Le scandale de la finance internationale

Le symbole est presque trop beau ! Dramatique et scandaleux. Un courtier de Wall Street, parmi les plus prestigieux, aurait fait perdre 50 milliards de dollars à ses clients. Attention, ce n’est pas Bernard Madoff (son nom) qui vous conseille pour vos placements boursiers dans l’agence bancaire de Dijon ou de Toulon ? Non, bien sûr ! Lui, il ne conseillait que les grands noms de la finance mondiale : on parle de BNP Paribas (ça vous intéresse déjà plus, pas vrai ?), du japonais Nomura, ou de l’américain Morgan Stanley. Un symbole, vous disais-je !

La finance mondiale, qui a laissé les crédits immobiliers « subprimes » infecter toute l’économie mondiale, est rattrapée par son laxisme et ses excès ! On pourrait dire : tant mieux. On pourrait hurler : bien fait pour elle ! Mais 50 milliards de dollars perdus par notre «escroc Bernard », ce ne sont pas 50 milliards de perdus pour tout le monde ! Qui va payer ? Eux ? Allons, vous rêvez !

Les contribuables et le client de ses institutions financières roulées dans la farine par notre « nanard américain » vont mettre la main à la poche. Evidemment. Et sans forcément sans apercevoir. A l’insu de leur plein gré, sous forme d’impôt ! Sous forme de services bancaires facturés plus cher !

Cette finance internationale a besoin de régulation. C’est un scandale mondial. Que dire à ceux qui perdent leur travail aujourd’hui dans les usines du Nord ou de l’Est ? Que d’autres ont joué avec le feu ? Mais qui se brûle ? L’ouvrier licencié de son poste de travail ou le financier radié de son bureau d’acajou ? Il faut de la régulation financière à tous les étages. Sinon, le système risque d'exploser : dans l'industrie mais aussi dans la rue !

Eric Revel