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27/4//10 Michel de Poncins

Il faut replanter le drapeau français sur les territoires perdus dans notre pays !

Eternel candidat à sa propre succession et ne réformant pas dans les profondeurs, le président Sarkozy court de sujet en sujet l'oeil rivé sur les sondages avec pour seul objectif de reconquérir sa popularité perdue pour préparer 2012. Voici à présent le problème de la sécurité qui sort brusquement de son chapeau et conduit à des postures spectaculaires. Il installe officiellement un préfet dans un département difficile. Pourquoi a-t-il laissé le désordre s'installer dans ce département et bien ailleurs ?

Il est clair que, lorsque le nouveau pouvoir est arrivé il y a maintenant plus de deux ans, l'une des revendications majeures de la population était la lutte contre l'insécurité. Protéger les populations est la tâche régalienne par excellence et l'échec dans ce domaine est cuisant. Depuis plus de deux ans, l'insécurité s'est aggravée d'une façon extraordinairement rapide et spectaculaire.

Il y a 500 villes ou quartiers en France qui échappent à l'autorité nationale. Pompiers, médecins, policiers et autres ne peuvent y pénétrer sans être caillassés. Elles constituent des sortes de petites principautés soumises à la trique cruelle des dealers et elles comptent plus de quatre millions d’habitants.

Dans une de ces zones de non-droit, à Sevran municipalité communiste de Seine-Saint-Denis à 15 km de Paris, les habitants conseillent aux visiteurs de venir avant neuf heures du matin parce que plus tard, c'est risqué : « Ca deale trop. » En effet, après cette heure, les dealers attaquent tout intrus qui rentre dans un immeuble même pour voir quelqu'un et encore plus si c'est la police pour faire une vérification. À partir de neuf heures, le commerce de la drogue règne en maître dans la ville avec beaucoup d'argent qui circule. La France est devenue ainsi un centre de blanchiment d'argent.

Les commerces parfois subventionnés ferment après avoir vu leurs vitrines cassées et sans espoir de revente pour les malheureux propriétaires qui s'y étaient investis. Les bandes utilisent maintenant des armes lourdes de guerre contre la police. Les poignards pénètrent dans les écoles au vu et au su de tout le monde et terrorisent élèves et professeurs. Les attaques et vandalisations de bus ne se comptent plus, ni les incendies de voitures. Quand les policiers font leur travail, ce sont eux qui se font accuser.

Quelles sont les raisons de cet échec retentissant du pouvoir ?

D'abord il a fait l'erreur de traiter le problème comme un problème de délinquance. C'est se tromper dans l'analyse, car il s'agit d'une guerre et comme dans toute guerre il faut reconquérir le terrain. En nommant un super-flic à la Seine Saint Denis, il persiste dans l'erreur. Si c'était un pur problème de délinquance, il n'aurait aucune chance de sortir des résultats rapides et concrets. Le même gouvernement accepte des prisons indignes et surpeuplées et des magistrats rompus à la lutte des classes.

En outre, ce pouvoir s'abrite derrière la fausse théorie selon laquelle la pauvreté relative des banlieues expliquerait la flambée de violence : funeste erreur. Les dealers sont très riches. Le gamin qui reçoit de l'argent pour faire le guet n'a aucune idée d'aller à l'école et rêve de la BMW du chef qui le paie. S'il y a de la pauvreté dans ces quartiers, ce sont les habitants qui en sont victimes et qui, eux, ne cassent pas.

Ensuite, le gouvernement a donné le pouvoir aux syndicats et introduit des ministres socialistes autour de la table. Il s'est donc ficelé à des gens qui, par intérêt et par conviction, misent leur avenir politique et financier justement sur le désordre général. Ce sont des espions prêts à lui savonner la planche à la première occasion.

Pour gagner une guerre il faut d'abord reconnaître qu'elle existe et qu'une reconquête est nécessaire.

En fait, c'est une « reconquista » qui s'impose, car tout donne à penser que nous assistons à une nouvelle offensive de l'islam, religion totalitaire dont personne ne peut ignorer les visées conquérantes, d'autant plus que ses grands leaders ne s'en cachent pas. Plusieurs grandes villes européennes sont devenues majoritairement musulmanes, ce qui selon le Coran a une signification religieuse. Si l'Occident, y compris les USA, veut garder son identité, personne n'échappera à une réflexion sur la déchristianisation, dont l'une des conséquences est d'ouvrir les portes.

Il s'ajoute en plus l'arrivée de toute la misère du monde, comme l'a dit un ministre socialiste pour une fois bien inspiré. Des populations étrangères en grand nombre ont été attirées pour leur malheur d'une façon tout à fait fallacieuse en France par une aide sociale dont d’ailleurs elles ne bénéficieront jamais assez. Les gouvernements de tous types qui ont accepté et organisé cette migration sont coupables de xénophobie : ces populations étrangères ont tout ce qu'il faut pour se nourrir chez elles et s'enrichir sur place, sans le besoin d'être attirées en France avec le danger qu'elles courent du fait de la cupidité des passeurs.

À ce point de l'analyse il faut se demander comment faire ?

D'abord évidemment il faut se débarrasser du socialisme, ce que beaucoup de députés UMP commencent bien tardivement à comprendre.

Ensuite il faut imaginer et mettre en oeuvre une stratégie adaptée de reconquête du territoire. Cette reconquête ne pourra se faire que quartier par quartier : vouloir résoudre le problème d'un seul coup est illusoire. Il faut replanter le drapeau français sur les territoires perdus. En fait, la stratégie est connue et il ne manque pas de spécialistes qui savent ce qu'il faut faire.

Mais évidemment, comme dans beaucoup d'autres domaines, il faut un changement politique majeur au sommet, et ce changement n'a pas eu lieu en 2007, car malgré les bonnes paroles et les rodomontades, on a pris les mêmes !

Michel de Poncins

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