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23/12/09 Claude Reichman

Sarkozy n’a pas sauvé la planète !

« J’ai sous-estimé les enjeux ». Telle est la stupéfiante déclaration faite par Jean-Louis Borloo, le ministre français de l’Ecologie, à quelques journalistes à la fin de la conférence sur le climat de Copenhague. Ainsi ni ce ministre, ni évidemment le président de la République, Nicolas Sarkozy, n’avaient réfléchi au fait que les Etats-Unis et la Chine n’avaient pas la moindre intention de se laisser dicter leur politique énergétique, et par conséquent l’avenir économique et la puissance de leur pays, par quelque aréopage que ce soit, ce qui rendait inéluctable l’échec de Copenhague.

A ce stade, ce n’est même plus, chez les gouvernants français, de l’incompétence mais de l’inconscience. Et de l’irresponsabilité, car M. Sarkozy n’a pas hésité à pratiquer un forcing d’enfer en faveur des thèses « réchauffistes », engageant la crédibilité et le prestige de la France dans sa folle tentative d’apparaître comme « le sauveur de la planète ». Sauveur, mon cul ! se serait écriée Zazie.

Cet épisode peu glorieux jette un jour sinistre sur la gouvernance française. Une petite camarilla de médiocres, flanquée de lécheurs de bottes et de zozos, mène tout à sa guise, accumule les mensonges et les échecs, tandis qu’une autre camarilla, réunissant tout autant de médiocres, de menteurs, de flatteurs et de crétins patentés, s’apprête à lui succéder. « Et ainsi de suite », comme disait Tchékov.

Pourtant, chaque jour qui passe, révèle toute l’ampleur de l’immense fumisterie qu’est devenue la politique de notre pays et abat un peu plus la crédibilité de ses acteurs. Et en même temps le poids et la pression des réalités obligent ces derniers à battre en retraite et à adopter des positions qu’ils rejetaient la veille encore à toute force.

Voyez l’affaire de la burqa. C’est à qui, dans la majorité, sera le plus en flèche dans son interdiction, tout en jurant ses grands dieux qu’il ne s’agit en aucun cas d’un rejet de l’islam. Ben voyons ! Chacun sait que ce sont des curés qui se dissimulent derrière ce voile intégral, exactement comme, pendant la dernière guerre, les parachutistes français et anglais se déguisaient en bonnes sœurs !

De même pour l’affaire du débat sur l’identité française. Eric Besson le lance avec la bénédiction et l’appui de Nicolas Sarkozy, dans l’espoir de rééditer le coup de 2007, qui avait vu le candidat de la fausse droite plumer électoralement le Front national, et voilà que le débat dérape du schéma prévu par ses auteurs et devient un manifeste contre l’immigration et contre l’islam. Comme le déclare, dans un bel élan d’inconscience, Yazid Sabeg, le commissaire à la diversité et à l’égalité des chances, ce débat est devenu « un déversoir et un défouloir » et « échappe à tout contrôle ».

M. Sabeg devrait savoir que le refoulement est nuisible à l’équilibre psychique et peut provoquer des catastrophes tant chez l’individu que dans les familles et dans la société, et que son meilleur traitement réside dans la liberté d’expression, qui permet le plus souvent d’éviter le passage à l’acte.

Or faute d’un vrai débat depuis des décennies, les Français n’ont jamais pu s’exprimer librement sur ces deux phénomènes majeurs que sont l’immigration de masse et l’implantation de l’islam, devenu la deuxième religion de notre pays. Leur défoulement ne fait que commencer, et cela vaut mieux que le pesant silence dans lequel on a voulu les enfermer, au risque de voir la violence, un jour, se substituer à la parole.

Le pouvoir politique, en France, est désormais impuissant. Tout se déroule en dehors de lui, sauf la nomination des préfets et la distribution des prébendes. Le peuple commence à réaliser qu’il va devoir prendre lui-même en main son destin, et cette prise de conscience se fait chaque jour plus nette et plus forte. Elle signe l’échec de la politique traditionnelle, qui est pourtant un optimum démocratique quand elle est pratiquée par des acteurs dotés de l’honnêteté, des vertus morales et de la compétence nécessaires. Et du même coup, elle ouvre la voie à ce qui peut être soit l’aventure, soit le redressement. Il va de soi que c’est ce dernier que nous choisissons. Et que nous vous appelons à mettre en œuvre avec nous !

Claude Reichman
Porte-parole de la Révolution bleue.

 

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