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20/2/21 Claude Reichman
     
                               Haute trahison !

Le refus de l’Etat d’autoriser certains traitements de l’épidémie de coronavirus et, de façon plus générale, de permettre aux médecins généralistes d’exercer leur métier conformément à leur déontologie, suscite des réactions indignées dans certains secteurs de l’opinion, sans qu’on ait analysé les raisons profondes d’un tel comportement étatique.

Certains y voient la patte des mandarins médicaux, désireux de poursuivre leur règne, d’autres, mieux inspirés, pensent que le fait que le Pr Raoult ait mis au point un traitement simple et peu coûteux a constitué une concurrence intolérable pour les hommes de l’Etat, en principe chargés de veiller au bien commun et qui n’avaient aucun remède sous la main.

Mais ces explications n’expliquent pas tout. Car il faut de puissantes raisons pour qu’un pouvoir prive de soins une population. Or c’est bien ce qui s’est passé et se passe encore. Le gouvernement préconise toujours l’abstention face aux premières manifestations de contamination et met tout son espoir dans la réanimation des malades en phase critique. Ce qui veut dire qu’il refuse toute chance de guérison à des dizaines de milliers de malades et ce qui explique qu’on compte actuellement en France plus de 80 000 morts.

Comment qualifier une telle attitude, sinon de crime de masse. Ce n’est pas de gaîté de cœur que j’utilise cette expression. Je n’ai jamais aimé les accusations excessives, et celle-là pourrait en être une. Mais les faits sont là, qui nous obligent à les regarder en face. Et il est impossible de ne pas voir dans l’interdiction délibérée par le gouvernement de certaines thérapeutiques un acte d’une extrême gravité, surtout quand on sait que les thérapeutiques en question sont en toute hypothèse inoffensives.

La puissante raison de ce comportement du pouvoir ne peut être que le pouvoir lui-même. Depuis de longues années, les gouvernements français voient leur légitimité fondre comme neige au soleil. Les citoyens leur reprochent fondamentalement leur incapacité à rétablir la prospérité du pays. Alors les gouvernants ont peur d’être chassés. Ils croient que faire montre d’autorité leur épargnera ce mauvais sort et leur conservera ce pouvoir qui leur procure, selon l’expression de Bertrand de Jouvenel, « une délicieuse expansion du moi ».

Mais ce qu’on ne pouvait pas croire, c’est qu’ils fussent prêts pour garder le pouvoir à sacrifier la vie de leurs concitoyens. Or c’est bien ce qu’ils ont fait, et continuent à faire, en refusant aux Français le droit de se soigner.

A quoi il faut ajouter tous les interdits qui frappent la vie quotidienne des citoyens et que le pouvoir maintient et aggrave comme à plaisir, tout en assurant que c’est pour notre bien, ce qui est très loin d’être prouvé.

Il résulte de ce qui précède qu’il n’y a pas d’autre issue pour la nation que d’accuser ses dirigeants actuels de haute trahison, d’exiger leur démission et de les mettre en jugement.

Loin de nous l’idée d’une basse vengeance. Bien au contraire c’est l’avenir de notre démocratie qui se joue. Si nous acceptons que des hommes politiques puissent se comporter comme ceux qui gouvernent actuellement notre pays, soyons certains que c’est une dictature qui se profile au proche horizon.

Chacun, aujourd’hui, peut aligner des dizaines de mesures liberticides qui, impudemment, paraissent au Journal officiel. Nos gouvernants sont si éperdus de pouvoir qu’ils ne se cachent même plus pour bafouer nos libertés.

Il est beaucoup plus tard que les Français ne le croient. Tous ceux qui ont étudié l’histoire savent qu’il existe, dans les évènements, des points de non retour. Celui que nous vivons actuellement en est un. Que chacun y réfléchisse. Que chacun prenne ses résolutions. Nous avons notre destin entre nos mains pour peu de temps encore.

Claude Reichman



        




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