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25/7/20 Claude Reichman
     
               Le tonnerre gronde sur la France !

Le gouvernement français sait qu’il ne parviendra jamais à redresser la situation économique du pays. Ou plus exactement qu’il n’aurait de chances de la redresser qu’en supprimant l’Etat providence. Mais de cela, il ne se sent pas capable.

Prenons une comparaison simple. Un être humain est doté de 5 litres de sang. Si l’on veut bien considérer que pour faire vivre l’Etat, la Sécurité sociale et les collectivités territoriales, les pouvoirs publics prélèvent chaque année 3 litres de sang à l’économie, celle-ci est dans une situation anémique, ce que l’on peut constater dans les statistiques.

Que survienne un choc comme la pandémie de coronavirus, qui a conduit le gouvernement à arrêter le fonctionnement de l’économie, c’est tout le système français de prélèvement qui s’effondre brutalement. L’Etat n’a plus d’autre ressource que l’emprunt. Car le sang restant disponible dans l’organisme économique ne peut être prélevé sans tuer celui-ci.

L’emprunt ne peut être prolongé indéfiniment. L’Etat n’a donc pas le temps d’attendre. Mais l’économie était, avant le coronavirus, dans un tel état d’anémie et donc de faiblesse, qu’elle ne pourra ses redresser si l’on n’allège pas drastiquement les charges qui l’accablent, autrement dit si l’on ne remplace pas l’Etat providence – qui représente les deux tiers de la charge totale – par un autre système.

Personne ne voit les dirigeants actuels du pays se muer en Churchill ou en De Gaulle. A défaut, il leur reste à mettre en œuvre les solutions que l’Europe leur a offertes et qu’ils se sont refusés à appliquer, tant ils sont communistes au plus profond d’eux-mêmes et tant la liberté leur paraît inconcevable.

Les trois millions d’entreprises privées françaises et leurs 18 millions de salariés sont les clés du redressement économique. Il faut leur donner le système social dont ils ont besoin, c’est-à-dire un système fondé sur le salaire complet payé aux salariés, à charge pour eux d’assurer librement leur protection sociale. L’effet produit sur l’économie sera celui d’une transfusion de sang massive, car mieux payés et enfin confiants les travailleurs revitaliseront toutes les artères encombrées de cholestérol social de notre pays.

Cette nouvelle organisation est tout simplement celle qui figure dans les lois de la République, suite à la transposition des directives européennes de 1992 signées pour la France par François Mitterrand, et incluses dans notre droit national par les gouvernements Balladur et Jospin, sous la présidence de Jacques Chirac. On ne fait pas mieux comme consensus !

Le communisme a la vie dure ! Ceux qui l’ont subi et ceux qui le subissent encore le savent mieux que personne. Mais les réalités économiques finissent toujours par l’abattre, comme on l’a vu pour l’URSS et les « démocraties populaires ». Le virus a eu sur la France le même effet que la guerre des étoiles de Ronald Reagan sur le monstre soviétique. Il ne reste plus qu’à jeter la dernière pelletée de terre sur l’Etat providence et à rendre la liberté aux Français.

Je savais qu’un jour cela arriverait. J’en ai même fait un livre, « La révolution des termites », paru en 1990, où le termite jouait le rôle du coronavirus. J’étais en effet certain que seule une colonie d’êtres minuscules pourrait venir à bout du géant social. Il y a eu ainsi beaucoup de géants vaincus dans l’histoire.

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », dit Bossuet. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les hommes politiques français, toutes tendances confondues, ont tant chéri la cause sociale que leur déploration actuelle provoque, là-haut dans le ciel, un immense éclat de rire. Dont le bruit commence à ressembler à celui du tonnerre !

Claude Reichman


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