Le G 20 de Londres va dans le mur !

Le G20 de Londres a donné des ailes à Jacques Attali : c'est "une réunion d'alcooliques anonymes dans un bar à vin" ! L'ancien conseiller de François Mitterrand n'y va pas de main morte. Comment le système anglo-saxon va-t-il, en effet, se sevrer de la substance financière qui a fait sa croissance et dont il est totalement dépendant ? Ce G20, qui a tant soulevé d'attentes, va sans doute accoucher d'une souris.

Sarkozy menace d'opter pour la politique de la chaise vide si les discussions ne mènent à rien. Gordon Brown, avec un humour tout britannique, a expliqué que d'après lui, le président français mangerait "l'entrée, le plat et resterait jusqu'à la fin !" Une pique de Brown qui n'a sans doute pas oublié que Sarkozy avait durement critiqué son plan de relance. Tout le monde s'amuse ! Même en période de crise.

Obama n'est pas capable de faire un mea culpa sur la responsabilité de son pays dans la crise. Pour sa première conférence de presse à Londres, il a été clair qu'il ne bougerait pas beaucoup sur le fond des questions. Cela veut dire que le président américain ne proposera rien de concret. Des mesures contre les paradis fiscaux, les agences de notation ? Et que dire de ces produits financiers, les CDS (Credit default swaps) qui ont permis la titrisation des subprimes ? Ils ne seront évidemment pas supprimés. Ce qui veut dire que les bâtons de dynamites existeront toujours dans les caves des banques mondiales. Dangereux et scandaleux.

Eric Revel