Les hommes de l’Etat sont des escrocs et
des voleurs !
Rush Limbaugh est un des éditorialistes radiophoniques les plus
écoutés aux Etats-Unis. Plus de 13 millions d’auditeurs lui sont fidèles
chaque semaine. Conservateur convaincu, il pourfend férocement tout ce qui,
de près ou de loin, s’apparente au socialisme et à l’étatisme. Nous publions
sa chronique du 8 avril 2010 (transcrite et traduite par François
Guillaumat), dans laquelle il se déchaîne contre les hommes de l’Etat,
traités d’escrocs et de voleurs. On ne peut que conseiller à Rush Limbaugh
de poursuivre sa carrière aux Etats-Unis. Car s’il s’avisait de proférer de
telles accusations en France, personne ne l’écouterait, tant elles
paraîtraient irréalistes et insensées. Nous ne réalisons pas notre bonheur
de vivre dans un pays civilisé !
***
J’ai eu une idée.
J'y ai réfléchi, et je pense que, finalement, nous avons encore tous
beaucoup trop de respect pour l'Etat fédéral en tant qu'entité. Nous le
traitons avec beaucoup trop de révérence.
Nous devrions appliquer aux hommes de l'Etat les mêmes règles que celles que
la SEC, la FTC et autres organismes réglementaires imposent aux entreprises
privées.
Par exemple, pourquoi criminalise-t-on la fraude commise dans le secteur
privé, mais l'exalte-t-on comme une politique "généreuse" lorsque ce sont
les hommes de l'Etat fédéral et les politiciens socialistes qui la
commettent ?
Je suis sûr qu'à cette heure-ci vous avez entendu parler de cette histoire
que l'AP a sortie aujourd'hui, celle des 47% d'Américains qui ne paient pas
d'impôt sur le revenu.
Quarante-sept pour cent ! Que croyez-vous donc qu’il se passe ? A votre
avis, qui fait marcher le pays, sur qui repose-t-il ? 10 % de la population
paient 73 % des recettes fiscales dues à l'impôt sur le revenu. C'est là que
vous avez la fraude, c'est là que se trouve le pillage des générations. Nous
voyons les gens qui produisent dans ce pays diminuer en nombre, alors que
les Démocrates ne cessent de les dénoncer comme la cause des problèmes.
On augmente les impôts de tous les gens qui travaillent, peu importe la
classe dont vous faites partie, vos impôts vont monter en flèche à cause de
la santé, à cause de la TVA, de toutes les autres hausses d'impôt à venir
que vous ne connaissez pas encore, de la fin des réductions d'impôt de Bush.
Et l'argent, on le redistribue à des gens qui ne paient pas d'impôts du
tout, qui vont rester les chouchous, les "propriétaires légitimes" de la
richesse du pays.
C'est 25 000 fois pire que tout ce que Bernie Madoff a jamais pu imaginer de
faire.
Et Bernie Madoff, combien purge-t-il de peines de prison à vie ? Il y a
quelques jours, il s'est fait tabasser.
Comment se fait-il que, dans le secteur privé, vous soyez une crapule pour
avoir mis en oeuvre les procédés du socialisme, alors que vous êtes un homme
politique progressiste et généreux quand vous faites la même chose au sein
de l'Etat ?
Si vous prenez l'argent d'autrui pour le donner à quelqu'un d'autre, vous
êtes un voleur.
Pourquoi n'impose-t-on pas à l'Etat les mêmes règles qu'à nous dans le
secteur privé ?
Par "politiques socialistes", ce que j'entends, c'est prendre l'argent des
gens, leur mentir à ce sujet, leur mentir sur ce que vous êtes en train de
faire, truquer les comptes, falsifier les chiffres, distribuer des pots de
vin et autres instruments de corruption.
Si vous ou moi tentions seulement un coup comme l'achat du vote du sénateur
du Nebraska, si vous ou moi, dans le secteur privé, nous essayions seulement
d'acheter le vote du sénateur de la Louisiane, on nous inculperait et on
nous jetterait en prison pour faire un exemple.
