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	On manque de riches pour payer les impôts ! 
	 
	En 2007, avant les crises immobilières et financières, le 1% des 
	contribuables les plus riches ont payé 39,5% des impôts sur le revenu 
	individuel, selon le Congressional Budget Office (C.B.O.), 57 % de 
	l'impôt sur les sociétés, 4,7 % de la taxe d'accise fédérale, et 4,1 % des 
	impôts sur les salaires. Avec la combinaison de ces impôts, le 1 % des 
	contribuables les plus riches ont versé un record de 26,5% de toutes les 
	taxes fédérales de 2003 à 2007, comparativement à 21,8 % quand Clinton était 
	président et 13,8 % de 1979 à 1982 avant que les réductions d'impôts de 
	Reagan ne prennent effet. Qu’est-ce qui semble le partage le plus équitable 
	? 
	 
	Nous avons essayé de tondre les riches dans le passé, mais la perte de 
	recettes qui en a résulté a été plus que ce que nous pouvons nous permettre 
	aujourd'hui. Les taux progressifs de l'impôt sur le revenu - de 20% à 91% 
	pour la tranche la plus haute sous Eisenhower - ont apporté seulement des 
	recettes équivalentes à 7,7 % du P.I.B. Des tranches d'imposition 
	inférieures - de 14 à 70% de 1964 à 1981 sous le président Kennedy - ont 
	rapporté l’équivalent de 8 % du PIB. Une tranche supérieure maximale de 28 % 
	de 1988 à 1990 a apporté des recettes équivalentes à 8,1 % du PIB. En 
	revanche, l'augmentation des plus-values sur les ventes d'actions à 28 % de 
	1987 à 1996 a coûté très cher au Trésor avec l’effondrement des 
	transactions. (1) Qu’est ce qui était juste au sujet de ces taux 
	d'imposition élevés qui n'ont pas été payés ? 
	 
	Le problème pour le gouvernement, avec si peu de gens riches, c’est que cela 
	ne fonctionne plus lorsque la partie s'arrête. Nous sommes à court de gens 
	riches pour payer les impôts. (2) 
	 
	De 2007 à 2009, l'Internal Revenue Service (I.R.S.) a indiqué que le 
	nombre de revenus supérieurs à 1 million de dollars a diminué de près de 40 
	%. En conséquence, les revenus supérieurs à 1 million de dollars ne 
	représentaient «que» 20,5 % des recettes de l’impôt sur le revenu en 2009, 
	contre 27,8 % en 2007. 
	 
	Une pénurie de prospérité crée toujours une pénurie de contribuables 
	prospères. Ce n'est pas un problème qui peut être réglé en taxant davantage 
	les rares millionnaires survivants. (3)  
	Alan Reynolds  
	 
	Notes du traducteur : 
	 
	(1) Proposée sans relâche à tous les sommets par le gouvernement français, 
	la taxation des transactions financières va inexorablement se traduire par 
	une perte concomitante des recettes fiscales attendues. Le gouvernement de 
	la « fausse droite » tient absolument à faire mieux que la « vraie gauche » 
	qu’elle ne cesse de copier.  
	 
	(2) Un proverbe chinois dit que lorsque le riche maigrit, le pauvre meurt. 
	 
	(3) Pour avoir des recettes stables, il faut une base large d’imposition. La 
	solution non avancée par Reynolds est la flat tax, le gros mot est 
	lâché, avec une imposition uniforme de 10% de tous les revenus des personnes 
	physiques. L’égalité devant l’impôt n’est pas respectée par sa 
	progressivité, qui fait supporter à 1% de la population la plus riche une 
	part écrasante des recettes fiscales attendues. Il est anormal que 50% des 
	Français soient dispensés de l’impôt sur le revenu. Comme au F.M.I, les « 
	riches » devraient disposer de plus de voix que les autres citoyens lors des 
	élections en France, et interdire le droit de vote aux gens ne payant pas 
	d’impôt sur le revenu. Pour participer à la vie politique, il faut des gens 
	responsables et non pas des assistés qui attendent tout de l’Etat.  
	 
	 
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