Mes propositions pour rénover  
	                         
	la politique française !Il n’en 
	faudrait pas beaucoup pour transformer en profondeur la classe dirigeante, 
	la vie politique française, et sans que cela ne coûte un centime ou risque 
	de se heurter à des obstacles constitutionnels.  
	Sans être directement de nature à régler les grands problèmes de la 
	société française, quelques mesures auraient pour objectif de provoquer un 
	électrochoc dans le pays, d’en finir avec les castes, les chasses gardées, 
	le règne des droits acquis et de la conservation des privilèges. Voici huit 
	réformes de bon sens, envisageable sans à-coups, sans révolutions, que tout 
	responsable politique sincère souhaitant un renouvellement et une 
	démocratisation de la vie politique française devrait s’engager à adopter : 
	 
	1/ Limitation systématique à deux mandats parlementaires pour les députés et 
	les sénateurs. Le cumul des mandats dans le temps est un extraordinaire 
	facteur d’immobilisme, incitant les élus de la nation à se consacrer à la 
	pérennisation de leur carrière au détriment de l’intérêt général. Pour 
	permettre un renouvellement, un rajeunissement, un brassage des membres du 
	Parlement, il faut limiter les carrières parlementaires à deux mandats 
	consécutifs, sur le même modèle que le président de la République depuis 
	2008. 
	 
	2/ Plafonnement à 7000 euros mensuel net, tout confondu, du total des 
	rémunérations d’un responsable politique. Le cumul de multiples mandats, 
	avec une rémunération ou une retraite, aboutit parfois à des niveaux de 
	rémunérations invraisemblables. Or, nul n’a le droit de faire de la 
	politique pour l’argent. Tout le sens de celle-ci est le service de 
	l’intérêt général. Si on veut faire de l’argent, ce qui est parfaitement 
	légitime et honorable, on fait autre chose que de la politique. Cela 
	découragera beaucoup de fausses vocations et mettra fin à certaines 
	pratiques détestables et à la confusion des genres. 
	 
	3/ Délocalisation au cœur des banlieues sensibles des centres de pouvoir, de 
	décision et de régulation : le Premier ministre et les ministres régaliens, 
	le Conseil d’Etat, le Conseil constitutionnel. Il est scandaleux que des 
	hauts responsables qui tiennent en main les leviers de décision et l’avenir 
	du pays puissent vivre dans un cocon, déconnectés du monde réel. La 
	confrontation directe avec les réalités entraînera, espérons-le, une prise 
	de conscience et un changement profond des mentalités. Et ceux qui ne 
	voudront pas y aller changeront de métier. 
	 
	4/ Accès aux concours ou recrutement sur dossier de la haute fonction 
	publique conditionné à une expérience réussie de plus de 5 ans dans 
	l’exercice d’un métier. Il ne doit plus être possible de parvenir aux plus 
	hautes responsabilités de la fonction publique sans une expérience réussie 
	en entreprise et sur le terrain. 
	 
	5/ Suppression et interdiction de toutes les filières relationnelles, 
	amicales, familiales de recrutement ou de nomination dans la haute fonction 
	publique et les postes à responsabilité. Le copinage, le népotisme familial 
	et les réseaux envahissent la vie publique française, ce qui est 
	parfaitement scandaleux au regard du principe d’égalité et de promotion par 
	le mérite. Il ne doit pas y avoir d’autre voie d’accès aux responsabilités 
	non électives que le concours ou l’examen impartial d’un dossier personnel 
	par une commission donnant toute garantie de compétence et de neutralité. 
	 
	6/ Pénalisation lourde de toute forme de passe-droit et favoritisme, en 
	particulier dans les nominations. Les nominations ou interventions de 
	complaisance, pour obtenir une place, un poste quel qu’il soit à un ami 
	politique ou à un membre de sa famille doivent être sévèrement sanctionnées 
	par la justice et se traduire par la destitution des responsables. La France 
	doit mettre fin à certaines pratiques qui sont contraires à tout esprit 
	démocratique. 
	 
	7/ Obligation de démissionner de la fonction publique pour occuper un mandat 
	politique. Ce devrait être une évidence. 70 % des parlementaires sont 
	fonctionnaires. La possibilité pour un fonctionnaire de conserver son statut 
	tout en exerçant un mandat électif est une aberration typiquement française. 
	Là aussi, une telle facilité, que rien ne justifie, favorise la confusion 
	des genres, les chasses gardées et crée une inégalité flagrante dans l’accès 
	aux mandats électifs entre le privé et le public. Il faut obliger les 
	personnes concernées à choisir l’un ou l’autre. 
	 
	8/ Recours fréquent au référendum, dès qu’un intérêt national est engagé, 
	dans l’objectif de combler le fossé entre le peuple et ses élites, de 
	revivifier la vie publique, de remettre le pays en mouvement. Le pouvoir 
	politique n’appartient à personne, à aucun parti, ni à la droite ni à la 
	gauche, sinon à la nation. Il serait irresponsable de ne pas répondre par ce 
	biais au besoin de renouveau démocratique et de participation chaque jour. 
	Même si la question n’est pas encore définitivement tranchée sur le plan 
	juridique, il faut enfin rendre effective la possibilité de recours au 
	référendum d’initiative populaire qui représentera une avancée démocratique 
	majeure. 
	 
	Je sais ce que l’on va me répondre : jamais la caste politique n’acceptera 
	de se faire hara-kiri! Certes, et la rénovation de la vie publique ne se 
	fera pas justement que dans le cadre d’un référendum. Elle peut être un 
	levier d’une transformation profonde du pays. 
	 
	Maxime Tandonnet 
	 
	
	 
	
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