www.claudereichman.com |
A la une |
15/6/11 | Maxime Tandonnet |
La fin des donneurs de leçons ! La plupart des éditorialistes, commentateurs, intervenants de tout poil disent toujours à peu près la même chose, accaparent la radio, la télévision, les éditoriaux des quotidiens et des hebdos, imposant une sorte de monopole idéologique. Sur l’Europe, l’immigration, la sécurité, la politique, la société internationale, leur voix est absolument monolithique, banale, interchangeable. C’est étrange, nous sommes dans une société qui voue un culte à la
diversité des origines, mais qui renonce , sans le dire, au pluralisme des
idées, au débat, à la démocratie. Certes quelques voix dissidentes se font
parfois entendre, gages de liberté d’expression, mais à titre d’exception,
présentées comme marginales et non comme vecteurs d’une ligne crédible et
respectable, voix d’ailleurs rapidement étouffées. Les sites et les blogs de tous ordres foisonnent où chacun dit ce qu’il a
à dire. Moi, je ne supporte plus l’ironie des « grands », des puissants du
monde politique ou universitaire ou médiatique qui parlent de Madame Michu
ou de Monsieur Dugenou avec un sourire au coin des lèvres. Je suis
intimement convaincu qu’il y a plus d’intelligence, plus de savoir et
d’expérience personnelle dans les propos de tout un chacun que dans les
commentaires savants de nos porteurs de vérité. Le rôle des universitaires,
des chercheurs et des journalistes est bien sûr vital, fondamental, mais il
consiste, à mon sens, à fournir des outils de réflexion en transmettant un
savoir, une information, une méthode, mais pas à forger la pensée des
autres, ni à donner des leçons, encore moins à fabriquer une morale. Maxime Tandonnet
|