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7/3/14 | Claude Reichman |
Rendez-nous notre argent ! C’est un hiver si doux qu’on en viendrait presque à croire au bonheur revenu. Vous savez, ce bonheur qu’on ne reconnaissait pas toujours comme tel mais qui alliait la douceur de vivre dans le plus beau pays du monde et la croyance en un avenir encore meilleur. Mais voilà, « c’était avant », comme le dit Alain Delon dans une publicité. Qu’est-il donc arrivé à la France pour que tant d’atouts aient été gâchés, au point que notre pays est devenu le plus pessimiste du monde ? Il est arrivé que le communisme a progressivement et inexorablement envahi tous les secteurs d’activité et tué à la fois la liberté et la prospérité. Le communisme ? s’étonneront certains. Oui, le communisme, même si en France on l’appelle le socialisme. Mais c’est exactement la même chose. Quand les Français qui travaillent se voient confisquer la quasi-totalité de ce qu’ils gagnent, c’est le communisme. Quand chaque jour qui passe voit le pouvoir supprimer des libertés, c’est le communisme. Quand les médias récitent tous la même litanie de mensonges, c’est le communisme. Quand seuls vivent bien dans notre pays les membres de la nomenklatura constituée par les énarques et les élus nationaux, c’est le communisme. Quand aucun politicien ne formule la moindre proposition susceptible de délivrer les Français du carcan où le régime les tient enfermés, c’est le communisme. Parce que dans le communisme, ce n’est pas le peuple qui choisit ses dirigeants : ils se cooptent entre eux et celui qui se risquerait à proposer un changement perdrait toute chance d’être coopté. Les élections ? Pur simulacre. Elles ne servent qu’à donner l’illusion d’une alternance. Mais c’est toujours la même politique, élections après élections. Cicéron avait eu une phrase magnifique à l’adresse du factieux Catilina : « Jusqu’à quand abuseras-tu de notre patience ? » Il nous faut aujourd’hui un nouveau Cicéron qui apostrophera les dictateurs français et appellera le peuple à les chasser. Quelle est la légitimité de ceux qui nous gouvernent et de ceux qui aspirent à les remplacer ? Ils n’en ont aucune. Le peuple les élit faute de mieux, tout simplement parce ceux qui mériteraient, par leurs qualités et leur honnêteté, de gouverner la France sont empêchés de se faire connaître par la conjuration des médias. Alors oui, ces gens du pouvoir abusent de notre patience. Mais la patience a des limites. Elles sont aujourd’hui atteintes. Il n’est projet dans le peuple que de manifestations, de révoltes, de punitions. Il ne manque plus que la coalition des mécontentements et surtout le message qui les transmutera en mot d’ordre et qui renversera le régime. Je n’en vois qu’un seul : « Rendez-nous notre argent ! » Rendez-nous l’argent de nos salaires : la moitié de ce que nous gagnons nous est confisquée par la Sécurité sociale, et l’autre moitié par les impôts. Avec l’argent qu’on va nous rendre, nous allons remettre la France en marche, car nous consommerons, nous investirons, nous ferons des projets, nous aurons de nouveau un avenir. Rendez-nous notre argent, à nous petits entrepreneurs, artisans, commerçants, professions libérales : nous créerons des emplois, de la richesse pour tout le monde, nous redonnerons vie à l’économie de notre pays. Il faut décréter l’illégitimité des prélèvements. Tout impôt est un impôt de trop, toute cotisation sociale est une cotisation de trop. Il faut tout remettre en question. Une fois l’hémorragie arrêtée, on édictera une fiscalité raisonnable, une protection sociale fondée sur la liberté, des aides aux vrais nécessiteux. Et il fera à nouveau bon vivre en France. Claude Reichman
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