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6/1/09 Claude Reichman

Karoutchi giflé par deux journalistes
C’est le 4 août en janvier !

Quelle beigne ! Promues sans leur assentiment dans l’Ordre de la Légion d’honneur à l’occasion de la promotion du Nouvel An, Françoise Fressoz, chef du service politique du Monde, et Marie-Eve Malouines, chef du service politique de France Info, ont annoncé le 5 janvier 2009 qu’elles refusaient cette décoration.

« Rien, dans mon parcours professionnel, ne justifie pareille distinction, a déclaré Françoise Fressoz. Je pense en outre que, pour exercer librement sa fonction, un journaliste politique doit rester l’écart des honneurs. »

Marie-Eve Malouines s’est exprimée en des termes semblables pour justifier sa décision.

C’est sur la liste du secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, que figuraient les deux décorées malgré elles. Le voilà avec une trace de main sur chaque joue

On ne peut que se réjouir de l’acte d’indépendance de ces deux journalistes, en remarquant qu’une fois de plus ce sont des femmes qui font preuve de courage dans un univers politico-médiatique marqué par la plus déplorable soumission.

L’exemple étant contagieux par nature, on peut désormais s’attendre à ce que de nombreuses personnalités prennent la suite des deux journalistes. On pense évidemment en premier lieu à Nicolas Sarkozy, qui ne doit pas hésiter à déclarer que « rien dans son parcours ni dans ses actions ne justifie qu’il reste président de la République », à François Fillon et à tous les ministres de son gouvernement, à nos 577 députés, à nos 343 sénateurs, à tous les présidents des « Hautes Autorités » et autre inutiles machins, bref à tout ces personnages qui, du haut de leur splendeur et de leur suffisance, président à l’un des pires déclins qu’ait connus la France.

Quel bien cela va faire d’en être enfin débarrassés ! Et qu’on n’hésite pas à descendre encore quelques échelons. Toutes les bonnes planques de la République ont vocation à bénéficier de ce grand nettoyage.

Au-delà de l’humour et de la politique, cet évènement en est réellement un. Il marque le début de la grande crise des élites françaises face à la remise en question générale provoquée par la crise mondiale.

Nicolas Sarkozy a dit, dans son discours de Douai le 4 décembre 2008 : « La crise que nous traversons n’est pas une crise passagère, ce n’est pas une simple crise conjoncturelle dont les traces seraient appelées à être vite effacées, elle va transformer pour longtemps l’économie, la société, la politique ».

Concernant l’économie et la société, tout le monde s’en aperçoit. Pour ce qui est de la politique, on commence à voir !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.


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