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13/3/09 | Eric Revel |
Paradis fiscaux : Le bal des faux-culs ! Réunion préparatoire à Londres, aujourd'hui sur la régulation mondiale : en ligne de mire les paradis fiscaux. Oui, les paradis fiscaux, "vaste débat", aurait pu dire le Général de Gaulle. Leur suppression est bien l'un des objectifs du prochain grand sommet international de Londres du début avril. Ces enclaves d'opacité financière ont bien été le réceptacle de beaucoup d'abus de la Finance mondiale. Il est temps donc de les mettre au pas. Dans le détail, il y a au moins deux type de paradis fiscal : ceux qui sont des blanchisseurs d'argent sale et leur nom est couché sur une liste noire de l'OCDE. Et puis ceux qui n'ont mis en place qu'une fiscalité souvent nulle pour certains, et un secret bancaire pour ceux qui déposent leurs économies dans leur coffre-fort. Entre les blanchisseurs et les forts en secrets bancaires, il y a une sacrée différence. Il ne faudrait pas jeter le bébé fiscal avec l'eau sale du bain. Car l'hypocrisie face à la question des paradis fiscaux dure depuis toujours : eh oui ! Ces mêmes pays, France, Belgique, Grande-Bretagne et même Etats-Unis qui veulent mettre un terme à l'existence fiscale de ces micros Etats très riches....en ont usé pendant des années ! Elle est là l'hypocrisie. Le Lichtenstein pour l'Autriche, les îles Jersey et Guernesey pour la Grande-Bretagne, Monaco pour la France et l'Italie, Lugano, Andorre pour l'Espagne.... Jusqu'aux Etats-Unis , avec les Bahamas et leur petit Etat du Delaware sur la côte atlantique : un Etat coincé entre la Pennsylvanie et le New Jersey, le Delaware , le moins peuplé des Etats américains mais l'un des plus riches du pays. Cherchez l'erreur ! Barack Obama, depuis longtemps, a dit son opposition aux paradis fiscaux. Très bien. Mais, pour l'instant, seuls les Européens sont disposés à mettre vraiment de l'ordre. Attention danger. Si seuls les Européens font un geste fort, alors les paradis fiscaux du reste du monde ponctionneront à leurs profits les flux financiers. Où serait, dans ces conditions, la réforme de la finance mondiale ? Eric Revel
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