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4/9/08 Claude Reichman

RSA : le communisme a pris le pouvoir !

Il est de bon ton, dans la classe parlante, de considérer le Revenu de solidarité active (RSA) comme une mesure somme toute utile. Or cette assertion est radicalement fausse. Quant à la décision de le financer par une taxe de 1,1 % sur les revenus du capital, elle est tout simplement scandaleuse.

Le raisonnement des géniaux concepteurs du RSA, qui sont d’ailleurs ceux-là mêmes qui, par leurs mesures socialistes, ont massacré l’économie et ruiné le pays, consiste à dire que le retour à l’emploi des bénéficiaires du Revenu minimum d’insertion (RMI) est rendu difficile par le fait qu’il leur fait perdre le bénéfice de divers avantages et qu’ils ne gagnent pas plus en travaillant qu’en restant au RMI. D’où l’idée de continuer à leur verser une partie de ce qu’ils perçoivent au titre du RMI quand ils prennent un emploi.

Notons tout d’abord qu’une personne qui préfère être payée à ne rien faire plutôt que de vivre de son travail ne fait pas preuve d’une dignité ni d’un sens moral particulièrement développés, même si sa faculté de calcul ne saurait être mise en cause. On va donc demander au contribuable d’allécher les paresseux, puisqu’on ne peut appeler autrement ceux qui se comportent ainsi. De plus, le dit contribuable va venir s’associer à une entreprise pour contribuer à la rémunération de ses salariés. Demandera-t-on à l’entreprise de verser des dividendes à son providentiel partenaire ?

Enfin, vont se mêler dans la dite entreprise des salariés déjà en poste et d’autres, titulaires du RSA, qui seront mieux payés pour le même travail. Les paresseux reconvertis vont donc avoir un sort plus favorable que les travailleurs traditionnels. Sans compter les effets sur la hiérarchie des salaires qui sera artificiellement modifiée.

Il est donc évident que le RSA n’est qu’une mesure constructiviste et collectiviste de plus, qui ne satisfera que les amateurs d’aubaines, qui ne créera aucun emploi, bien au contraire, et qui perturbera un peu plus le fonctionnement normal de l’économie. Celle-ci n’a besoin que d’une baisse massive des impôts et des taxes et de liberté, car c’est de celle-ci que dépend le développement de l’esprit d’entreprise, seul véritable facteur de richesse d’un pays.

Quant au financement par une taxe sur les revenus du capital, elle représente une évolution stratégique qu’on aurait tort de minimiser au regard de la modicité de la ponction. Chacun sait, en France, que l’impôt sur le revenu et la CSG ont commencé leur carrière au faible étiage de 1 % avant de connaître la gloire de taux infiniment plus élevés. C’est en cela que l’instauration de cette taxe est grave. Elle marque en effet le début d’incessantes et de plus en plus lourdes ponctions sur le capital pour faire face aux folies dépensières et à l’impécuniosité de l’Etat et des organismes sociaux.

On ne peut, à cet égard, qu’être frappé par l’extraordinaire concordance entre deux chiffres, celui de la dette de la France et celui de l’encours de l’assurance-vie dans notre pays : dans les deux cas il s’agit d’environ 1200 milliards d’euros. Suivez bien le regard des princes qui nous gouvernent : ils louchent sur votre épargne. Et depuis quelques jours ils la regardent fixement. Au voleur !

Nicolas Sarkozy avait d’ailleurs livré le fond de sa pensée il y a quelques semaines en déclarant qu’un pays qui dispose d’un taux d’épargne comme celui de la France n’est pas en faillite. On ne saurait mieux avouer que l’Etat se considère comme propriétaire de l’épargne des particuliers, au mépris des droits les plus élémentaires qui s’attachent à la propriété.

Les Français sont désormais prévenus. L’Etat s’avoue incapable d’économiser 1,5 milliard d’euros (montant attendu de la taxe de1,1 %) sur les 1000 milliards d’argent public collecté en France et ne voit plus d’autre solution que de faire main basse sur l’épargne que les Français se sont constituée au fil des ans et après impôt. Il s’agit bien d’un changement de régime. Vingt ans après son effondrement à l’Est, le communisme règne en France !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue

 

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