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2/4/22 | Claude Reichman |
Quatre milliardaires pour un sursaut !
Le budget militaire américain est de 768 milliards de dollars, soit 698 milliards d’euros. Les dépenses sociales de la France s’élèvent à 815 milliards d’euros. Nous consacrons donc au social 117 milliards d’euros de plus que les Etats-Unis n’en consacrent à leur armée, la première du monde ! Cette simple juxtaposition de chiffres en dit plus long que n’importe quelle dissertation politique sur le problème français. Si l’on admet le principe posé par le général de Gaulle (et par tous les économistes sérieux) selon lequel les prélèvements publics ne doivent pas dépasser le tiers de la production nationale, on comprend aussitôt la nature du mal français : c’est son système social qui déséquilibre le pays en lui infligeant des prélèvements deux fois supérieurs à la norme souhaitable. Et tout le reste en découle. A commencer par le massacre de
l’économie et de l’emploi. Tout chef d’entreprise publique ou privée
française n’a qu’un souci en tête : supprimer des emplois. C’est la
seule façon de ne pas courir à la faillite. Aujourd’hui, on entend notre
ministre de l’économie s’écrier, comme une bonne partie de la classe
politique, qu’il faut reconstituer notre industrie, sinistrée par une
concurrence internationale libre du boulet social qui nous accable. La
solution qu’ils préconisent : les investissements d’Etat. Ce qui
signifie des prélèvements supplémentaires sur l’épargne des Français et
donc la stérilisation de tout investissement véritable ! « Le poumon,
vous dis-je ». Ce qui nous est arrivé est le règne de l’idéologie collectiviste, portée par les suppôts du communisme. Ils n’ont pas été combattus comme il l’eût fallu, mais admis partout, quand on ne les choyait pas. Quand on pense qu’il y a un candidat communiste à l’élection présidentielle et qu’il a son rond de serviette dans tous les médias ! On attend que se lève un homme - ou une femme - qui osera dire que le roi est nu. Dans le conte d’Andersen, c’est un enfant. Peu importe qui le dira, l’essentiel est que son propos provoque un choc salvateur. Ronald Reagan, qui a réussi à redresser la pensée américaine dans le sens de la défense des libertés et de l’entreprise, faisait une brève intervention radiophonique hebdomadaire sur un réseau de radios locales. Ces allocutions ont convaincu les Américains de lui faire confiance. Je suis persuadé que si les radios et chaînes d’information françaises faisaient appel aux excellents éditorialistes de l’ombre que nous avons en France et qui exposent à qui veut les lire le véritable état du pays et les mesures à prendre, on ferait évoluer les mentalités et l’on rendrait possible le changement politique dont la France a besoin. Voici les quatre hommes dont cette évolution dépend : Patrick Drahi,
Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Bernard Arnault. Quatre milliardaires
pour un sursaut. Chiche !
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