A Washington, tel que ce régime le mène, le crime est institutionnalisé, et
ils appellent ça de la générosité, et ils nous disent à nous, à ceux qui
travaillent dans ce pays, que ce serait notre responsabilité de faire en
sorte que nos semblables, qu'ils nous présentent comme de pauvre hères sans
capacité ni recours, en demeurent dépendants parce qu'ils seraient "les
véritable propriétaire du pays, ceux qui possèdent légitimement sa
richesse". Ils ne seraient pauvres que parce que nous les avons mal traités
: nous les aurions dépouillés, nous les aurions exploités. C'est le
bréviaire du socialiste.
Y a-t-il le moindre doute que, si Nancy Pelosi avait été présidente ou
directrice générale de quelque grande société dans le secteur privé, tous
les mensonges qu'elle a racontés sur sa réforme de la santé seraient traités
comme autant de déclarations frauduleuses, dont elle aurait à répondre au
pénal ?
Si la patronne d'une entreprise cotée ne cessait de mentir, d'offrir des
pots-de-vin et des commissions occultes pour faire avancer ce qui lui sert
de projet au sein de l'entreprise, faisait tout pour que les actionnaires
n'en sachent rien, pour les dépouiller, elle ne tiendrait pas une semaine à
ce poste.
On dirait que nous avons un système de morale et de droit pour le secteur
privé, qui s'accorde avec nos convictions morales et religieuses. Et que
pour le secteur public, nous avons un autre ensemble de règles qui
correspond à ce qu'on ne peut pas appeler autrement qu'une conduite
criminelle : nous devons l'appeler par son nom.
Pourquoi Barack Obama entrerait-il dans l'histoire pour tout le mal qu'il a
fait à notre société ?
Pourquoi Barack Obama entrerait-il dans l'histoire pour tout le mal qu'il a
fait à notre économie, à nos finances ? Mais alors pourquoi Bernie Madoff
est-il un criminel détesté? Madoff était un escroc,
aucun doute à ce sujet, mais qui a fait plus de mal à davantage de gens,
aujourd'hui et demain, est-ce Madoff ou Obama? Madoff ou Pelosi ? Madoff ou
Harry Reid ? Je vous pose carrément la question.
Bernie Madoff est un plaisantin par rapport à ce régime, et au mal qu'il
inflige à chacun d'entre nous, à notre société, à notre économie, à nos
finances, et désormais, avec la signature aujourd'hui de ce traité insane, à
notre sécurité nationale.
Notre problème est que l'étatisme, qui est ce qu'est ce régime, traite comme
une vertu ce qui, autrement, serait une conduite criminelle.
Que les médias traitent toutes ces conduites criminelles comme
vertueuses. Ils ont institutionnalisé la fraude, et
ils appellent cela un "progrès". Et il n'y a aucun signe que ça devrait
s'arrêter.
Lors de la première heure, j'ai enfin osé, et attiré l'attention sur le fait
que ce qui se passe dans ce régime, que ce qui se passe au Congrès, n'est en
rien différent de ce que, dans le secteur privé, on appellerait de la
fraude, une criminalité passible de prison.
Le pillage, les pots de vin, les dessous-de-table, quasiment tous les
procédés dont ils se sont servis pour imposer cette loi sur la santé
constitue un comportement qui serait criminel s'il était perpétré dans une
société commerciale, dans une petite entreprise ou dans votre quartier.
Sauf que ces gens-là font passer Bernie Madoff pour un amateur.
Et que ces gens-là - Obama, Pelosi, Reid - nuisent à plus de gens que
Bernie Madoff n’aurait jamais rêvé de le faire. Ils
pillent plus de monde que Madoff n'aurait jamais rêvé d'en escroquer.
Or, quand ils le font, on appelle ça de la "générosité". Ce serait
presque de la vertu, à voir comment on les décrit.
