur propre comportement ! Rappelons-nous le temps de Law. Des gens dans la rue Quincampois se disputaient pour des bouts de papier représentant des actions de mines inexistantes. Plus près de nous, dans les années 1990, la mine de Busang en Indonésie avait surgi brusquement du néant et fut saluée comme la plus grande découverte de mines d'or de tous les temps. Les plus importantes compagnies se sont disputées avec acharnement le trésor. Peu de temps après la prétendue découverte, le pot aux roses était mis au jour : pas plus d'or dans la forêt que dans un jardin de banlieue. On apprit alors que « les carottes avaient été salées ». Les carottes, ce sont les morceaux que l'on retire d'un gisement, de place en place, pour l'évaluer. « Saler la carotte », cela veut dire rajouter, par grande, sage et illégitime prudence, ce que chacun aimerait bien y trouver et ce qui n'y est pas. Quand le salage est direct, c'est facile à déceler et c'est bien plus difficile quand les carottes sont broyées. Dans le cas particulier, la compagnie propriétaire du faux trésor avait broyé elle-même les carottes, ce qui était une bonne précaution ! Du coup, le géologue en chef de cette fameuse compagnie eut la bonne idée de se « suicider », mais par une méthode des plus difficiles, car il se jeta d'un hélicoptère ! La bourse de Toronto connut un krach mémorable. Poursuivons l'analyse. Les deux chimères du réchauffement et de Madoff sont ou furent mondiales et cette extension universelle est extraordinairement favorisée par les moyens de communication ultra rapides que nous connaissons.La mondialisation joue ainsi sa partie dans la consolidation. Nous relevons aussi le jeu des intérêts. Derrière Madoff se groupaient des intermédiaires naïfs ou à moitié consentants pour avoir le bonheur de profiter de l'aubaine. Les personnes qui tirent avantage de la chimère du prétendu réchauffement climatique sont extrêmement nombreuses. Il y a au départ un très grand nombre de savants. La chimère est, en effet, tellement bien organisée qu'il n’est pas possible de faire une carrière raisonnable et paisible dans un domaine scientifique, quel qu'il soit, si l'on marque du scepticisme vis-à-vis du réchauffement climatique et de ses causes humaines : les éditeurs se dérobent et les postes intéressants vous échappent. Mais, en plus, un grand nombre de firmes importantes se sont engouffrées dans l'occasion. Des sociétés de renom international et cotées dans les grandes bourses mondiales ont un directeur du « développement durable ». Elles investissent de grandes sommes dans la promotion de leur action dans ce domaine et prétendent faire des produits « durables », personne ne s'avisant de l'absence de signification intelligente de ce terme dans la langue française telle qu'elle est connue. Il serait inimaginable que ces sociétés et leurs collaborateurs se mettent brusquement à semer le doute sur la solidité de l'édifice. La presse est invitée au festin : nous sommes inondés de publicités proposant des produits « durables » ou soi-disant respectueux de l'environnement. Une autre ressemblance est qu'une fois la chimère lancée il est difficile d'en sortir. M. Madoff ne pouvait pas ignorer le véritable gouffre dans lequel il s'engloutissait. Personne ne saura jamais vraiment pourquoi il s'est obstiné, mais il est probable que, devenu prisonnier intellectuel de sa propre création, il espérait en sortir un jour sans dégâts. Le joueur rêve toujours de la martingale imprévue. La sortie de la chimère du réchauffement climatique sera très difficile, à moins que brusquement le mensonge n'apparaisse en pleine lumière. Le« climategate », sur Internet est peut-être un premier ébranlement dans l'édifice, car il montre l'intensité de l'imposture. Ce qu'il décrit ressemble étrangement au coup de la « carotte salée » évoquée plus haut. Des deux côtés, la ruine est au rendez-vous. Pour Madoff, sans avoir causé à lui seul la crise financière, il l'a sensiblement aggravée dans le monde entier, entraînant dans la ruine à la fois des riches et des pauvres. A la faveur du prétendu réchauffement, les Etats se saisissent de la chimère pour nous dicter leur loi jusque dans tous les détails de la vie publique et privée, et d'ailleurs cet interventionnisme des gouvernements a joué un rôle dans la consolidation de la chimère. Même si Copenhague ne répond pas aux espérances des dévots, il y aura des impôts, des réglementations et des dépenses insensées. La conséquence négative de toute action économique d'un État est bien connue avec l'effet de ruine pour chacun. Au point où nous en sommes arrivés dans l'analyse, il y lieu de constater tout de même quelques dissemblances. Le réchauffement bénéficie d'une autre chimère parallèle et antérieure, celle des « écolos ». Ils ont acquis d'une façon surprenante un statut particulier sous le prétexte mensonger qu'ils auraient le monopole de l'amour de la nature. Terrorisant les pouvoirs publics dans tous les pays, ils se sont saisis de l'imposture du réchauffement, cela d'ailleurs avec beaucoup d'incohérences. Une autre dissemblance est que le réchauffement climatique est une véritable religion, avec ses dogmes et ses dévots, alors que le système Madoff était une simple combine au service d'un particulier. L'aspect religieux est tel que les manipulateurs du réchauffement en sont venus à penser que les hommes étaient de trop. Leurs savants calculs aboutissent carrément à chiffrer le CO2 dont les nourrissons seraient responsables pour l'avenir. C'est le retour de l'idéologie du club de Rome et de Malthus. Il en résulte qu'à Copenhague ils vont jusqu'à préconiser d'imposer à certains pays en voie de développement, comme la Chine et l'Inde, des politiques antinatalistes avec au programme la destruction des petits à naître. Pour terminer notons qu'il serait aisé d'appliquer la même grille d'analyse à d'autres chimères. Parmi celles-ci, se trouve la retraite par répartition qui dès le départ était condamnée dans son principe, même si le maléfice a mis des dizaines d'années à se révéler. Beaucoup de pays, comme le Chili, l'ont compris et sont arrivés en sortir. Cette circonstance ouvre ainsi un peu d'espoir dans le domaine du réchauffement, car cela montre qu'en définitive, malgré la solidité des chimères mondiales, un jour ou l'autre une issue peut apparaître, le château de cartes s'écroulant parfois d'un seul coup. Michel de Poncins
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