www.claudereichman.com |
A la une |
6/5/23 | Claude Reichman |
Les Français rêvent de sauver la France !
Si vous avez envie de récolter des asperges et de gagner 2000 euros par mois, rendez vous dans les Landes, où les producteurs vous accueilleront à bras ouverts. En vous attendant, ils sont contraints d’aller chercher leurs employés en Amérique du Sud. Si vous avez besoin d’une pommade oculaire, armez-vous de patience, les pharmaciens sont en rupture de stock. Si vous avez besoin de renouveler votre carte d’identité, armez-vous également de patience. On ne vous la délivrera pas avant plusieurs mois. Et si vous voulez acheter un timbre rouge pour que votre lettre arrive le lendemain, là ce n’est plus la patience qui vous est recommandée, mais le regret, car le timbre rouge a disparu. Heureusement, il nous reste 78 000 facteurs, encore fonctionnaires pour la plupart, et qui amènent un peu de vie dans nos provinces retirées où s’est installé le désert français. Mais le pire est à venir. Car si vous avez besoin de vérité, n’attendez aucune révélation. Vous ne la saurez jamais. Car le mensonge règne partout en France. Et surtout chez le personnel politique. Mais ne l’accablons pas. Les journalistes mentent aussi à tour de bras. Surtout par omission. Comme si la vérité sur la situation du pays ne devait être connue à aucun prix. Et comme le disait Coluche, « à la télé ils ne peuvent pas dire la vérité, il y a trop de gens qui regardent. » Les Français regardent la télévision quatre heures par jour. Mais pas les jeunes gens. Ils ne la regardent plus du tout, préférant les plateformes et les réseaux. « Et tout ça, ça fait d’excellents Français », comme le chantait Maurice Chevalier à la veille de la guerre. Quelques mois après, les Français visitaient la France en tirant des charrettes où s’entassaient leurs meubles. La débâcle. Sommes-nous à la veille d’une nouvelle déroute ? La réponse est oui. Elle sera différente de celle de juin 1940, parce que bien des choses ont changé depuis, sauf une : l’inconséquence de nos dirigeants. A cet égard, nous battons des records sous Macron. Notre président s’écoute parler, ses ministres nous disent tout le bien qu’il faut penser de leur action, les médias en rajoutent plusieurs couches, et le peuple grogne dans son coin en rêvant d’en venir aux mains. Tout cela pour dire qu’il ne se passe rien. Sauf la dette qui grossit comme un manteau de neige sur la montagne et qui se voit déjà en avalanche. Il y a quelques années, j’avais été reçu par une association de très grandes entreprises françaises, qui souhaitait m’entendre afin de prendre connaissance de notre action visant à introduire la liberté dans la protection sociale. Je fus écouté avec attention et chaleureusement remercié. En me raccompagnant, le président me dit qu’en fait ces entreprises ne se désintéressaient pas de la situation du pays mais ne se sentaient pas concernées, leur siège et l’essentiel de leur activité se situant en Europe et dans le monde. Le monde se fait sans nous. Non que les Français soient incapables d’y jouer un grand rôle, mais parce que nous sommes lestés de boulets de fonte dont on nous dit qu’ils sont la plus glorieuse des décorations et que personne dans l’univers ne peut arborer les mêmes. Et de nous asséner le mot qui chasse toute critique : solidarité. On ne peut s’empêcher de penser que le même mot a illustré la révolte polonaise contre le communisme et apporté la liberté au peuple. Triste comparaison pour nous, qui sommes pourtant les enfants de la liberté, celle que la Déclaration des droits de l’homme a proclamée à la face de l’univers. Les Français sont d’accord sur un constat : plus rien ne marche dans notre pays. C’est le signe évident d’une paralysie de notre système démocratique. Face à un président de la République dont la seule ambition est de se maintenir en fonction contre vents et marées, les citoyens n’ont plus d’autre issue que de le renverser afin d’ouvrir à nouveau la porte de l’espoir pour la France. Chaque jour est devenu difficile à porter dans le malaise pesant qui règne sur notre pays. Les stupidités que profèrent les politiciens aggravent encore la situation, en fermant la porte aux bonnes décisions. Et la colère qui ne cesse de monter est grosse de déchirements et de folie. Quand le tonnerre se mettra à gronder et que les éclairs déchireront le ciel, les Français commenceront à comprendre que la crainte de nos ancêtres les Gaulois est en train de devenir réalité : le ciel va nous tomber sur la tête. Cela nous est déjà arrivé dans l’histoire, et nous n’en sommes pas morts. Je connais beaucoup de Français qui rêvent d’un tel jour, où ils pourront enfin se lever et sauver la France ! Claude Reichman
|