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9/1/09 | Eric Revel |
Vers un second plan de relance en France Profonde et sans précédent, c'est avec ces mots que Barack Obama, le futur président des Etats-Unis, a décrit, hier, la crise économique qui touche son pays. Aux grands mots, les grands remèdes. Il a annoncé un plan de relance de près de 800 milliards de dollars pour investir dans l'énergie propre, la santé et l'éducation. Ce plan, qui rappelle le New Deal de Roosevelt dans les années 30, promet une révolution culturelle : Obama veut créer des emplois publics et règlementer les marchés financiers et leurs méfaits scandaleux. Obama, au pays du libéralisme assumé, promet le grand retour de l'Etat ! Mais surtout, le président américain annonce à quasiment tous ses
concitoyens une baisse d'impôt de 1000 dollars ! 1000 dollars dans les
poches de chaque foyer fiscal pour consommer. Le plan Obama est donc bien un plan massif d'augmentation du pouvoir d'achat. Massif car l'effort global américain de relance, plan Obama plus plan Paulson, représenterait 10 % du PIB américain. Colossal ! Il faut dire qu'il y a extrême urgence aux Etats-Unis : GM, le premier constructeur mondial, est dans une telle situation financière qu'il en est venu à vendre ses bijoux de famille : près de 250 véhicules de collections vendus aux enchères. Pensez donc ! Relance économique à tous les étages : aux Etats-Unis, en Europe, en
France, on le sait. Mais les 26 milliards d'euros de notre plan national de
relance sont une goutte d'eau. Surtout, il n'ont pas la même inspiration
idéologique que le plan Obama : le nôtre est un plan d'investissement dans
les infrastructures en direction des groupes privés, le leur est centré sur
la relance de la consommation en direction de l'emploi public. Mais pour le gouvernement français l'histoire n'est pas encore écrite : on parle de plus en plus d'un second volet de ce plan de relance économique, peut-être bien centré, celui-là, justement, sur la consommation.... Dans tous les cas de figure, dans tous les pays, le niveau des déficits qui explose, celui des dettes qui flambent, sont passés par pertes et profits idéologiques ! Mais les difficultés de l'Etat allemand à emprunter sur les marchés financiers le prouvent et nous le rappellent : les déficits publics ne sont pas un puits sans fond dans lequel on peut creuser sans danger... Eric Revel
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