Le scandale de la nouvelle journée de grève

L’appel à la grève demain dans les transports est un nouveau scandale. Une fois de plus les travailleurs salariés vont subir les foudres de syndicats minoritaires qui profitent du malaise social lié à la crise pour faire de la politique.

Que les Français aient des problèmes de pouvoir d’achat et des interrogations sur la stabilité de leur emploi est un fait évident. Mais cette grève ne changera rien. Le syndicat Sud Rail, qui devient la courroie de transmission du NPA d’Olivier Besancenot, nous rappelle que pendant des années la CGT et le Parti communiste français avaient joué ce rôle.

Sud Rail nous explique à longueur de déclarations que leurs motivations sont liées à la défense de la sécurité des usagers. Mais lorsque la direction de la Sncf avait décidé de fermer la gare Saint-Lazare après un appel à la grève sauvage, il y a avait bien là le souci de protéger la sécurité des usagers et des clients d’un service public qui semble bien de moins en moins au service du public mais au service d’une poignée de syndicalistes peu respectueux de la démocratie citoyenne.

Les salariés du privé, qui sont en moyenne payés moins que leurs collègues du public, n'ont souvent pas les moyens financiers de faire grève. Les syndicalistes, souvent fonctionnaires, ont la garantie de l'emploi. De vieilles lunes ? Des arguments populistes trop souvent relayés ? Il y a là de quoi ouvrir enfin un vrai débat !

Eric Revel