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20/12/15 | Claude Reichman |
Chefs d’entreprise, réveillez-vous, ils veulent
votre mort ! Il y a en France 3 millions d’entreprises. Ce sont elles qui font vivre le pays, puisqu’elles sont les seules à créer de la richesse. Ces 3 millions d’entreprise, petites ou moyennes dans leur quasi-totalité, sont en train de mourir sous les poids des impôts et des charges. Il existe en France trois forces politiques : LR, PS, FN. Aucune d’entre elles ne fait la moindre proposition sérieuse pour assurer la survie des entreprises. Et pour cause : aucune ne songe à réduire drastiquement la dépense publique, ce qui rend impossible la baisse des charges. On peut se demander pourquoi les politiciens laissent se perpétrer le massacre des entreprises alors que cela les prive des moyens de leur politique de dépense et de redistribution. La réponse est dans l’histoire, bien connue, du scorpion et de la grenouille. Au scorpion qui lui demande de traverser la rivière sur son dos, la grenouille répond qu’elle n’est pas folle et qu’il la piquera. « Impossible, répond le scorpion, si tu meurs, je me noie. » La grenouille, convaincue par tant de logique, accepte, prend le scorpion sur son dos … et se fait piquer. « Pourquoi as-tu fait ça ? » demande-t-elle dans un râle. « Je n’y peux rien, répond le scorpion, c’est ma nature. » La nature des partis politiques français est d’arracher le plus d’argent possible aux entreprises afin d’assurer leur pouvoir. Celui-ci dépend en effet des suffrages d’une population qui vit essentiellement de subsides d’Etat et qui vote en conséquence. Penser qu’un parti politique désireux de maintenir ce système puisse sauvegarder les entreprises est une ineptie. La logique voudrait que les chefs d’entreprise favorisent la création
d’un parti qui les défende. Parfois tentée, l’aventure a toujours été un
échec, les chefs d’entreprises ne disposant pas du temps nécessaire pour
s’investir dans un tel combat. Le comble du ridicule est atteint par les professions de santé qui viennent manifester devant le ministère, comme si celui-ci voulait autre chose que leur mise sous tutelle de plus en plus étroite pour permettre à la Sécurité sociale de rembourser les soins sans les payer à leur véritable valeur. Aucune de ces manifestations n’a jamais eu le moindre résultat, ce qui n’empêche pas les intéressés de venir prendre l’air de temps en temps avenue Duquesne à Paris. La solution du mal français est évidente : il faut priver l’Etat et
les politiciens des subsides qui leur permettent de mener cette
politique insensée. Car c’est à l’effondrement de la France qu’elle
conduit, avec tous les risques de guerre civile qui viendront s’y
greffer. Tout le monde dans notre pays a intérêt à cette réforme, sauf les politiciens et les apparatchiks du système. Qu’on me permette de dire que leur sort m’importe peu en regard de celui de dizaines de millions de Français. La passivité des chefs d’entreprise est stupéfiante. Qu’espèrent-ils
? Ils sont condamnés par la politique menée, qu’elle soit passée,
présente ou à venir. Préfèrent-ils mourir dans leur entreprise comme un
comédien meurt en scène ? Ne doivent-ils pas quelque chose à leur pays,
à leurs salariés, à leur famille ? Les Français ont longtemps passé pour le peuple le plus intelligent
de la terre. Aujourd’hui, notre peuple bat des records de stupidité.
C’est dire le mal qu’ont fait aux mentalités les 70 ans de communisme
que notre pays vient de subir. Mais tout a une fin. Un beau jour - oui,
un vraiment beau jour - les Français vont se réveiller et ceux qui les
ont tant trompés auront tout à craindre. Car ce beau jour, c’est demain
! |