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6/5/11 Claude Reichman
                    Supprimons tous les quotas !

L’affaire des quotas qui enflamme la Fédération française de football et l’opinion publique est l’aboutissement logique de la folle politique d’arasement de la société pratiquée par les autorités de la République depuis des années. A partir du moment où l’on institue des quotas en faveur de certains, et donc au détriment de certains autres, il ne faut pas s’étonner que cette discrimination, qu’on essaye d’appeler positive pour la rendre plus acceptable mais qui n’en reste pas moins une discrimination, finisse par en faire passer d’autres pour souhaitables alors même qu’elles ne le sont pas.

Au nom de quoi doit-il y avoir un certain pourcentage, dans tel ou tel domaine d’activité, de personnes appartenant aux « minorités visibles » ? Au nom de quoi doit-il y avoir, sous peine d’amende, autant de femmes que d’hommes – et qui plus est dans un ordre strictement alternatif - dans une liste présentée à un scrutin politique ?

Pourquoi ne pas faire tout simplement confiance à l’intelligence des citoyens et à l’évolution naturelle de la société plutôt que d’y faire régner l’arbitraire au nom d’une prétendue « justice sociale » que personne n’est capable de définir autrement que par l’injustice faite à ceux qui n’en sont pas bénéficiaires ?

Nous sommes affligés de politiciens qui se croient capables d’organiser la société en la violentant, alors même qu’ils n’ont aucune capacité à exercer un tel magistère qui ne saurait être l’apanage que d’êtres surnaturels ou divins s’ils existent. Ces « ingénieurs sociaux » sont à l’origine des plus grands maux de l’humanité. On leur doit le communisme, le nazisme, le goulag, les camps d’extermination, et ceux d’entre eux qui se récrient d’horreur en jurant que jamais de telles abominations ne pourraient naître de leur action ne se rendent même pas compte que s’ils ne les commettent pas, c’est parce qu’ils n’ont pas les moyens de les réaliser et non parce que leur manquent ces bonnes intentions dont l’enfer est pavé.

Dans son bloc-notes du Figaro, Ivan Rioufol stigmatise fort justement « l’imposture des "antiracistes", ce noyau dur du bien-pensisme qui se ridiculise ». « Ils accusent la Fédération de football, poursuit l’éditorialiste, de vouloir établir des quotas pour les Blancs, après en avoir eux-mêmes exigés pour les Noirs et les Arabes, au nom de la visibilité de la diversité et de la discrimination positive. Ils sont les vrais racistes. »

Le procès fait à Laurent Blanc serait une histoire de cornecul s’il n’était le signe d’une société profondément malade à force d’être violentée au nom de principes qui n’ont de valeur que s’ils sont solidement ancrés dans le cœur et l’intelligence des citoyens. Tous les observateurs de bonne foi s’accordent à reconnaître que les Français sont les moins racistes et les plus accueillants des habitants de la planète. Et pourtant une minorité agissante et très organisée s’évertue, à coup de dénonciations, d’intimidations et de procès en indignité, à leur prouver le contraire. Encore un effort, Messieurs les imprécateurs, et vous parviendrez à allumer dans notre pays la guerre des races qu’il n’a jamais connue. Au fond, c’est certainement votre but véritable, tant votre médiocrité sait ne pouvoir se hisser au sommet de la société qu’au prix de sa destruction.

Il est plus que temps de réagir. Proclamons l’interdiction de tout quota en France et veillons à ce que l’égalité des citoyens, qui est la règle fondamentale de notre Constitution, soit scrupuleusement respectée, à commencer par ceux à qui la faiblesse de la République a consenti tant de privilèges indus. Les lois ordinaires y suffisent amplement.

Les quotas divisent la société. C’est la liberté qui l’unit.

Claude Reichman

 

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