La mauvaise blague des « emplois verts » ! 
	 
	Oubliez l’«énergie propre». C’est le pétrole et le gaz qui créent des 
	emplois en Amérique. 
	 
	Ainsi le président Obama avait raison sur toute la ligne. C’est la 
	production d'énergie domestique qui est vraiment le chemin vers la 
	prospérité et la création de nouveaux emplois. Son erreur a été de prédire 
	que ces nouveaux emplois seraient «verts», quand le boom de l'emploi réel se 
	déroule dans le pétrole et le gaz. 
	 
	Le Bureau du Travail a rapporté récemment que le taux de chômage américain 
	reste à un niveau terrible de 9%. Mais si vous regardez de plus près les 
	statistiques, vous constaterez qu’il n’y a pas beaucoup d’industries qui 
	résistent à la destruction d’emplois. L'une est la production de pétrole et 
	de gaz, qui emploie actuellement quelque 440 000 travailleurs, soit une 
	hausse de 80%, ou plus de 200 000 emplois créés depuis 2003. (1) L’industrie 
	pétrolière et gazière représente plus d'un cinquième de tous les nouveaux 
	emplois durant cette période. 
	 
	Quand l’ironie s’avère plus forte que la bêtise des Verts. 
	 
	Alors que Washington a tenté de nourrir de force les énergies renouvelables 
	avec des dizaines de milliards de dollars de subventions spéciales, la 
	production pétrolière et gazière a connu un essor remarquable grâce à 
	l'investissement privé. Et tandis que les percées technologiques de 
	l’énergie renouvelable ne semblent jamais arriver sur le marché, le forage 
	horizontal et la fracturation hydraulique ont révolutionné l'extraction du 
	pétrole et du gaz et ces prouesses technologiques ont été réalisées sans une 
	garantie des emprunts auprès du département de l'Énergie. (2)
	Le pétrole et le gaz ont créé beaucoup d’emplois. Le Dakota du Nord a le 
	plus faible taux de chômage du pays avec 3,5%. Cet État a quelque 200 
	plates-formes de pompage qui extraient 440 000 barils de pétrole par jour, 
	ce qui représente quatre fois le montant extrait en 2006. Cet État a indiqué 
	qu’il y a actuellement 16 000 offres d'emploi non pourvues, et des endroits 
	comme Williston sont devenus des hauts lieux pour les travailleurs qui 
	cherchent des emplois rémunérés à plus de 100.000 dollars par an. 
	 
	Ou prenez par exemple le bassin de schistes bitumineux de Marcellus en 
	Pennsylvanie, dont le ministère du Travail affirme qu’il a créé 18 000 
	emplois nouveaux dans la première moitié de 2011. Quelques 214 000 emplois 
	sont désormais liés à une industrie du gaz naturel qui existait à peine en 
	Pennsylvanie il y a une décennie. Les entreprises se sont également 
	précipitées pour extraire les schistes bitumineux d'Utica dans l'Est de 
	l'Ohio, et elles ont accru leurs opérations au Texas, en Louisiane et en 
	Oklahoma. 
	 
	Est-ce une bonne nouvelle ? Sûrement pas pour les écologistes alors qu’ils 
	ont du mal à digérer cette vérité et qu'ils tentent maintenant de 
	discréditer les emplois qui l'accompagnent. L'American Petroleum 
	Institute a récemment commandé une étude réalisée par le cabinet de 
	conseil Wood Mackenzie, qui a estimé qu’une amélioration de la politique 
	énergétique fédérale créerait 1,4 millions d'emplois supplémentaires d'ici 
	2030. Cela a provoqué une furie au sein de la gauche politique, qui se 
	plaint que l'étude inclue dans ses estimations des emplois indirects tels 
	que les fournisseurs d'équipement, mais aussi des emplois « induits » 
	lorsque les travailleurs du secteur pétrolier dépensent leurs salaires dans 
	les hôtels, les restaurants ou les salles de billard. Il semble que les 
	dénigrements de la gauche s’appuient sur un certain «multiplicateur» pour 
	produire un effet d’entraînement sur l'emploi dans d’autres secteurs.  
	 
