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Pour un programme de salut public |
5/9/03 | Claude Reichman |
C'est un tableau catastrophique qui s'offre aux Français en cette
rentrée de septembre. Après un mois d'août meurtrier, qui a vu plus de onze mille
personnes mourir des suites de la vague de chaleur mais surtout des effets conjugués de
la paralysie administrative et de l'égoïsme social provoqué par le collectivisme, nos
compatriotes retrouvent une économie dévastée par plusieurs décennies de socialisme.
Les déficits de l'Etat atteignent des montants astronomiques, les régimes sociaux sont
à l'agonie, les services publics tels que l'éducation nationale et les hôpitaux sont au
bord de l'explosion, la Corse est livrée à la violence et à l'anarchie, les rues des
villes sont emplies de cortèges hurlant des slogans haineux et appelant au meurtre (ainsi
les " intermittents " du spectacle qui brandissaient le 4 septembre dernier, à
Paris, un panneau portant cette phrase : " Ils nous coupent les vivres, coupons leur
la tête "), et le chômage poursuit son irrésistible montée. La France est
gravement malade, et le gouvernement est impuissant. Tel est le terrible constat qu'on est
contraint de dresser, un peu plus d'un an après que Jacques Chirac a été élu par 82 %
des votants ! S'agit-il d'une mauvaise passe ou le mal est-il plus profond ? Pendant longtemps, notre pays a pu profiter des quelques périodes de croissance économique importée qu'il a connues pour atténuer les effets de sa crise structurelle. Ce qui a fait croire à certains observateurs que le système n'était finalement pas si mal en point que cela. Mais c'était ignorer qu'une crise structurelle évolue comme n'importe quelle pathologie sérieuse. Les traitements symptomatiques peuvent donner l'illusion d'une amélioration, mais faute d'une cure chirurgicale propre à éradiquer les causes du mal, celui-ci finit toujours par l'emporter. Il ne fallait bien entendu pas attendre de la gauche plurielle un tel traitement, qui eût en quelque sorte détruit son uvre. Mais il ne fallait pas l'attendre non plus de la droite parlementaire, qui a partie liée avec la dictature socialiste dans la mesure où c'est celle-ci qui lui permet de maintenir la classe moyenne dans l'asservissement et de l'empêcher ainsi de susciter des concurrents qui ne tarderaient pas à éliminer ceux qui ne l'ont jamais vraiment défendue. Une gigantesque escroquerie politique Le camp de la liberté est victime, en France, d'une gigantesque escroquerie politique,
fomentée par la caste énarchique avec la complicité honteuse des parlementaires élus
sous des étiquettes de droite. Les médias sont également complices, qui n'ont jamais
dénoncé ce formidable abus de confiance. S'ils l'avaient fait, nul doute que la
situation eût changé, en raison du scandale. Au lieu de cela, on a assisté à une
coupure chaque jour accentuée entre les politiciens et le peuple, puis, aujourd'hui, à
un constat de divorce, avant que ne se produise, demain, la révocation brutale de la
direction du pays pour cause de faillite générale. Claude Reichman |