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4/5/24 Claude Reichman
     
   

                          Comment sortir du socialisme ?

Beaucoup de Français, une majorité sans doute, sont conscients de ce que la France s’enfonce. Ils sont en outre d’avis que la cause principale en est le manque de liberté accordée au peuple, qui lui fait accepter une immigration excessive, qu’il aurait normalement récusée, et des impôts qui empêchent l’initiative et le progrès économique. Et pourtant personne ne fait rien pour que cela change. Bien entendu, chacun va pouvoir s’indigner et mettre en avant ses protestations. Il n’empêche que les faits sont là : rien ne bouge en France. Sauf dans le mauvais sens.

Cet immobilisme a une cause unique : chacun pense qu’il a plus à perdre au changement qu’à la stabilité. Une telle situation a un nom : le socialisme. A force de prendre et de distribuer de l’argent, les gouvernants ont fini par stériliser la population. Le mot vise aussi bien la baisse des naissances que celle des entreprises. Si vous voulez vous faire connaître, le meilleur et presque le seul moyen est de passer à la télé dans une émission où tout le monde rigole, et en cas de succès de devenir influenceur. Ou plutôt influenceuse, car les filles réussissent mieux à persuader que les garçons. En revanche ne devenez surtout pas professeur de médecine, car à bac plus trente, vous avez sur le dos une horde de fonctionnaires qui cherchent à vous faire comprendre ce qu’est la médecine.

Cette stérilité est telle que quand on veut dépenser de l’argent pour relancer l’économie, on ne sait pas qu’en faire. L’Union européenne a voté un plan de relance de 800 milliards. A part l’Italie, qui a réussi à utiliser la moitié de sa part,  les autres Etats en sont au mieux au tiers de leur dû, soit même à zéro, come la Suède. Soyons tout de même fiers d’être français, car nous avons utilisé 58% des fonds alloués. Pendant ce temps, les Etats-Unis ont entièrement consommé les 2000 milliards de leur deuxième plan de relance. Cela signifie que l’économie américaine est vivante et que celle de l’Europe vit une longue agonie socialiste.

Les élections européennes vont avoir lieu dans un mois. Les partis politiques ne parviennent même pas à publier un semblant de programme. Cela fait penser à nos pieds-noirs qui se saluaient d’un «Et alors ? », auquel il fallait répondre « Et voilà ! ». Cela s’est mal terminé pour eux, qui ont dû traverser la Méditerranée dans le sens du retour. Nous autres, Français de maintenant, nous n’aurons pas de mer à traverser, mais peut-être un océan où nous noyer. La France est à cet égard bien lotie, puisque entourée de mers sur deux de ses côtés. Quel programme !

Le grand problème auquel nous sommes confrontés est donc la sortie du socialisme. Elle ne peut passer que par la suppression d’une grande partie des organismes dont il s’est orné au fil des décennies. Si l’on supprime les régions et qu’on abroge le monopole de la sécurité sociale, que ce soit pour l’assurance maladie, les retraites et les allocations familiales, on aura fait une bonne part du chemin. Le reste suivra naturellement, car la population aura retrouvé le besoin de travailler et peut-être, qui sait, le goût. Personne aujourd’hui n’ose formuler de telles propositions, tant ces dispositifs sont ancrés dans les mœurs et les esprits. C’est pourtant par là qu’il faudra passer, tant on y laisse chaque jour une bonne partie de notre substance.

Nous n’avons guère le choix qu’entre le fatalisme et l’activisme. Je choisis délibérément l’activisme, car c’est la seule chance d’influer sur les évènements. L’humanité a toujours été balancée entre ces options. La plus simple a toujours été le fatalisme. C’est le lot de la majorité du peuple. Il ne demande que de maintenir en soi le goût de vivre et la force de supporter. En soi, dans les périodes les plus graves, cela demande beaucoup de force d’âme. Même la résignation n’est pas simple. Elle fait voir le monde comme on ne l’a jamais vu, un bien magnifique auquel on n’aura plus la moindre part, excepté celle qui permet encore de respirer.

L’activisme a un ennemi intérieur : le découragement. Il est le lot de tous ceux qui se battent. Car la victoire est le plus souvent lointaine. La force d’âme n’est pas donnée à tous. Elle est un don du ciel, et sans doute de la génétique. L’activisme a un autre ennemi, qui peut d’ailleurs être extérieur à soi-même : le fanatisme, qui conduit à toutes les catastrophes. Mais tout bien pesé, les chances d’obtenir un résultat heureux ne sont pas nulles dans l’existence humaine. La preuve en est que notre espèce a surmonté tous les obstacles pour parvenir à son état actuel et qu’il n’y a pas de raison pour que ses représentants actuels n’y parviennent pas aussi.

Ce qu’il faut avant tout, en plus du courage, c’est du sang-froid. Perdre ses nerfs est le meilleur moyen d’échouer. Celui qui dirige la manœuvre, qu’il soit capitaine de navire, chirurgien ou pilote de ligne, a entre ses mains de nombreuses vies humaines. Le général d’une armée a encore plus sous ses ordres. Cela ne doit pas le paralyser. J’ai toujours remarqué le sang-froid des responsables. C’est une qualité humaine éminente. Quand il leur fait défaut, les conséquences sont le plus souvent désastreuses.

Je n’ai exposé ces données que pour persuader chacun que tout espoir n’est pas perdu. Et pour l’inciter à l’action. Pour le reste, que la chance soit avec nous. Elle sourit, dit-on, aux audacieux. Et peut-être aussi à ceux qui savent lui sourire !

Claude Reichman


 

     

             

 

          

          






 

               

 

         

 

 



    

     

                     

 


           

     

         

  


            

           
 


                       












 

             

                


 

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