Madame Royal ne veut plus se voir en photos !

Elle avait accouché "en direct" dans Paris-Match, vendant "ses" photos : alors jeune ministre, elle présentait son enfant encore dans son lit de délivrance. Pendant la campagne présidentielle, Madame Royal a fait la une de toutes les publications possibles et imaginables, y compris des plus "people". Et aujourd'hui, voici la Dame effarouchée par l'intrusion d'un téléobjectif en Espagne où elle se promenait, main dans la main, avec le nouvel homme de sa vie ! Mais de qui se moque-t-on ?

Sa grande difficulté est de survivre politiquement. Même si la présidente de la région Poitou Charente et ses proches ont, officiellement, réintégré la direction du PS, elle n'est pas audible. Reste donc, pour elle, des meetings de "télé évangélisation" ou des photos people. Madame Royal attaque Paris Match pour atteinte à sa vie privée. Le droit à l'image ! Foulé au pied quand la médiatisation l'impose, porté en étendard lorsque les caméras s'éloignent du sujet, ce fameux "droit à l'image" va donner à Madame Royal l'occasion de toucher quelques beaux dommages et intérêts ! Un peu fort de café !

Mais le bien (et non le mal) est fait pour Ségolène Royal : les micros se sont tendus et on a encore parlé d'elle dans les médias ! A propos d’une idée politique pour nous sortir de la crise ? D’une main tendue pour ressouder le PS ? Que nenni ! Sur une polémique où elle tente de se victimiser une fois de plus, alors qu'elle en cueille les fruits médiatiques ! Très fort ! Très, très fort ! Le spectacle de la politique n'en finira jamais de me surprendre. Bref, Madame Royal ne veut plus se voir en photos !

J'ajoute au débat cette mise au point de la rédaction de Paris-Match : « Pourquoi les photographes, bienvenus pour couvrir sa présence à Pointe-à-Pitre, ne le seraient pas dans les rues de la station balnéaire espagnole ? Arrêtons l'hypocrisie. Ségolène Royal est apparue sept fois en couverture de Paris Match au cours des deux dernières années. La première, dans le numéro du 5 octobre 2006, sous le titre “L'irrésistible ascension”.»

Eric Revel