www.claudereichman.com |
A la une |
10/5/10 | Ivan Rioufol |
La crise de l'euro révèle la
faillite des
Etats providence ! Le barrage visant à protéger la Grèce et l'euro, mis en place en urgence ce week-end par l'Union européenne et le FMI, tiendra-t-il longtemps? Le fonds de soutien de 720 milliards d'euros a calmé les marchés, ce lundi, même s'il ne change rien à l'insolvabilité de la Grèce qui va devoir rembourser ses dettes. Il est à espérer que l'effet domino redouté épargne le Portugal, l'Espagne et l'Italie, sans parler de la France pareillement affaiblie par son endettement. Reste aux responsables politiques, qui n'ont pas fait preuve de clairvoyance en fermant les yeux sur les tricheries répétées d'Athènes, à bien analyser cette crise qui menace toujours la zone euro, même si l'échéance a été repoussée. Or, cet ébranlement de l'Europe n'est pas de la faute des spéculateurs,
qui n'ont fait que dévoiler les impostures d'une construction présentée
comme exemplaire. Il est encore moins "la faillite de l'Europe libérale",
comme le titre L'Humanité. La crise de l'euro révèle la faillite des Etats
providence, promus par la social-démocratie européenne et son idéologie
socialiste. Les systèmes par répartition ne résisteront probablement pas à la brutalité des évidences, qui obligent à réduire le périmètre des solidarités aux cas les plus défavorisés et à ceux relevant de la seule citoyenneté. Restreindre les aides sociales et faire appel, pour partie, au marché privé pour les retraites ou les assurances sociales semblent être des pistes inévitables. Tout comme il va devenir impératif de mener des études officielles sur le coût réel de l'immigration de peuplement et sur son devenir, cette dernière étant, semble-t-il, largement à la charge de la collectivité (à hauteur de 30 milliards par an selon les études indépendantes les plus optimistes) : autant de sujets inabordables mais que le politiquement correct, par la force des choses, ne pourra plus longtemps interdire. Ivan Rioufol
|