	Le fallacieux multiplicateur keynésien de la gauche 
	 
	Le multiplicateur « keynésien » n’est-il pas le fondement de l’économie pour 
	la gauche ? La justification du plan de relance de 820 milliards de dollars 
	du président Obama était que chaque dollar dépensé par le gouvernement 
	aurait un effet multiplicateur de 1,5 ou plus, et que cela allait créer des 
	millions de nouveaux emplois. Cela ressemble à une mauvaise blague. Mais 
	cela n’empêche pas les démocrates et les écologistes de toujours revendiquer 
	que le multiplicateur de la boîte noire, qui a été inventée par l’économiste 
	irano-américain Mark Zandi et sur lequel s’appuie le dernier plan de relance 
	pour l’emploi d’Obama de 445 milliards de dollars, va créer 1,9 millions 
	d'emplois dans le pays. Quelques 750 000 de ces emplois sont censés venir de 
	l’extension des congés payés pour les travailleurs, en leur donnant plus 
	d'argent à dépenser, disons-le, dans les hôtels, les restaurants ou les 
	salles de billards. Tous les multiplicateurs sont suspects, mais les 
	socialistes ne peuvent pas les invoquer pour justifier les dépenses du 
	gouvernement, pour ensuite les répudier lorsqu’il s’agit d’entreprises 
	privées. 
	 
	En tout cas, la beauté du boom pétrolier et gazier est telle que les 
	multiplicateurs ne sont pas nécessaires pour prédire la croissance des 
	emplois. Elle se passe juste devant nos yeux. Et il va de soi que si 
	l'administration Obama abandonnait son hostilité à l’égard du pétrole et du 
	gaz, beaucoup plus d'emplois seraient créés si cette industrie avait les 
	coudées franches pour investir dans de nouvelles technologies. 
	 
	Pourtant, pas plus tard que ce mois-ci, le ministère de l’Intérieur a publié 
	un nouveau plan quinquennal qui met la plus grande partie du plateau 
	continental hors-limites du forage pétrolier. Et l'administration a retardé 
	d'au moins une autre année le pipeline Keystone XL qui créerait pas moins de 
	20 000 nouveaux emplois pour sa construction. 
	Le Bureau des ressources naturelles a récemment publié que les recettes 
	fédérales à partir des licences accordées pour l’exploitation de pétrole 
	offshore pour l'exercice 2011 s’élèvent à peine à 36 millions de dollars 
	alors qu’elles avaient rapporté 9,5 milliards de dollars pour l'exercice 
	2008. 
	 
	Le gouvernement d’Obama a réussi l'exploit presque impossible de rendre la 
	politique énergétique du pays non rentable en dépensant sans compter 
	l'argent du contribuable dans l'énergie verte, avec la faillite 
	retentissante de sociétés comme Solyndra. Le Washington Post a 
	rapporté, en septembre, que le programme d’aide aux entreprises d’énergies 
	renouvelables de 38,6 milliards, et qui a été lancé par M. Obama en 2009, a 
	créé seulement 3500 emplois à ce jour. Il avait prédit qu'il allait en créer 
	65.000. Nous sommes très loin de cette prédiction optimiste. 
	 
	M. Obama continue néanmoins à parler d’«emplois verts», comme si la 
	répétition allait conjurer le sort. Il apporterait davantage à l’économie en 
	laissant tomber ses illusions idéologiques et en foutant la paix aux 
	entrepreneurs dans le secteur des énergies fossiles qui créent des emplois 
	et de la richesse.  
	Wall Street Journal  
	Notes du traducteur :  
	(1) Les Américains peuvent remercier le président George Walker Bush 
	d’avoir résisté aux puissants groupes de pression écologistes. 
	 
	(2) A-t-on besoin d’un ministère de l’Énergie en France ? La réponse est 
	non. Le Grenelle de l’environnement a été une erreur monumentale du 
	gouvernement de la fausse droite pour faire plaisir à la secte verte. Ce 
	dont a besoin la France, c’est de laisser le marché décider à la place des 
	énarques. Le marché est un processus de décisions de millions d’individus, 
	qui est forcément lent, chaotique et tâtonnant, mais qui corrige en 
	permanence ses erreurs, alors que la technocratie est rigide et incapable de 
	s’adapter à un environnement changeant. La France n’a pas besoin des 
	directives du projet 2012 de campagne de la fausse droite mais surtout de 
	liberté accordée aux entrepreneurs à travers une refonte drastique du code 
	de travail et une baisse de l’impôt sur les sociétés à 10% pour attirer les 
	capitaux étrangers. C’est la compétitivité fiscale entre États qui sauvera 
	l’Europe et non pas l’harmonisation vers le haut préconisée par Berlin et 
	Paris. 
	 
	 
	
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