Les syndicats bloquent l’économie grâce à  
	                      
	l’argent du contribuable !  
	 
	Deux évènements simultanés se produisent sous nos yeux et sont étroitement 
	liés : l'entrée « officielle » de la France en récession et l'omnipotence 
	des syndicats. 
	 
	La récession, faisant suite à une panne de croissance vertigineuse, est le 
	résultat pitoyable de plusieurs années de gouvernements situés à gauche, non 
	par leurs déclarations mais par leurs actions ou omissions. Elle se 
	continuera quel soit le résultat de l'élection de 2012 : tous les programmes 
	se ressemblent, à quelques nuances près, et nous mènent à la ruine. Le plus 
	étonnant est qu'Angela Merkel pousse aussi à cette ruine : elle ne 
	s'aperçoit pas ou, par idéologie, ne veut pas s'apercevoir que l'économie 
	allemande peut, elle aussi, se trouver emportée vers la destruction vers 
	laquelle les 27 s'engagent résolument. 
	 
	Dans le cas particulier de la France, l'omnipotence des syndicats est au 
	cœur du problème, avec leur richesse insolente dont les détails ces jours-ci 
	fleurissent dans tous les médias. En 2007, ils ont reçu solennellement le 
	pouvoir qui leur a été donné par le président sorti des urnes. Depuis lors, 
	par une faute grave, leur omnipotence, au demeurant ancienne, a perduré. 
	Leur richesse et celle de leurs chefs s'est consolidée. C'est d'autant plus 
	intolérable que leur représentativité est sujette à discussion, voire 
	extrêmement faible.
	Une bombe 
	 
	Dans ce paysage, une véritable bombe vient d'éclater et la « médiacratie » 
	en a peu parlé, laissant une large place au tour d'horizon habituel des 
	crimes qui se produisent un peu partout. 
	 
	Un rapport de 700 pages a été réalisé sur le financement de ces syndicats, 
	suite à la création au sein de l'Assemblée d'une commission d’enquête le 8 
	juin dernier. 700 pages, ce n'est pas rien et une centaine de personnalités 
	ont été auditionnées, non sans peine tant le terrain est miné. Le coût même 
	du rapport doit être astronomique. La commission créée à cet effet était 
	présidée par un député nouveau centre, Nicolas Perruchot, très connaisseur 
	du sujet. Le rapport dissèque pour la première fois les 4 milliards d’euros 
	de financements annuels directs ou indirects de nos syndicats, nécessaires 
	faute de cotisations. En effet, les cotisations des adhérents n'apportent 
	que 3 à 4 % du financement. Les connaisseurs sont au courant depuis 
	longtemps de ce scandaleux sujet. La nouveauté est qu'un rapport officiel 
	vient de faire éclater la terrible réalité. 
	 
	M. Bernard Accoyer, président de l'Assemblée, a décidé qu'il n'était pas 
	possible de publier le rapport et, sauf erreur, une telle décision est 
	unique dans l'histoire des rapports de l'Assemblée. Il a déclaré que la 
	commission d'enquête avait ainsi terminé son existence. La bombe était si 
	forte que son éclatement aurait menacé le système entier et qu'une chape de 
	béton s'imposait ! Certes, il y eut des protestations, et même du côté 
	syndical, contre l'arbitraire de la décision. Les protestataires, présentés 
	abusivement comme courageux, savaient très bien que la décision salvatrice 
	était prise et qu'elle corroborait leur toute puissance quasi totalitaire. 
	Le seul avantage du rapport est que les langues se sont déliées et que 
	beaucoup d'informations ont circulé.  
	Des faits 
	 
	Voici quelques faits disparates aussi bien dans leur nature que dans leur 
	importance : A Pékin, en septembre 2004, 180 dirigeants français des caisses 
	de sécurité sociale ont séjourné dans les plus luxueux hôtels de la capitale 
	de la Chine. Motif : participer à l'assemblée générale de l'association 
	internationale de sécurité sociale. Le nombre stupéfia les autres 
	délégations. 
	 
	Le 8 novembre 2004, selon un présentateur de France 2, un chauffeur de la 
	CFDT a avoué que toute sa vie il avait été rémunéré par le Crédit Lyonnais, 
	où il n’allait que pour toucher sa feuille de paie. 
	 
	Le président de la CGC a confié tout sourire qu’il était appointé par Total 
	et que son trésorier l'était par les Pompes Funèbres générales ; 28 
	personnes du siège étaient rémunérées par des firmes privées. 
	 
	A la même époque, la télévision a déclaré à propos d'une multinationale que 
	dès qu'un salarié était nommé délégué, il recevait une promotion. Qu'il 
	choisissait parfois lui-même. Bien mieux, il y avait aussi d’autres 
	avantages : embauches de proches, primes et indemnités de logement, de gaz 
	et de chauffage. 
	 
	C'est la mairie de Paris qui, de 1990 à 2001, soit pendant onze ans, a payé 
	un des domestiques de Marc Blondel baptisé « garde du corps ». Le contrat a 
	été finalisé lors d’une petite fête dans un restaurant landais de la 
	capitale le 11 mai 1990. 
	 
	Après ces « menus » faits, voici plusieurs sources de la « rivière argentée 
	» : la formation professionnelle des adultes ou FPA, le paritarisme avec le 
	patronat dans une foule d'organismes comme les caisses de retraite, le 
	dialogue social, les comités d'entreprises, le Conseil économique, social et 
	environnemental, avec ses succursales. 
	 
	La Cour des comptes, dans un rapport publié le 6 décembre de cette année, 
	vise le comité d'entreprise de la RATP et demande l'ouverture d'une enquête 
	pénale : appels d'offres douteux, doubles facturations, dépenses 
	somptuaires. La charge du comité d'entreprise représente 113 euros par 
	agent. Il s'y ajoute la subvention aux œuvres sociales, qui multiplie d'une 
	façon importante la manne financière du syndicat. Cette étude est tombée sur 
	la RATP mais aurait pu aussi tomber ailleurs. En effet, si la Cour des 
	comptes ne se dérange pas, l'omerta est la règle. Depuis la loi Waldeck 
	Rousseau de 1884, les syndicats n'avaient pas de comptes à fournir. La loi 
	d'août 2008 sur leur représentativité les y oblige désormais, mais personne 
	n'est vraiment pressé !  
	Ruine et destruction 
	 
	La ruine infligée au peuple français par cette situation accablante ne vient 
	pas seulement par le formidable détournement d'argent dont les chefs sont 
	les principaux bénéficiaires, mais aussi par la destruction des entreprises 
	et l'usage perpétuel et abusif de la grève.  
	 
	Dans cette action meurtrière, les chefs syndicalistes forment une alliance 
	de fait avec les politiques, dont les chefs détournent aussi beaucoup 
	d'argent. Le plus grave, peut-être, est que ces fausses élites se livrent 
	publiquement à des actes immoraux, ce qui explique, en autres causes, le 
	mépris qu'elles encourent de la part de la population.  
	Mme Thatcher, arrivée au pouvoir, se trouva devant des syndicats encore 
	bien plus puissants que les syndicats français aujourd'hui. Elle sut les 
	briser et les péripéties du combat méritent d'être connues et analysées. 
	 
	Michel de Poncins  
	
	 
	
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