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7/3/09 | Eric Revel |
M. Domota joue avec le feu ! La sortie de crise s’éternise en Guadeloupe. En Martinique, l’embrasement général peut être encore évité, mais les graves violences de ces derniers jours montrent que le pire n’est pas loin. La Réunion, à son tour, se mobilise pour réclamer plus de pouvoir d’achat. Elie Domota, le leader guadeloupéen du LKP, qui a mené de mains de maître les négociations, porte maintenant une responsabilité globale : il ne doit pas permettre le dérapage. Or, son actuel discours « jusqu’au-boutiste » risque de plonger les acteurs de cette crise sociale en dehors de la République. En affirmant qu’il expulserait de l’île antillaise les entreprises qui ne respecteront pas l’accord salarial (non signé par le Medef, M. Domota joue avec le feu : il légitime les pyromanes de son camp et encourage les incendiaires d’en face. Si la Guadeloupe ne sort pas tranquillement de cette crise, elle servira de détonateur à l’ensemble de l’outre-mer français. Elie Domota ne doit pas l’oublier. Une responsabilité historique pour le triomphe de la raison sur des haines recuites. En écrivant cela, je ne défends pas les vacances des privilégiés de métropole qui se prélassent sur ces plages (quoiqu’il s’agisse bien là d’une activité économique vitale pour ces îles et donc pour le pouvoir d’achat de ses salariés). Je ne défends pas non plus une quelconque vision néo-coloniale. L’avenir de la Guadeloupe ne me concerne pas plus que celui de la Bretagne ! En écrivant cela, je dénonce ceux qui voudraient obtenir par la négociation les mêmes droits républicains que ceux des Français métropolitains, mais qui par la violence ne respectent justement plus les lois de la République. L’appartenance à une communauté offre des droits qu’il faut défendre… mais impose des devoirs que l’on ne doit jamais oublier. Eric Revel
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