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8/4/10 | Ivan Rioufol |
Le terrorisme intellectuel recule
Le terrorisme intellectuel, qui insulte et fait la morale aux réfractaires qui osent ouvrir les yeux et décrire ce qu'ils voient, vit-il ses derniers instants? En tout cas, il devient de plus en plus pitoyable. Voyez l'affaire Claude Allègre : pour avoir mis en doute les croyances
des idéologues Verts sur la responsabilité de l'homme dans le réchauffement
climatique, l'ancien ministre aura été traité de négationniste et
d'incapable, avant que ses objections rencontrent l'adhésion de
scientifiques et d'une partie de l'opinion. Du coup, les chercheurs
incriminés par Allègre viennent pleurer auprès du gouvernement pour lui
demander de désavouer le méchant contradicteur et lui confisquer la parole.
Il est vrai que Nicolas Sarkozy a oublié d'être prudent quand il a déclaré
"clos" le débat sur le réchauffement, qui allait déboucher sur la taxe
carbone. Mais l'Etat n'a rien à faire dans cette controverse qui voudrait
imposer une soviétoïde vérité officielle. La seule question qui vaille est : Allègre a-t-il tort ou raison ? A la demande de Valérie Pécresse, ministre de la Recherche, l'Académie des Sciences va organiser un grand débat sur le sujet. C'est la meilleure des réponses. Mais pourquoi n'avoir pas commencé par ce préalable ? La confrontation des faits est, plus généralement, la seule issue qui pourra dépasser les impasses idéologiques. A quand un grand débat sur la réalité de la faillite éducative, sur la réalité de l'effondrement de l'Etat providence, sur le coût de l'immigration et sur ses conséquences pour la cohésion nationale, etc. ? La négation des réalités, qui reste l'arme ultime du terrorisme intellectuel, peut être aisément combattue par l'exposé public et contradictoire des données et des évidences. C'est à cette radioscopie de la France que le gouvernement devrait s'atteler, afin de sortir des interdits doctrinaires et des aboiements. L'honnêteté intellectuelle ne peut craindre de tels débats. Ils n'effrayent que les falsificateurs, qui voient le sol se dérober sous leur pesanteur et leur sottise. Car les faits sont têtus. Ivan Rioufol PS : A la lecture du Monde daté de samedi, il s'avère qu'Ali
Soumaré, tête de liste PS dans le Val d'Oise, n'est pas l'auteur de quatre
actes de délinquance, mais de six, commis de 1999 à juillet 2009. Selon le
quotidien, qui avait initialement participé à la mise en cause des élus UMP
qui avaient révélé le passé judiciaire de Soumaré, ces infractions font état
de violence, de vols, de destruction de biens publics, de défaut de permis
de conduire, de violences à agent de la force publique. Oui, les faits son
têtus...
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