Regardez ce qu'ils font pour les gens, voyez comme ils s'en soucient.
Ce sont des voleurs !
Ils impriment l'argent qu'ils n'ont pas, ils mettent le pays en faillite.
Ils détruisent le moteur même de la création de richesse qui leur a permis
de seulement la redistribuer. Et comme ils ne cessent de le détruire, ils
vont continuer à mettre par terre le pays, avec de plus en plus
d'endettement, des déficits toujours plus élevés. Ce sera un cycle infini si
on ne met pas fin aux politiques de ce régime.
Voici un autre exemple : les compagnies d'assurance. Les États ont des lois
sur les sociétés d'assurance, nous avons eu cet appel de cette fille des
assurances en Géorgie.
Elles ont l'obligation de garder sous la main certaines réserves de
liquidités pour régler les remboursements en cas d'urgence ou de quoi que ce
soit qui exige de faire un grand nombre de remboursements d'un seul coup.
Ne faudrait-il pas appliquer cela aux soins de santé de l'Etat ? Pourquoi l'Etat
fédéral ne serait-il pas soumis aux mêmes exigences que les sociétés
d'assurance ? Ne devrait-il pas être tenu d'avoir une réserve liquide sous
la main ? Eh bien non, ils n'auront pas de réserve parce qu'ils n'ont aucune
trésorerie. Ils sont en faillite. De l'argent, nous n'en avons plus.
Tout ce qu'ils vont faire, c'est l'imprimer ou l'emprunter à quelqu'un,
quelque part, et le dépenser. Et ils vont mettre en faillite ces pauvres
assureurs privés parce que l'Etat n'a pas besoin de faire de bénéfices, ce
qui tombe bien puisqu'il ne s'y trouve personne qui saurait comment faire.
En fait, la plupart des séides de ce régime ricanent quand ils pensent au
profit. Ils y voient de la cupidité.
La cupidité, vous savez où elle se trouve vraiment ?
C'est à la Maison Blanche qu'elle se trouve, la vraie cupidité.
La vraie cupidité, on la trouve dans le bureau de la mère Pelosi.
La vraie cupidité, on la trouve dans le bureau de Harry Reid.
La cupidité, on la trouve en fait partout à Washington.
Quand ils déblatèrent sur l'argent des grandes sociétés, l'avidité des
patrons, que disent-ils ? "Ils exploitent le prolétariat, ils exploitent les
gens avec leurs prix élevés, leurs services dégueulasses, ils les tuent avec
des voitures mal faites et tout ça, et c'est rien que de la cupidité à
l'oeuvre."
Mais qu 'est-ce qu'ils font eux, si ce n'est pas de la cupidité ?
A leur avidité ils peuvent donner libre cours en volant l'argent des autres,
par ce qu'ils appellent le code des impôts, ou la création d'une monnaie
qu'ils n'ont pas.
Parlons-en, de la cupidité : ce sont des gens qui ne dépensent pas un sou
de leur propre argent, mais distribuent le vôtre pour acheter les voix et se
maintenir au pouvoir.
Voilà autre chose : essayez ça dans une société, vous verrez combien de
temps vous survivrez si la SEC en entend parler.
De la cupidité, les entreprises privées ? Non.
Recherche du profit ? Je veux. Mais cela, on l'a pratiquement diabolisé.
Ces gens à la Maison Blanche, ces gens du Congrès prennent de haut le
seul fait d'avoir des bénéfices, on dirait qu'ils s'imaginent qu'une
entreprise pourrait rester à flot avec un bilan zéro. Ils dépensent autant
qu'ils gagnent, et ils entendent continuer à le faire aussi longtemps que
l'entreprise continuera d'exister, et ils ont besoin qu'elle continue
d'exister pour qu'ils puissent continuer à la tondre.
Et pourtant, cela même qui leur permet de la tondre, les bénéfices, c'est à
cela qu'ils s'en prennent !
Rush Limbaugh
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